Albert Mabri Toikeusse, Porte-parole principal du candidat du Rhdp -«Gbagbo est un homme perturbé»

Les porte-parole du candidat du Rhdp ont donné hier, au Qg de campagne des houphouétistes, à Cocody, de la voix pour dénoncer la résurgence de la haine, de la division, et de la guerre sur la scène politique. Accusant le camp présidentiel, le porte-voix principal, Albert Mabri Toikeusse, a rassuré sur la réplique qui se prépare.

«C’est malheureux que celui qui se targuait de réussir la paix avec l’Apo utilise aujourd’hui la guerre comme terme de campagne, distillant la haine, la division, la violence…C’est inquiétant», le porte-parole du candidat du Rhdp, Albert Mabri Toikeusse, a ainsi fustigé hier au Qg de campagne d’Alassane Ouattara, à Cocody, le retour en force des vieux démons dans les préparatifs du second tour de l’élection présidentielle. Le député de Zouan Hounien n’a pas, en effet, fait la fine bouche en accusant le candidat de Lmp, Laurent Gbagbo, d’être à la base de la montée de fièvre dans le débat politique ivoirien. Il a, en outre, expliqué ce fait par la peur panique qui s’est emparée du président candidat depuis la proclamation des résultats du premier tour de l’élection présidentielle. «Laurent Gbagbo est aujourd’hui un homme totalement perturbé qui va dans tous les sens et pour qui il n’y a plus de retenue. Il est en ballotage défavorable et se croit tout permis. A Man, il est allé demander aux populations de sortir s’il est battu», a-t-il révélé, avant de poursuivre : «Au moment où je vous parle, une partie de ma délégation qui m’a devancé dans l’Ouest est bloquée à Bangolo. Des jeunes armés de gourdins ont encerclé mes hommes et sont en train de réclamer le départ des gendarmes de la ville. Les soldats sont accusés d’empêcher la projection de films de la haine. Les choses sont graves et nous avons saisi les autorités compétentes pour clamer les ardeurs et apaiser les esprits», a-t-il ajouté.

Le Satan dans les églises

Devant la menace, le Rhdp, selon son porte-voix, affûte ses armes pour la contrarier. «Nous sommes prêts à contrer tous les plans du Fpi et ses affidés. Nous sommes prêts à apporter la réplique appropriée aux attaques de l’adversaire. Nous voulons des débats d’idées. Notre souhait est de dire aux Ivoiriens ce que nous proposons afin de les rassurer sur l’avenir. Cependant, si les gens ne cessent pas d’utiliser la guerre, d’intoxiquer et de manipuler la population avec la complicité de la télévision nationale, nous allons réagir. Ce n’est pas notre souhait, mais nous sommes préparés à tous. Nous allons réagir», a-t-il menacé. Dans la même veine, Anne Ouloto a regretté que des chrétiens, qui devraient semer la graine de l’amour, de la cohésion, de la paix… soient mis au service de l’intoxication, de la division, de la haine… «Le Fpi entre dans les églises pour transformer les chrétiens en diables. Je dis aux fidèles chrétiens que Satan rode partout où règne la paix et l’entente. C’est un blasphème que de diviser les religions. Les pasteurs qui font la politique dans leurs temples et dénigrent le candidat Alassane Ouattara sont des affabulateurs spirituels qui ne vont pas prospérer. Je demande aux chrétiens d’être sereins. Le Fpi a envoyé la sorcellerie en politique et nous allons le combattre avec l’amour», a annoncé la collaboratrice de Mabri Toikeusse. Concernant la fraude qui a, selon eux, émaillé le premier tour de l’élection présidentielle, les dispositions, diront les porte-parole, sont en train d’être prises pour empêcher la triche au second round. «Nous avons relevé toutes les méthodes de fraude dans un document que nous a avons remis à la Cei et nous avons suggéré des mesures pour les stopper. La Commission électorale indépendante a pris des dispositions mais le travail doit continuer. Nous allons tout mettre en œuvre pour empêcher la fraude au second tour», a rassuré le président de l’Udpci. Quand Maurice Guikahué, l’autre porte-parole, s’est appesanti sur la rumeur du départ d’Emile Constant Bombet du Pdci. «C’est de l’escroquerie morale. C’est un mensonge et un message de défaite. Je ne comprends pas cette manière du Fpi de vouloir coûte que coûte faire passer des gens pour des militants du Pdci mais qui vote Gbagbo. Emile Constant Bombet est au Pdci et il y demeure. Je demande aux militants du Pdci de rester sereins et de répondre au mot d’ordre du président Bédié qui est de voter massivement Alassane Ouattara le 28 novembre. Gbagbo a menti, il ne peut pas et ne pourra jamais prendre le Pdci», est-il persuadé.
Lacina Ouattara
Lg : Le porte parole-principal du candidat du Rhdp, Mabri Toikeusse, assisté de ses adjoints, a dénoncé le retour des vieux démons sur la scène politique.