Le poids des assurances africaines.
L’assurance africaine demeure très marginale sur le plan mondial : un peu plus de 1% du chiffre d’affaires mondial. l’Afrique du Sud réalise environ 80% du chiffre d’affaires du marché africain. En Afrique du Sud, les primes Vie représentent 79,48% de primes totales du pays contre 20,52% pour les assurances non-Vie. La situation est inverse dans le reste de l’Afrique où les assurances non-Vie représentent 72,46% des primes totales contre seulement 26,85% pour l’assurance-vie. En dehors de l’Afrique du Sud, les primes du reste de l’Afrique sont réalisées à concurrence de 75% par dix pays (Maroc, Egypte, Nigeria, Tunisie, Kenya, Algérie, Botswana, Angola, Namibie, Île Maurice). La Cima réalise près de 12% des primes du reste de l’Afrique. Le chiffre d’affaires assurance de l’Afrique représente une part encore faible dans le produit intérieur brut (PIB).
- la délocalisation des assurances des grands risques. Les États semblent impuissants devant les pratiques délibérées de délocalisation de l’assurance des grands risques industriels et commerciaux. En effet, des groupes d’intérêt divers et bien connus ont élaboré et affiné au cours des années des stratégies variées ayant abouti à une situation unique en son genre : l’assurance d’une grande partie des grands risques industriels et commerciaux est placée en dehors de la zone Cima, privant les marchés locaux d’un aliment conséquent, récurrent et de qualité. Naturellement, aucune statistique n’est disponible sur ces opérations confidentielles, mais dès l’instant où elles concernent principalement les risques industriels, pétroliers et miniers, réputés très capitalistiques, on est en droit d’estimer que les primes d’assurances en jeu sont importantes. Sur de nombreux marchés également, les sociétés d’assurances se contentent de faire du fronting sur les grands risques.
- Les disparités entre marchés et pays de la zone Cima. Le chiffre d’affaires moyen par société était de 4 milliards de FCFA en 2005, avec des disparités importantes entre les marchés : sur le marché centrafricain par exemple, une société d’assurance avait en 2005 un chiffre d’affaires moyen de 854 millions de FCFA alors qu’au Gabon, celui-ci était de 10,9 milliards de FCFA, soit treize fois plus. Cette grande disparité en matière de chiffre d’affaires existe également entre les pays : la Côte d’Ivoire est le plus grand marché de la zone avec un chiffre d’affaires en 2005 de 79 milliards de francs CFA, suivi par le Cameroun avec 78 milliards de francs CFA, le Sénégal avec 50 milliards de francs CFA, le Gabon avec 43 milliards de francs CFA, le Congo avec 17 milliards de francs CFA, le Bénin avec 16 milliards de francs CFA, le Burkina Faso avec 14 milliards de francs CFA, le Mali avec 13 milliards de francs CFA, le Togo 11 milliards de francs CFA, le Niger avec 9 milliards de francs CFA, le Tchad avec 5 milliards de francs CFA, le Centrafrique avec 1,7 milliard de francs CFA, et la Guinée équatoriale avec 1,5 milliard de francs CFA.
- La faiblesse des taux de rendement des placements. En 2005, les sociétés d’assurances de dommages et de responsabilités avaient 35% de leurs placements en dépôts à terme (DAT) ou en liquidités bancaires, et 29% en droits réels immobiliers. Les obligations comptaient pour moins de 20% de leurs placements, de même que les actions. A titre comparatif, en 2006, les placements en Tunisie étaient constitués de 55% en titres d’Etat et obligations, 7,8% en droits réels immobiliers, 18% en actions et 11% en liquidités. En France, en 2005, les sociétés d’assurances avaient 20,4% de leurs placements en actions d’entreprises, 28,6% en obligations d’entreprises, 35,7% en obligations d’État, 4,1% en actifs immobiliers, 7,2% en actifs monétaires et 4% en autres actifs.
- L’absence de réelles opportunités de placements rentables au sein de la zone Cima. La Bourse régionale des valeurs mobilières (BRVM) d’Abidjan opère en deçà des espérances, notamment à cause de la crise dans laquelle est plongé ce pays depuis 2002, tandis qu’en Afrique centrale les rivalités entre Etats ont accouché de deux Bourses de valeurs, la Bourse des valeurs mobilières d’Afrique centrale (BVMAC) et la Douala Stock Exchange (DSX), qui sont encore dans leurs premiers pas. Compte tenu de cette situation, il ne reste plus aux sociétés d’assurances, objectivement, que les placements en dépôts à terme (DAT) auprès d’un secteur bancaire déjà surliquide et non demandeur, d’où la pratique des taux de rémunération contre-productifs.
L’assurance africaine demeure très marginale sur le plan mondial : un peu plus de 1% du chiffre d’affaires mondial. l’Afrique du Sud réalise environ 80% du chiffre d’affaires du marché africain. En Afrique du Sud, les primes Vie représentent 79,48% de primes totales du pays contre 20,52% pour les assurances non-Vie. La situation est inverse dans le reste de l’Afrique où les assurances non-Vie représentent 72,46% des primes totales contre seulement 26,85% pour l’assurance-vie. En dehors de l’Afrique du Sud, les primes du reste de l’Afrique sont réalisées à concurrence de 75% par dix pays (Maroc, Egypte, Nigeria, Tunisie, Kenya, Algérie, Botswana, Angola, Namibie, Île Maurice). La Cima réalise près de 12% des primes du reste de l’Afrique. Le chiffre d’affaires assurance de l’Afrique représente une part encore faible dans le produit intérieur brut (PIB).
- la délocalisation des assurances des grands risques. Les États semblent impuissants devant les pratiques délibérées de délocalisation de l’assurance des grands risques industriels et commerciaux. En effet, des groupes d’intérêt divers et bien connus ont élaboré et affiné au cours des années des stratégies variées ayant abouti à une situation unique en son genre : l’assurance d’une grande partie des grands risques industriels et commerciaux est placée en dehors de la zone Cima, privant les marchés locaux d’un aliment conséquent, récurrent et de qualité. Naturellement, aucune statistique n’est disponible sur ces opérations confidentielles, mais dès l’instant où elles concernent principalement les risques industriels, pétroliers et miniers, réputés très capitalistiques, on est en droit d’estimer que les primes d’assurances en jeu sont importantes. Sur de nombreux marchés également, les sociétés d’assurances se contentent de faire du fronting sur les grands risques.
- Les disparités entre marchés et pays de la zone Cima. Le chiffre d’affaires moyen par société était de 4 milliards de FCFA en 2005, avec des disparités importantes entre les marchés : sur le marché centrafricain par exemple, une société d’assurance avait en 2005 un chiffre d’affaires moyen de 854 millions de FCFA alors qu’au Gabon, celui-ci était de 10,9 milliards de FCFA, soit treize fois plus. Cette grande disparité en matière de chiffre d’affaires existe également entre les pays : la Côte d’Ivoire est le plus grand marché de la zone avec un chiffre d’affaires en 2005 de 79 milliards de francs CFA, suivi par le Cameroun avec 78 milliards de francs CFA, le Sénégal avec 50 milliards de francs CFA, le Gabon avec 43 milliards de francs CFA, le Congo avec 17 milliards de francs CFA, le Bénin avec 16 milliards de francs CFA, le Burkina Faso avec 14 milliards de francs CFA, le Mali avec 13 milliards de francs CFA, le Togo 11 milliards de francs CFA, le Niger avec 9 milliards de francs CFA, le Tchad avec 5 milliards de francs CFA, le Centrafrique avec 1,7 milliard de francs CFA, et la Guinée équatoriale avec 1,5 milliard de francs CFA.
- La faiblesse des taux de rendement des placements. En 2005, les sociétés d’assurances de dommages et de responsabilités avaient 35% de leurs placements en dépôts à terme (DAT) ou en liquidités bancaires, et 29% en droits réels immobiliers. Les obligations comptaient pour moins de 20% de leurs placements, de même que les actions. A titre comparatif, en 2006, les placements en Tunisie étaient constitués de 55% en titres d’Etat et obligations, 7,8% en droits réels immobiliers, 18% en actions et 11% en liquidités. En France, en 2005, les sociétés d’assurances avaient 20,4% de leurs placements en actions d’entreprises, 28,6% en obligations d’entreprises, 35,7% en obligations d’État, 4,1% en actifs immobiliers, 7,2% en actifs monétaires et 4% en autres actifs.
- L’absence de réelles opportunités de placements rentables au sein de la zone Cima. La Bourse régionale des valeurs mobilières (BRVM) d’Abidjan opère en deçà des espérances, notamment à cause de la crise dans laquelle est plongé ce pays depuis 2002, tandis qu’en Afrique centrale les rivalités entre Etats ont accouché de deux Bourses de valeurs, la Bourse des valeurs mobilières d’Afrique centrale (BVMAC) et la Douala Stock Exchange (DSX), qui sont encore dans leurs premiers pas. Compte tenu de cette situation, il ne reste plus aux sociétés d’assurances, objectivement, que les placements en dépôts à terme (DAT) auprès d’un secteur bancaire déjà surliquide et non demandeur, d’où la pratique des taux de rémunération contre-productifs.