Depuis l’annonce du premier tour de la présidentielle, deux camps se sont formés. Le premier, le RHDP, regroupant plus de 60% des votes exprimés et le deuxième, LMP, légèrement au-dessus de 38% de suffrages. Il n’y a pas longtemps, les tenants du pouvoir moquaient le regroupement des houphouétistes, pariant sur sa disparition inéluctable. Malheureusement pour eux, l’alliance a tenu et est en passe de gagner le deuxième tour. Alors, de la profonde conviction d’une supériorité, le camp présidentiel a cédé à la fébrilité. Les houphouétistes sentant le pouvoir venir vers eux, imperturbables, déroulent, tranquillement, l’histoire parfaitement écrite de leur retour au pouvoir. En face, comme ils le disent eux-mêmes, se trouvent les partisans du candidat de LMP, un conglomérat de partis que le scrutin dernier limite à moins de 40% de la population électorale. Contrairement aux enfants d’Houphouët, les concepteurs de la refondation et leurs amis, investissent toutes leurs forces, dans le mensonge, les provocations inutiles, les injures, les invectives. Ils seraient même heureux si le pays venait à brûler. Avec moins de 40% de voix et sans réserve potentielle, ils sentent, pour eux, la fin des haricots, le retour vers les temps anciens de la galère et de la banane braisée. Une perspective qui leur fait perdre le sens de la mesure. Ils oublient qu’avant eux, la plupart de ceux qui sont à la porte du pouvoir, ont été là. Ils sont partis sans avoir maudit la Côte d’Ivoire. L’enfant des élections et ses cousins se montrent déjà mauvais perdants. Au lieu de s’en prendre à eux-mêmes, à regretter qu’ils n’ont pas géré le pays comme il se doit, qu’ils n’ont pas rendu heureux leurs compatriotes et accepter la sanction du peuple, ils vont accuser leurs adversaires politiques d’avoir contracté des alliances contre nature (!?) qui vont aboutir à leur retour au pouvoir. Ils sont tellement fébriles qu’ils ne se rendent pas compte des risques qu’ils font peser sur l’avenir de la Côte d’Ivoire.
Aujourd’hui donc, nous avons le camp de la sérénité et celui de la fébrilité. Le premier faisant bloc derrière un champion qui a de fortes chances de gagner. Le second soutient un candidat dont tout indique qu’il est plus proche de la défaite que de la victoire. Le bon peuple de Côte d’Ivoire a déjà appris que le chef de la refondation sera un mauvais perdant. Il l’a dit et le peuple l’attend
Raoul Mapiéchon
Aujourd’hui donc, nous avons le camp de la sérénité et celui de la fébrilité. Le premier faisant bloc derrière un champion qui a de fortes chances de gagner. Le second soutient un candidat dont tout indique qu’il est plus proche de la défaite que de la victoire. Le bon peuple de Côte d’Ivoire a déjà appris que le chef de la refondation sera un mauvais perdant. Il l’a dit et le peuple l’attend
Raoul Mapiéchon