Au cours de son sermon de la tabaski, cheikh Boikary Fofana a invité les Ivoiriens à considérer l’élection comme un jeu.
«Qu’on soit élu ou qu’on ne le soit pas, ce n’est pas la fin du monde. Il faudrait que tout le monde le comprenne. Ce que la Côte d’Ivoire demande à ses fils et filles, c’est de travailler. Le pays est généreux. Il est prêt à donner à chacun ce qu’il mérite.» Lors du sermon qu’il a prononcé, hier, dans le cadre de la fête de l’Aid el Kebir ou fête de la tabaski, le président du Conseil supérieur des imams(Cosim) a appelé les électeurs et les candidats au deuxième tour de l’élection présidentielle à appréhender le vote comme un acte banal que tous les citoyens du monde accomplissent. « Evitons d’avoir peur. La peur est un mauvais conseil», a averti cheikh Boikary Fofana. L’imam d’Aghien a déploré les références récurrentes au concept d’étranger pendant la campagne. «La Côte d’Ivoire est un pays d’accueil. Il comprend des non-Ivoiriens qui n’ont pas moins participé au développement de ce pays que les Ivoiriens. Les appels tout le temps contre les étrangers, les références aux nationalités sont de nature à effrayer toutes ces personnes qui vivent paisiblement avec nous », a-t-il prévenu. Le guide a invité le peuple à se ressourcer dans le crédo qui a fait de ce pays celui de la vraie fraternité et de l’hospitalité. L’imam d’Aghien a aussi dénoncé les nombreuses références à l’ethnie. «Quand nous suivons ces derniers temps la télévision, lisons les journaux, observons les évènements et les faits, nous avons quelques appréhensions. Les propos qui sont tenus ne favorisent pas une élection apaisée. En tant que religieux, nous appelons les uns et les autres à éviter ce genre de propos qui sont par ailleurs interdits par notre Constitution. L’islam également interdit toute aventure à caractère ethnique et tribal. La diversité est une grâce de Dieu. Elle est une richesse que Dieu nous a donnée. Essayons de la vivre avec beaucoup plus de sagesse. C’est ce qui a permis à la Côte d’Ivoire de naître en 1960. C’est ce qui a permis aux Ivoiriens de vivre ensemble dans les écoles, les entreprises, partout. C’est aussi cela qui a permis ce qu’on a appelé le miracle ivoirien», a rappelé Boikary Fofana. Comme ils l’ont fait à l’occasion du premier tour, il a annoncé que les guides religieux de toutes les confessions feront beaucoup de prières et prendront ensemble leurs bâtons de pèlerins pour appeler les deux candidats du second tour et leurs partisans à un comportement pacifique.
Cissé Sindou
«Qu’on soit élu ou qu’on ne le soit pas, ce n’est pas la fin du monde. Il faudrait que tout le monde le comprenne. Ce que la Côte d’Ivoire demande à ses fils et filles, c’est de travailler. Le pays est généreux. Il est prêt à donner à chacun ce qu’il mérite.» Lors du sermon qu’il a prononcé, hier, dans le cadre de la fête de l’Aid el Kebir ou fête de la tabaski, le président du Conseil supérieur des imams(Cosim) a appelé les électeurs et les candidats au deuxième tour de l’élection présidentielle à appréhender le vote comme un acte banal que tous les citoyens du monde accomplissent. « Evitons d’avoir peur. La peur est un mauvais conseil», a averti cheikh Boikary Fofana. L’imam d’Aghien a déploré les références récurrentes au concept d’étranger pendant la campagne. «La Côte d’Ivoire est un pays d’accueil. Il comprend des non-Ivoiriens qui n’ont pas moins participé au développement de ce pays que les Ivoiriens. Les appels tout le temps contre les étrangers, les références aux nationalités sont de nature à effrayer toutes ces personnes qui vivent paisiblement avec nous », a-t-il prévenu. Le guide a invité le peuple à se ressourcer dans le crédo qui a fait de ce pays celui de la vraie fraternité et de l’hospitalité. L’imam d’Aghien a aussi dénoncé les nombreuses références à l’ethnie. «Quand nous suivons ces derniers temps la télévision, lisons les journaux, observons les évènements et les faits, nous avons quelques appréhensions. Les propos qui sont tenus ne favorisent pas une élection apaisée. En tant que religieux, nous appelons les uns et les autres à éviter ce genre de propos qui sont par ailleurs interdits par notre Constitution. L’islam également interdit toute aventure à caractère ethnique et tribal. La diversité est une grâce de Dieu. Elle est une richesse que Dieu nous a donnée. Essayons de la vivre avec beaucoup plus de sagesse. C’est ce qui a permis à la Côte d’Ivoire de naître en 1960. C’est ce qui a permis aux Ivoiriens de vivre ensemble dans les écoles, les entreprises, partout. C’est aussi cela qui a permis ce qu’on a appelé le miracle ivoirien», a rappelé Boikary Fofana. Comme ils l’ont fait à l’occasion du premier tour, il a annoncé que les guides religieux de toutes les confessions feront beaucoup de prières et prendront ensemble leurs bâtons de pèlerins pour appeler les deux candidats du second tour et leurs partisans à un comportement pacifique.
Cissé Sindou
