Mgr Jean-Pierre Kutwa à Soro Guillaume : “Nous voulons achever ce que nous avons commencé”

A la faveur de la “finale présidentielle’’ entre Laurent Gbagbo et Alassane Ouattara, le Forum des confessions religieuses prévoit d’intenses moments de prières pour le retour définitif de la paix.

Les responsables religieux ivoiriens veulent poursuivre leur mission de sensibilisation pour un environnement électoral apaisé. C’est ce qu’a fait savoir, hier, à la Primature, au Plateau, Mgr Jean-Pierre Kutwa, porte-parole du Forum des confessions religieuses. «Nous sommes venus dire au Premier ministre que ce que nous avons commencé, nous voulons l’achever ». Aussi, a-t-il annoncé trois autres jours de jeûne, du mercredi 24 novembre, au vendredi 26 novembre prochain. Mais, bien avant cela, a précisé le prélat, « le 22, nous ferons une déclaration à l’attention de tous les Ivoiriens pour appeler à l’apaisement ». Contrairement à la prière interconfessionnelle qui a été organisée avant le premier tour de la présidentielle, pour le second tour, cette prière sera organisée dans chaque confession. « Les uns et les autres en donneront la date », a précisé l’archevêque d’Abidjan.
Outre cette audience qui a été accordée aux responsables du Forum des confessions religieuses, le Premier ministre, Guillaume Soro, a reçu les structures nationales et internationales impliquées dans le financement du processus électoral. A en croire Yves Gillet, premier chargé d’affaires à la représentation de l’Union européenne en Côte d’Ivoire, cette rencontre a été, on ne peut plus satisfaisante pour eux. « Notre souci était d’avoir, à la fois, autour d’une même table, les principaux partenaires extérieurs au financement du processus électoral et la Cei (Commission électorale indépendante, ndlr), la Primature, le ministère des Finances et l’Onuci (Opération des Nations Unies pour la Côte d’Ivoire, ndlr). Nous sommes très contents d’avoir tenu cette réunion, de manière à avoir cette vision d’ensemble sur le budget et les prévisions pour couvrir tous les coûts relatifs au deuxième tour des élections », a-t-il déclaré.

Anne-Marie Eba