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Politique Publié le mercredi 17 novembre 2010 | Le Temps

Pr Mamadou Koulibaly, aux militants PDCI : “Ensemble, privilégions d’abord la Côte d’Ivoire”

© Le Temps Par DR
Politique nationale - Le député Mamadou Koulibaly, président de l`Assemblée nationale de Côte d`Ivoire
Photo: Mamadou Koulibaly, député FPI
Le Président de l’Assemblée nationale, Mamadou Koulibaly a eu un Dialogue direct avec les militants des comités de base et de sections du Pdci-Rda. C’était hier, au palais de la culture de Treichville. Le Pr, dans un style direct, a invité les jeunes et femmes du Pdci à mettre la Côte d’Ivoire au-dessus de tout clivage politique ou ethnique pendant le 2e tour le 28 novembre.

Tout le monde s’accorde à dire que, lors du scrutin du 31 octobre dernier, les Ivoiriens ont fait preuve d’une maturité politique qui a surpris, au regard du spectacle que nous avons offert au monde depuis la disparition du Président Félix Houphouët-Boigny.

Les résultats proclamés par la Commission électorale indépendante et rendus définitifs par le Conseil constitutionnel, nous invitent à un second tour, pour le choix ultime du Président de la République, entre deux candidats, dont celui de La majorité présidentielle (Lmp), arrivé en tête du premier tour du scrutin. Le mérite de cet heureux résultat revient à chacun de ceux qui lui ont accordé leurs suffrages et qui doivent se mobiliser à nouveau, pour maintenir ce classement au second tour de l’élection annoncé pour le 28 novembre prochain.

Pour cette échéance, la mobilisation devra être plus forte, plus grande et surtout très vigilante et pacifique comme au premier tour, pour donner au candidat, toutes les chances de demeurer en tête.

Au-delà, il est nécessaire et urgent que tous les Ivoiriens, quels qu’ils soient et où qu’ils soient, épris de justice et de paix, désireux de poursuivre l’expérience démocratique amorcée en 2000 et freinée le 19 septembre 2002, se coalisent autour de la Côte d’Ivoire avec l’actuel Président de la République qui a dû faire front à la rébellion armée, violente et meurtrière ayant conduit à la défaillance de l’Etat. La guerre, avait-on dit, était la solution. A l’expérience, elle n’aura été qu’un problème supplémentaire inédit qui, hélas, demeure jusqu’à présent insoluble.

Mon appel va aux Ivoiriens de tous bords politiques et particulièrement à ceux du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci), qui ont accordé, lors du premier tour de l’élection présidentielle, leurs suffrages à Monsieur Henri Konan Bédié, ancien Président de la République, victime lui-même, en 1999, d’un coup d’Etat qu’il qualifiait, à juste titre, d’injuste au cours de la dernière campagne électorale. En effet, l’injustice est le mot le plus approprié face à un coup d’Etat. C’est ainsi que l’on peut qualifier la tentative de coup d’Etat du 19 septembre 2002 et la rébellion qui l’a suivie.

Le vote des militants et sympathisants du Pdci-Rda, au premier tour, était dans l’ordre normal des choses. Tout parti politique a vocation à conquérir le pouvoir d’Etat par la formation du suffrage autour du candidat qu’il investit. Par ce choix, ils participaient d’une volonté de ramener la Côte d’Ivoire dans le giron des Etats civilisés dont le premier coup d’Etat de 1999 et la première rébellion de 2002, l’ont extraite. Il faut s’en souvenir, savoir pardonner mais surtout ne pas rester prisonnier de la tyrannie de cet état de chaos.

Cette volonté de retour à l’ordre rapproche naturellement ces militants du Pdci-Rda de Monsieur Laurent Gbagbo, qui, dans son action politique, certes perturbée a inscrit les valeurs de la Démocratie, de la République, de la Nation comme seuls gages du développement de la Côte d’Ivoire et la victoire des urnes sur les armes comme un principe inaliénable. Ne l’oublions pas au moment du choix.

La présente élection est aussi le fruit de son combat aux côtés du peuple de Côte d’Ivoire, contre les pseudo-solutions du moment dont les affidés n’ont pas hésité à “mélanger”, comme ils disent, le développement du pays, à bloquer l’élan du programme de la Refondation et à briser le rêve des Ivoiriens laissés en marge des Sociétés ouvertes dans une pauvreté croissante et un taux de chômage plus qu’inquiétant. Ils ont semé le désespoir collectif.

C’est au choix de cet homme que j’appelle tous les Ivoiriens.

Il s’engage à ranimer notre espoir en assurant les mêmes chances à tous devant l’emploi.
Il s’engage à redynamiser l’économie sur le socle de la bonne gouvernance, en rupture totale avec les pratiques condamnables de ces longues années de crise.

La démocratie et la paix instaurées, le développement de la Côte d’Ivoire sera l’affaire de toutes les compétences ivoiriennes, sans distinction d’aucune sorte, ni politique, ni tribale, ni de genre, ni d’âge. La moralisation de la vie publique, la restauration de l’autorité de l’Etat sur l’ensemble du territoire, la reconquête de notre souveraineté seront les premières mesures de confirmation de notre indépendance.

Chers compatriotes, et amis démocrates du Pdci-Rda, tout Ivoirien peut gouverner la Côte d’Ivoire mais tout Ivoirien ne la gouvernera pas dans l’intérêt général des populations ivoiriennes. La Côte d’Ivoire est épuisée des conflits inutiles, elle veut sa liberté pour vivre en paix dans une Afrique de l’Ouest intégrée, sans chantage, ni violence et sans illusion.

Ainsi, le choix n’est pas entre deux candidats mais entre deux visions du pouvoir: celle qui s’impose par les armes et l’injustice dans l’intérêt de forces particulières inavouables et celle qui s’impose par les urnes et la justice dans l’intérêt général des Ivoiriens. Le choix de Laurent Gbagbo correspond à la seconde et suppose, qu’au-delà de nos positions partisanes, de nos justes insatisfactions, de nos instincts ethniques, de nos convictions religieuses, nous privilégions la Côte d’Ivoire d’abord.

C’est pourquoi, le 28 novembre 2010, tous les Ivoiriens de bonne volonté doivent se donner la main pour plébisciter l’état de droit à travers l’élection du candidat Laurent Gbagbo à la présidence de la République de Côte d’Ivoire.

J’invite tous les Ivoiriens à nous rejoindre, pour tracer ensemble les sillons d’une nouvelle alliance entre les peuples de Côte d’Ivoire vers la liberté, l’indépendance et la construction de notre Nation avec les moyens institutionnels de la démocratie libérale, seule voie pouvant assurer le bien-être des populations de ce pays par un recul durable de la pauvreté.

Ensemble, au-delà de nos destinées individuelles et partisanes, privilégions la Côte d’Ivoire d’abord !

Respectueusement votre !

Abidjan le 16 novembre 2010

NB : le chapeau est de la rédaction
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