Avec la pré-campagne du second tour de la présidentielle, les partisans des deux candidats sont sur le terrain pour la conquête des voix .Ils multiplient donc rencontres et déclarations pour tenir en éveil les électeurs. Ainsi, le mercredi 10 novembre dernier, un conclave a réuni au domicile du candidat Gbagbo, les pontes du régime Fpi .Objectif, jeter les bases du schéma directeur de la campagne du second tour .Kadet Bertin, Simone Gbagbo , Lida Kouassi Moise , Michel Amani N’Guessan et Gbagbo lui-même auraient décidé de réveiller le concept de l’ ivoirité sous sa forme la plus hideuse . Il s’agira donc de montrer que le deuxième tour est un combat pour la sauvegarde de l’identité des Ivoiriens en danger contre ce qu’ils considèrent comme un envahissement des étrangers. La stratégie consistera donc à diaboliser au maximum le candidat du Rhdp. Contrairement à la (nouvelle) position officielle du candidat Gbagbo , tous ses émissaires seront invités à mettre l’accent sur la prétendue haine de Ouattara l’étranger contre les Ivoiriens .Il sera également question dans cette campagne d’intoxication de faire comprendre aux Ivoiriens que si Ouattara vient au pouvoir, il va engager une chasse aux édifices chrétiens et surtout ouvrir largement les frontières du pays à ses frères musulmans venant du Nord de la Côte d’Ivoire. Volontairement, le camp présidentiel veut donc user d’arguments à relent religieux et xénophobe pour jeter l’opprobre sur Alassane Ouattara. En donnant sa caution à de telles pratiques, Laurent Gbagbo montre bien qu’il manque d’arguments face au prodigieux projet de société du candidat du Rhdp . Ainsi, le Fpi et ses alliés sont prêts à tout mettre en œuvre pour s’opposer à l’émergence d’une nouvelle Cote d’Ivoire unie et prospère sous la conduite des enfants de Félix Houphouet –Boigny . Avec d’eternels frustrés comme Mamadou Ben Soumahoro ,conseiller du candidat Gbagbo ,il n’y a rien de surprenant .Dans cette perspective , les hommes de Gbagbo projettent un guide pratique rédigé par des experts faisant allusion au président péruvien Alberto Fujimori qui est retourné dans son pays, le Japon après sa présidence au Pérou .Un honteux amalgame avec le cas Ouattara dont les refondateurs veulent se servir .
K. Zéguedoua
K. Zéguedoua