x Télécharger l'application mobile Abidjan.net Abidjan.net partout avec vous
Télécharger l'application
INSTALLER
PUBLICITÉ

Politique Publié le jeudi 18 novembre 2010 | Le Temps

Election présidentielle/Vavoua : Impossible 2e tour sans la sécurité

Le verdict du premier tour de l’élection présidentielle dans le département de Vavoua donne vainqueur le candidat du Rdr avec un taux de participation le plus faible sur le plan national.

Une surprise d’autant plus que cette région demeure le bastion du Front populaire ivoirien. Les résultats des élections des conseils généraux attestent fort bien cela. Que s’est-il passé pour qu’on assiste à ce revirement de la situation ? A Vavoua comme dans d’autres zones dirigées par la rébellion, les choses n’ont pas été faciles pour les partisans du candidat de La majorité présidentielle.

Considérées comme observatrices et neutres dans ces élections de sortie de crise (si on s’en tient aux nombreuses déclarations des hommes de Guillaume Soro), les Forces nouvelles se sont plutôt comportées en responsables de campagne du candidat du Rdr.


Comment les ex- rebelles ont influencé le vote à Vavoua

Si le Président Gbagbo a gagné dans le secteur Natis, cela est l’œuvre du Dlc de cette zone qui a su mettre en exergue ses relations au sommet de la gendarmerie pour sécuriser tout son périmètre électoral. Dans les 13 villages du canton Natis, les éléments du Cci au nombre de 15 déployés dans tout le secteur avec des patrouilles mobiles ont donné confiance aux électeurs de voter en toute quiétude. Les intimidations de certains éléments des ex-rebelles toujours en armes et les incursions intempestives de Soro, responsable départemental de la Cei de Vavoua, militant avéré du Rdr, n’ont eu guère raison de la détermination des responsables de campagne de Laurent Gbagbo dans le Natis.


Monoko- Zohi appelle au secours

Pendant ce temps, dans les autres secteurs électoraux, les hommes du commandant Shérif Ousmane redéployés à la veille du scrutin, faisaient la pluie et le beau temps dans le Gnédéboua, Sokua et certains villages Gouro. Avec la complicité du député Pdci de Dania, Mato Joseph, les ex-rebelles ont menacé les partisans du Président Laurent Gbagbo (majoritaires) dans le Gnédéboua de voter Alassane Ouattara s’ils ne souhaitent pas revivre les atrocités de la guerre. Dans les villages de Dania, Pélézi, Monoko-Zohi et Gbabo, les villageois ont passé une journée de calvaire. Ils étaient permanemment menacés par les hommes en armes venus de Bouaké spécialement pour contrôler le vote dans ces zones favorables à Laurent Gbagbo. Les électeurs étaient livrés à eux-mêmes. Point d’éléments du Cci dans toute la sous-préfecture de Dania. Les rebelles se sont érigés en Directeurs de campagne d’Alassane, en chef de bureau. Selon certaines sources proches du Qg de campagne de Laurent, les résultats de certains bureaux de vote favorables au
candidat de La majorité ont été annulés par ces hommes en armes et ce ne sont que ceux dans lesquels Ouattara a gagné qui sont parvenus à la Cei départementale où Soro, le président et Me Zédia, délégué du Rdr tronquaient les résultats à cœur joie. Aujourd’hui, les populations de Monoko-Zohi et Pélézi qui ont payé le lourd tribut de cette guerre (souvenons-nous du charnier de Monoko-Zohi et Pélézi), sont déterminées à se faire harakiri si rien n’est fait pour sécuriser la zone. « Nous allons nous battre avec nos moyens contre tous ceux qui veulent voler la victoire de Laurent Gbagbo. Ce sera la guerre au second tour ». Prévient un groupe de partisans de Laurent
Gbagbo. Avec tout ce qui s’est passé au premier tour dans les zones Cno notamment à Vavoua, il n’est plus question de s’accrocher à la formule Cci. C’est une hérésie. La pratique sur le terrain a montré les limites de ces forces mixtes. Si on ne change pas, on va tout droit dans le mûr.

Zéré de Mahi
PUBLICITÉ
PUBLICITÉ

Playlist Politique

Toutes les vidéos Politique à ne pas rater, spécialement sélectionnées pour vous

PUBLICITÉ