Décidément, tous les moyens sont bons pour arriver à une fin. Seulement 72 heures après avoir forcé la main aux Baoulé de voter pour le candidat du Rdr, Alassane Ouattara, au second tour, lundi, Henri Konan Bédié se trouve face à une grogne. En effet, des voix et non des moindres ayant pris part malgré elles au pacte avec leur bourreau d’hier, se font entendre aux bords des Lacs, à Yamoussoukro. Dénonçant la façon dont certains chefs coutumiers venus des Régions des Lacs, du N’Zi Comoé et de la Vallée du Bandaman, ont été roulés. «Les leaders du Rhdp avec à leur tête, Henri Konan Bédié, nous ont fait savoir que nous venions à Yamoussoukro pour célébrer la journée nationale de la paix. C’est l’ordre du jour de notre convocation», ont fait savoir des chefs, sous le couvert de l’anonymat. Malheureusement, ont-t-ils poursuivi, on
nous a mis devant le fait accompli, en nous «obligeant à nouer un pacte aux conséquences imprévisibles pour l’avenir du pays». lundi, dernier, prétextant de la célébration de la journée du 15 novembre, dédiée à la paix, les Présidents Henri Konan Bédié (Pdci), Ouattara (Rdr), Mabri Toikeusse (Udpci) et Anaky Kobenan (Mfa) ont enjoint des chefs coutumiers venus des régions suscitées, de voter pour le candidat du Rdr. Au risque de «perdre la vie, s’ils faisant le contraire,
c’est-à-dire, voter pour Laurent Gbagbo». Des liqueurs et autres boissons leur avaient été recommandées à cet effet, pour implorer les mânes des ancêtres, chaque fois que besoin se fera sentir, pour la victoire du Rdhp. «Nous avons été pris de court. Sinon comment comprendre que Bédié puisse nous intimer l’ordre en liant notre destin à un individu ? Qu’a-t-il fait lui-même quand il était au pouvoir pour les Baoulé ? N’a-t-il pas tourné dos à Yamoussoukro, à la résidence de Félix Houphouët-Boigny, dont il se réclame le digne fils ?
Bédié en faisant jurer des chefs lundi, vient de pousser le bouchon trop loin. Car, n’est-ce pas lui qui a été le premier à nous dire que Alassane est étranger, et qu’il doit se tenir hors de la politique
ivoirienne ? Nous sommes déçus de lui. Nous ne nous reconnaissons pas dans ce pacte qui ne produira aucun effet». Ont soutenu nos interlocuteurs. Qui, ont fait savoir que Bédié court vers la plus grande humiliation de sa carrière politique, après avoir bradé son fauteuil en 1999. “D’une messe d’action de grâce, on nous conduit à un pacte.
Dommage”. Ont-ils conclu.
Toussaint N’Gotta
Correspondant régional
nous a mis devant le fait accompli, en nous «obligeant à nouer un pacte aux conséquences imprévisibles pour l’avenir du pays». lundi, dernier, prétextant de la célébration de la journée du 15 novembre, dédiée à la paix, les Présidents Henri Konan Bédié (Pdci), Ouattara (Rdr), Mabri Toikeusse (Udpci) et Anaky Kobenan (Mfa) ont enjoint des chefs coutumiers venus des régions suscitées, de voter pour le candidat du Rdr. Au risque de «perdre la vie, s’ils faisant le contraire,
c’est-à-dire, voter pour Laurent Gbagbo». Des liqueurs et autres boissons leur avaient été recommandées à cet effet, pour implorer les mânes des ancêtres, chaque fois que besoin se fera sentir, pour la victoire du Rdhp. «Nous avons été pris de court. Sinon comment comprendre que Bédié puisse nous intimer l’ordre en liant notre destin à un individu ? Qu’a-t-il fait lui-même quand il était au pouvoir pour les Baoulé ? N’a-t-il pas tourné dos à Yamoussoukro, à la résidence de Félix Houphouët-Boigny, dont il se réclame le digne fils ?
Bédié en faisant jurer des chefs lundi, vient de pousser le bouchon trop loin. Car, n’est-ce pas lui qui a été le premier à nous dire que Alassane est étranger, et qu’il doit se tenir hors de la politique
ivoirienne ? Nous sommes déçus de lui. Nous ne nous reconnaissons pas dans ce pacte qui ne produira aucun effet». Ont soutenu nos interlocuteurs. Qui, ont fait savoir que Bédié court vers la plus grande humiliation de sa carrière politique, après avoir bradé son fauteuil en 1999. “D’une messe d’action de grâce, on nous conduit à un pacte.
Dommage”. Ont-ils conclu.
Toussaint N’Gotta
Correspondant régional
