x Télécharger l'application mobile Abidjan.net Abidjan.net partout avec vous
Télécharger l'application
INSTALLER
PUBLICITÉ

Politique Publié le jeudi 18 novembre 2010 | Le Temps

Menace sur le deuxième tour de la présidentielle : Ouattara quadrille la Côte d’Ivoire avec des mercenaires

Malgré l’organisation des élections de sortie de crise, la Côte d’Ivoire n’est pas encore sortie de l’auberge. Alassane Ouattara ayant déversé des mercenaires dans les quatre coins du pays.

Alassane Ouattara quadrille la Côte d’Ivoire avec des mercenaires. Cette révélation qui est loin d’une farce est faite depuis la brigade de gendarmerie de Hiré par le nommé Ilboudo Brahima, se disant militaire en service dans l’Armée du Burkina Faso, son pays natal. Cet homme de plus de 40 ans a été appréhendé en pleine rue de la ville le jeudi 11 novembre 2010, alors qu’il expliquait à certains jeunes Ivoiriens les mobiles de sa présence dans cette cité, où jusqu’à cette
date, il était considéré comme un étranger normal et traité comme tel. Selon l’un des témoins qui a pris part à la conversation et qui a requis l’anonymat, le sieur Ilboudo a fait savoir qu’il est en mission dans ce pays en vue de participer au maintien de l’ordre dans le cadre du deuxième tour de l’élection présidentielle prévue pour le 28 novembre prochain. A la question de ses interlocuteurs de savoir s’il n’y avait pas de militaires ou de policiers en Côte d’Ivoire suffisamment outillés pour que l’on sollicite son expertise en la matière, le mercenaire de Ouattara répond sans détour. «Les Ivoiriens sont bêtes. Et c’est parce qu’ils le sont davantage que l’on
nous a fait appel pour sécuriser les élections». Selon les témoins, le mercenaire burkinabé n’hésitera pas à dévoiler sa vraie face quand l’on tentera de lui demander les documents officiels attestant de son affectation en Côte d’ Ivoire par les autorités Burkinabé. «La mission
pour laquelle nous sommes ici est frappé du sceau de la confidentialité. Mais ce qu’il faut savoir, c’est que je ne suis pas seul.

Nous sommes nombreux et nous sommes disséminés sur l’ensemble du territoire ivoirien en fonction des besoins de la cause». Au dire des témoins, M. Ilboudo n’attend pas que l’on lui pose la question sur la nature de la cause dont il s’agit quand il fait la révélation suivante : «En venant ici en Côte d’Ivoire, nous avons reçu des consignes claires. Nous avons été instruits de tout mettre en œuvre pour mettre Alassane Ouattara au pouvoir. Parce que, s’il gagne, c’est le Burkina qui gagne. Ce sera une victoire du Burkina sur la Côte d’Ivoire». Cette révélation interpelle les jeunes sur la gravité des intentions qui animent cet homme qu’ils couvraient jusque-là d’hospitalité et de générosité. Ils décident alors de saisir la gendarmerie de la ville de Hiré qui met le grappin sur le mercenaire.

A l’interrogatoire, Ilboudo Brahima ne fait pas de difficulté à reconnaître les propos cités plus haut. Mais par mesure de prudence et n’ayant aucun document prouvant qu’il appartient à l’Armée du
pays des hommes intègres, la gendarmerie de Hiré dit l’avoir déféré pour usurpation de titre et propagation de fausses nouvelles. Dans cette affaire, le délégué des ressortissants burkinabé auprès de l’Ambassade, M. Zongo Salam a été entendu comme témoin. De sources proches de la gendarmerie, M. Zongo dit avoir hébergé Ilboudo Brahima de bonne foi parce que ce dernier lui aurait fait croire qu’il est venu chercher du travail en Côte d’Ivoire. Mais quel ne fut sa surprise de voir son compatriote disparaitre de sa maison quelques temps après. A l’instar du délégué-consul, les jeunes Akafou Julien et Bado Kodjo Hervé, de nationalité ivoirienne ont également
été entendus comme témoins. Les deux jeunes ont confirmé les propos dangereux d’Ilboudo. Signalons que dans cette ville cosmopolite de Hiré, l’affaire continue d’alimenter les débats. Les
populations s’interrogent non seulement sur le nombre exact des mercenaires déversés dans leur ville mais aussi sur leur sort dans cette période où les coupeurs de route et autres braqueurs sévissent dans la Région du Sud-Bandama. Les propos de Ilboudo, comme on le voit, confirment les informations déjà diffusées dans la presse et qui font état de la volonté d’Alassane Ouattara de semer les troubles et s’il le faut, reprendre la guerre en cas de défaite. Le candidat du Rdr
qui s’y est bien préparé lance déjà un avertissement en disant que Gbagbo « doit reconnaître sa défaite au soir du 30 novembre ». Cet avertissement ne devrait pas tomber dans les oreilles de sourds. Parce que le 28 novembre, il s’agira pour lui Ouattara, de jeter les militants de son parti dans les rues en vue de crier sa victoire avant la proclamation des résultats par la Cei. Attention vigilance !

Pierre Legrand

Envoyé spécial à Hiré
PUBLICITÉ
PUBLICITÉ

Playlist Politique

Toutes les vidéos Politique à ne pas rater, spécialement sélectionnées pour vous

PUBLICITÉ