Dans la course pour la dernière ligne droite du second tour de l'élection présidentielle ivoirienne, le régime en place ne néglige aucune stratégie, même la violence politique, pour mettre de son côté quelques chances. Les stratèges au labo ont, pour ainsi dire, sorti une autre trouvaille : jouer sur la psychose.
Dès après le scrutin du premier tour, ce sont les populations allochtones, notamment les Baoulé qui sont pris pour cible de représailles des fanatique du camp Gbagbo. Il leur est reproché de n'avoir pas voté pour lui. Des campements incendiés, des hommes et femmes blessés et certains tués. Le bilan tel que rapporté par la presse est très lourd. Mais, le ministre de l'Intérieur et de la sécurité a fait un communiqué pour tout nier en bloc. Pis, le chef de l'Etat, au nom de qui les fanatiques disent agir, a tout simplement banalisé les violences. De fait, les populations victimes sont abandonnées à elles-mêmes, puisque l'Etat semble ne même pas reconnaïtre qu'elles sont attaquées. L'on n'a pas encore fini de parler de ces graves atteintes aux droits de l'Homme que la nouvelle de l'assassinat par égorgement du fils du président régional de la Cei de San Pedro tombe. Ce président est connu pour son dévouement à protéger les résultats des urnes face à des hommes qui voulaient absoluement faire des tripatouillages. A-t-il payé pour cela ? Difficile d'y répondre pour l'instant. Toujours est-il que le meurtre affreux de son fils l'atteint au plus profond, au point d'affecter son moral. Si c'est le résultat escompté par les meurtriers, ils ne sont pas loin de l'atteindre, puisque ce coup pourrait influencer sa hargne à protéger désormais les résultats. Depuis le mercredi soir, des informations sont parvenues de l'Ouest qui font état de ce que des jeunes, se réclamant proches du camp Gbagbo, prenant prétexte que les gendarmes aont empêché la projection d'un film anti-Ouattara, ont pris en otage la ville et le département de Bangolo, le coupant du reste du pays. Mieux, après avoir obtenu l'affectation sur le champ des six gendarmes qu'ils soupçonnent d'être des éléments des FAFN, les jeunes conduits par des leaders de la jeunesse patriotique du camp Gbagbo, entendent désormais barrer le chemin à quiconque viendrait à Bangolo pour battre la campagne pour Ouattara. Tous ces événements se tiennent et ont en commun l'envie d'intimider, de faire peur et de contraindre tous ceux qui penseraient à l'élection de l'adversaire de Gbagbo de s'abstenir. Ceux qui avaient voté pour Bédié, Ouattara, Mabri et Anaky au premier tour et qui sont à nouveau prêts à voter pour Ouattara sont visés. Qu'adviendra-t-il des cadres du Rdhp qui iront en campagne et des électeurs dans ces zones? Cette dictature de la minorité par la violence leur impose un dilemme : voter pour son candidat et perdre tout, y compris la vie, ou alors voter contre son gré pour ne pas subir des représailles ? Dans ce cas, l'abstention est mieux. Ce qui n'arrangerait pas les choses. Face à cela, il appartient au RHDP de parer au plus urgent, en prenant son courage pour envoyer des missions sur le terrain ; en saisissant la Communauté internationale et les organisations de défense des Droits de l'homme, les amener même à constater sur le terrain, pour mettre fin immédiatement à ces pratiques antidémocratiques.
Eddy PEHE
Dès après le scrutin du premier tour, ce sont les populations allochtones, notamment les Baoulé qui sont pris pour cible de représailles des fanatique du camp Gbagbo. Il leur est reproché de n'avoir pas voté pour lui. Des campements incendiés, des hommes et femmes blessés et certains tués. Le bilan tel que rapporté par la presse est très lourd. Mais, le ministre de l'Intérieur et de la sécurité a fait un communiqué pour tout nier en bloc. Pis, le chef de l'Etat, au nom de qui les fanatiques disent agir, a tout simplement banalisé les violences. De fait, les populations victimes sont abandonnées à elles-mêmes, puisque l'Etat semble ne même pas reconnaïtre qu'elles sont attaquées. L'on n'a pas encore fini de parler de ces graves atteintes aux droits de l'Homme que la nouvelle de l'assassinat par égorgement du fils du président régional de la Cei de San Pedro tombe. Ce président est connu pour son dévouement à protéger les résultats des urnes face à des hommes qui voulaient absoluement faire des tripatouillages. A-t-il payé pour cela ? Difficile d'y répondre pour l'instant. Toujours est-il que le meurtre affreux de son fils l'atteint au plus profond, au point d'affecter son moral. Si c'est le résultat escompté par les meurtriers, ils ne sont pas loin de l'atteindre, puisque ce coup pourrait influencer sa hargne à protéger désormais les résultats. Depuis le mercredi soir, des informations sont parvenues de l'Ouest qui font état de ce que des jeunes, se réclamant proches du camp Gbagbo, prenant prétexte que les gendarmes aont empêché la projection d'un film anti-Ouattara, ont pris en otage la ville et le département de Bangolo, le coupant du reste du pays. Mieux, après avoir obtenu l'affectation sur le champ des six gendarmes qu'ils soupçonnent d'être des éléments des FAFN, les jeunes conduits par des leaders de la jeunesse patriotique du camp Gbagbo, entendent désormais barrer le chemin à quiconque viendrait à Bangolo pour battre la campagne pour Ouattara. Tous ces événements se tiennent et ont en commun l'envie d'intimider, de faire peur et de contraindre tous ceux qui penseraient à l'élection de l'adversaire de Gbagbo de s'abstenir. Ceux qui avaient voté pour Bédié, Ouattara, Mabri et Anaky au premier tour et qui sont à nouveau prêts à voter pour Ouattara sont visés. Qu'adviendra-t-il des cadres du Rdhp qui iront en campagne et des électeurs dans ces zones? Cette dictature de la minorité par la violence leur impose un dilemme : voter pour son candidat et perdre tout, y compris la vie, ou alors voter contre son gré pour ne pas subir des représailles ? Dans ce cas, l'abstention est mieux. Ce qui n'arrangerait pas les choses. Face à cela, il appartient au RHDP de parer au plus urgent, en prenant son courage pour envoyer des missions sur le terrain ; en saisissant la Communauté internationale et les organisations de défense des Droits de l'homme, les amener même à constater sur le terrain, pour mettre fin immédiatement à ces pratiques antidémocratiques.
Eddy PEHE