A trois jours de l`ouverture de la campagne du 2ème tour de l`élection présidentielle ivoirienne, Mme Constance Yaï, fondatrice de l`Association internationale de défense des droits de la femme (Aidf) a animé une importante conférence de presse le mercredi 17 novembre dernier à la Riviéra. Il s`agissait par cette rencontre de la société civile diversifiée, d`interpeller la classe politique et tous les acteurs du processus électoral sur les irrégularités enregistrées au cours du scrutin du 31 octobre dernier, en vue d`un deuxième tour apaisé. A cette occasion, après avoir dressé un bilan du premier tour, l`ex-ministre de la Famille a insisté sur la question de la sécurisation du second tour. " Il est impérieux de sécuriser le transport des urnes vers les Cei locales. Le premier tour n`a pas été sécurisé comme il se doit. Les Fds ne doivent pas être utilisées contre les populations. Les Fds sont composées d`hommes et de femmes responsables. Leur rôle est de protéger les Ivoiriens et les élections. Nous sommes sereins car ces forces se déploieront pour empêcher que les Ivoiriens soient privés de leur droit de vote. Nous ne sommes ni rassurés ni inquiets, mais nous avons de l`espoir. Les Fds n`accepteront pas d`être utilisés contre les populations ", a-t-elle vigoureusement lancé. Sur la base des imperfections constatées lors du premier tour, Constance Yaï a formulé des récommandations pour le bon déroulement du second tour en ces termes. " Que la salle de consolidation des données soit accessible à tous ; l`arrêt des propos haineux et tribaux ; aucun candidat ne doit se proclamer vainqueur avant les résultats de la Cei ; que les femmes et les enfants soient protégés; que la Cei corrige les imperfections constatées au premier tour etc. ". Pr Mansillah-Abouatier, membre de ce forum de la société civile a souhaité que les Fds en mission le jour du vote soient identifiées à l`avance et qu`elles acceptent de marquer leur doigt de l`encre indélébile. Me Viviane Tanoé, Notaire, a souligné la nécessité de transparence de la Cei. "Pour que les candidats acceptent les résultats, il faut que la Cei soit transparente. Il est impératif que les dysfonctionnements soient corrigés, pour garantir un scrutin apaisé ", a-t-elle préconisé.
SERGE AMANY
SERGE AMANY
