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Politique Publié le jeudi 18 novembre 2010 | L’Inter

Menace sur le 2nd tour du scrutin présidentiel - Des tirs nourris à Bangolo - La ville paralysée hier

La tension est vive depuis 3 jours à Bangolo. Des éléments des Forces nouvelles ont encore fait parler d'eux, créant une véritable psychose au sein de la population. Une situation qui pourrait avoir de sérieuses répercussions sur le second tour du scrutin présidentiel prévu pour le 28 novembre prochain.

La ville de Bangolo connaît depuis 72 heures, des moments chauds. Mardi dernier 16 novembre, jour de la célébration de la Tabaski, plusieurs tirs nourris ont été entendus dans la ville. Toute chose qui a immédiatement installé la psychose au sein de la population. D'autres tirs ont encore été entendus hier mercredi selon des sources crédibles. A l'origine de cette situation de terreur, une projection de film. Selon les informations en notre possession, dans le cadre de ses activités, la direction départementale de campagne (Ddc) du candidat Laurent Gbagbo, chargée de la jeunesse de Bangolo, initie depuis quelques jours, des séances de projection de film sur le parcours de leur candidat et sur les exactions de la rébellion en Côte d'Ivoire. L'organisation de ces séances de projection est dévolue à Ouangly Daniel, adjoint au Ddc chargé de la jeunesse de Bangolo. C'est donc ce dernier qui parcourt chaque jour, villages, hameaux et quartiers de la ville de Bangolo pour convaincre les jeunes de voter le candidat de La majorité présidentielle (Lmp), Laurent Gbagbo. Avant-hier mardi, Ouangly Daniel prend rendez-vous avec des jeunes du centre-ville pour une séance de projection de film. Alors que l'installation se faisait pour la projection, le commissaire Kouamé de la police de Bangolo débarque sur les lieux. Il aurait été informé de ce que des sympathisants du candidat Laurent Gbagbo tenteraient de provoquer un soulèvement au sein des populations, à travers des projections de films. Aussi a-t-il ordonné l'embarquement de tout le matériel de projection. Les instants d'après, les jeunes mobilisés pour assister à la projection des films sont entrés en négociation avec le commissaire de Police. Ils lui ont fait comprendre le sens de leur combat et la nécessité pour eux de faire gagner Laurent Gbagbo à Bangolo. Finalement, le commissaire accepte de rendre le matériel de projection que les jeunes s'empressent à nouveau d'installer. ''On en était là quand contre toute attente, des militaires rebelles membres du Cci ont débarqué sur les lieux pour tenter d'empêcher la projection. Ils ont tiré des coups de feu. Dans la débandade, une femme enceinte qui s'enfuyait comme tout le monde, a fait une dangereuse chute sur son ventre. Les militaires rebelles sont ensuite allés tirer sur le domicile de mon adjoint Ouangly Daniel. Fort heureusement, il n'y a eu ni mort, ni blessé. Après leur forfait, ils sont retournés tranquillement à leur base, au commissariat'', a expliqué Sonzaï Théodore, directeur départemental de campagne chargé de la jeunesse de Bangolo, que nous avons eu au téléphone hier après-midi. Cette peur-panique, dira-t-il, a créé une psychose dans la ville depuis la soirée du mardi. Les populations se sont terrées chez elles. En réaction à cette ''agression'' des militaires de l'ex-rébellion, les jeunes ont paralysé la ville de Bangolo. Ils sont descendus nombreux dans les rues de la ville pour protester contre cette action des éléments du Cci issus de l'ex-rébellion. Les manifestants demandaient le départ du Cci et principalement des éléments issus de la rébellion. Boutiques et commerces sont restés fermés et le transport paralysé. Au dire du Ddc Sonzaï Théodore, les autorités de la ville qui se sont saisies de cette affaire sont entrées en négociation avec les jeunes pour tenter de les calmer et rétablir la quiétude. Le commissaire Kouamé que nous avons fini par joindre dans la soirée (vers 19 heures) n'a pas voulu pour le moment se prononcer sur la question. Il a toutefois indiqué que la situation s'était normalisée. Au moment où nous mettions l'information sous presse, les autorités de la ville, les responsables du Cci et les jeunes manifestants étaient encore en négociation.

Franck SOUHONE

photo : rebelles
Légende: Les éléments de l'ex-rébellion ont encore fait parler d'eux



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