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Politique Publié le jeudi 18 novembre 2010 | L’expression

Deuxième tour de la présidentielle: Vers un nouveau "boycott actif" en France

© L’expression Par DR
Election présidentielle ivoirienne: on a voté en France
Dimanche 31 octobre 2010. Créteil (France)
En France, on n’a pas véritablement voté lors du premier tour en raison de la confiscation des cartes d’électeur et des cartes d’identité des pétitionnaires. Jusqu’à ce jour, les problèmes ne sont pas encore réglés.

Les chances d’aller vers un second « boycott actif » de la présidentielle par les Ivoiriens de France sont très grandes. La Cei locale refuse en effet de prendre en compte les préoccupations d’une importante frange de la population qui a été privée de son droit de vote. N’ayant pas reçu ses papiers, malgré sa présence sur la liste des 5,7 millions d’électeurs, elle a tout bloqué. Pour ce second tour, les concernés demandent qu’on les autorise à voter après consultation de la liste par internet. Des voix s’élèvent pour proposer qu’on vote avec le passeport, vu qu’ils sont bien sur la liste électorale ou qu’on trouve un mécanisme pour contourner la confiscation des documents par l’ambassadeur Pierre kipré et ses hommes.

Pour le vote du 31 octobre, la France a enregistré le taux de participation le plus bas, or il s’agit du pays où il y a le plus grand nombre d’Ivoiriens à l’étranger. Sur les 13.881 inscrits seuls 1.897 électeurs se sont exprimés de façon effective notamment les électeurs de Lyon et de Marseille qui se sont correctement exprimés. A Paris, le boycott a été actif. Par des manœuvres dilatoires, les responsables de l’ambassade de Côte d’Ivoire et ceux de la Cei France ont fait disparaitre les papiers de leurs concitoyens. A savoir, les Cartes Nationales d’Identité et cartes d’électeurs.

La magouille organisée

Le jeudi 21 octobre lors de la distribution des documents, l’opération concernait les 13230 pétitionnaires et devait se dérouler dans les locaux annexes de l’ambassade ivoirienne du 24, boulevard Suchet dans le 16ème arrondissement de Paris.

Le personnel de l’ambassade était chargé de la distribution des Cni tandis que les commissaires de la Cei se chargeaient de celle des cartes d’électeurs. 11.056 personnes étaient concernées par l’opération en Ile de France.

La distribution prévue pour commencer dès 9h, les premières cartes ont été distribuées vers 10h30.

En raison de la mauvaise préparation des commissaires de la Cei vers 16h, à la suite de bousculades, le processus a été arrêté. La reprise de la distribution a été programmée pour le samedi 23 octobre en rajoutant un second lieu de distribution situé sur le boulevard Ney (18ème arrondissement de Paris).

L’orientation des pétitionnaires vers leurs lieux de retrait des documents à partir de l’ordre alphabétique de leurs noms. Ainsi les personnes dont les patronymes commençaient par les lettres de «A» à «J» allaient au boulevard Ney tandis que les autres restaient au boulevard Suchet (lettres de «K» à «Z»).

La duplication des lieux de distribution et la formule utilisée qui semblaient pouvoir satisfaire les ivoiriens ont rapidement montré leurs limites.

Dès le lundi 25, de plus en plus de personnes ne retrouvaient pas leurs documents. Au mieux, certains se voyaient remettre une seule des deux (2) cartes. Ce phénomène se produisait sur les deux sites de distribution.

Au boulevard Ney, les personnes dont le patronyme commençait par C ou D étaient concernées par cette anomalie.

Au boulevard Suchet seules quelques personnes dont le patronyme commençait par les lettres K, M et S ont pu rentrer en possession de l’une ou l’autre de leur carte.

Le mécontentement des uns et des autres et surtout le « bouche à bouche » a permis de prendre conscience de l’ampleur des « disparitions » des cartes et surtout le caractère ciblé de celles-ci. Ce sentiment a été renforcé d’une part par la « découverte de certaines cartes » par des fonctionnaires de l’ambassade pour le compte d’amis et d’autre part par des phrases du genre «leurs cartes leur seront remises après les élections».

4000 cartes portées disparues

Le recensement effectué par des partis politiques tels le PDCI et le RDR auprès de leurs militants a permis d’évaluer à près de 4000 le nombre de cartes « disparues ». Ce constat a amené les responsables desdits partis à solliciter des rencontres d’abord avec Son Excellence l’Ambassadeur Pierre Kipré, garant des droits de Ivoiriens en France et accessoirement agissant pour le compte de l’ONI, puis avec la CEI-France et son président Sylla Mamadou. Pour les responsables des partis politiques, l’objet de ces rencontres était de trouver un mode opératoire pour permettre l’exercice de leur droit civique à tous ces ivoiriens dont les cartes n’avaient pas été distribuées afin d’anticiper sur les incidents prévisibles lors des opérations de vote.

Leur démarche n’a été comprise ni par le premier représentant des Ivoiriens en France ni par la CEI. L’ambassadeur Pierre Kipré se contentant de promettre la distribution des cartes après le vote et ce sur une quinzaine de jours, confirmant implicitement de fait sa connaissance de la non distribution des ces documents, le second, Sylla Mamadou, se cachant derrière une prétendue directive de la CEI centrale qui n’autorisait la participation au vote qu’aux seuls détenteurs des deux documents électoraux.

Le refus suspect des deux institutions et l’incompréhensible participation au vote accordée à des détenteurs d’un seul des documents a entraîné ce qui s’est passé en France en général et à Paris en particulier. D’Ici le 28 novembre, si aucune disposition n’est prise régler ce problème, on ne votera pas à Paris : les causes produisant toujours les mêmes effets.

Traoré M. Ahmed
(info. FB)
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