Présidentielle ivoirienne: l`ONU déplore les violences de vendredi à Abidjan

ABIDJAN - L`Opération des Nations unies en Côte d`Ivoire (Onuci) a déploré samedi les échauffourées survenues la veille à Abidjan entre partisans des deux candidats du second tour de la présidentielle du 28 novembre, et appelé au "calme" et à la "sérénité".

Ces "actes de violence" sont "fort regrettables", estime l`Onuci dans un
communiqué.

Au premier jour de la campagne de second tour, prévu le 28 novembre, la
mission "lance un appel pressant" aux finalistes, le président sortant Laurent
Gbagbo et l`ex-Premier ministre Alassane Ouattara, pour "qu`ils s`abstiennent
de propos et d`actes contenant les germes de violence et susceptibles
d`hypothéquer les acquis remarquables du processus électoral".

"Tous les efforts doivent être conjugués pour que la semaine qui s`ouvre se
déroule dans le calme et la sérénité", ajoute l`Onuci.

Pour la première fois au cours des dernières semaines de joute électorale,
des échauffourées sérieuses ont opposé vendredi pendant plusieurs heures à
Abidjan des partisans des deux candidats.

Quelque 300 étudiants de la Fédération estudiantine et scolaire de Côte
d`Ivoire (Fesci), puissant syndicat proche de M. Gbagbo, se sont affrontés à
coups de pierres avec des jeunes du RHDP devant le siège de cette alliance. La
police a fait état d`une "vingtaine de blessés".

Sans cesse reporté depuis 2005, le scrutin, dont le premier tour s`est tenu
dans le calme le 31 octobre, est destiné à clore une décennie de crise
politico-militaire.