Un affrontement entre militants du Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix et de la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire a perturbé la commune de Cocody dans l’après-midi d’hier.
A l’heure du bilan, il est 18 heures. Mian Augustin, le secrétaire général de la Fesci parle de « plusieurs blessés ». Au Rhdp, la liste n’est pas encore arrêtée mais il y en a pas mal. Les houphouétistes présentent certains de leurs éléments qui ont été tabassés par des Fds. Ceux-ci auraient même servi de bouclier aux fescistes pendant les jets de pierres. Un communiqué du ministère de l’Intérieur dit, quant à lui, qu’il y a « une vingtaine de blessés dont deux agents de la police nationale ainsi que des dégâts matériels. Pour l’heure, aucune perte en vie humaine n’est à déplorer ». Flash back ! A 13h, un groupe de jeunes du Rhdp se rendent à la cité Mermoz en vue de secourir leur camarade, Diabaté Aboubacar. Il vient d’être tabassé et séquestré par des éléments de la Fesci parce qu’il portait un tee-shirt à l’effigie d’Henri Konan Bédié et d’Alassane Ouattara. Aboubacar était allé se restaurer avec son ami, Koné Mouhamed, à la cité Mermoz. A leur vue, des fescistes prennent leurs jambes à leur cou. Les renforts arrivent à extraire Aboubacar. De retour au siège du Rhdp, ils chantent et dansent leur victoire. Croyant que tout était fini. Que non ! A 14h 25, un détachement de fescistes revient vers la maison du parti. Les jeunes houphouétistes les repoussent par des jets de pierres jusqu’à leur base. Les mouvements se poursuivent sous les regards passifs de la police. A 14h 41, un 4X4 double cabine du 8ème arrondissement immatriculé D48 508 vient faire un tour. Peu de temps après, c’est une voiture de reportage qui manque de recevoir des projectiles n’eut été la dextérité avec laquelle le chauffeur a quitté les lieux. Une demi-heure plus tard, c’est un véhicule du Cecos 41 immatriculé 12120835 qui vient stationner à quelques mètres du champ de combat. Aucun responsable du Rhdp n’est sur place. Le secrétaire général adjoint à la mobilisation de l’Udpci, Blé Guirao, vient juste d’arriver. En sa qualité d’ancien de la Fesci, il tente une médiation. Mal lui en prit. Il est tabassé à coups de ceinturon, de cailloux et de bois. Au nez et à la barbe des quatre occupants de la voiture du Cecos. Finalement, ceux-ci viennent à son secours sans grande conviction. Puisque ses agresseurs continuent de le frapper. Les fescistes sont, depuis une heure, maîtres des lieux. En infériorité numérique parce que certains de leurs amis sont partis, ils ont dû reculer. D’autres se refugient à l’intérieur du siège. Les éléments de la Fesci brûlent la banderole géante Rhdp collée au mur ainsi qu’un poster de Konan Bédié. Ils écrivent des propos injurieux sur le mur : « Alassane Ouattara mossi », « Bédié, tu as vendu la Côte d’Ivoire ». La violence monte d’un cran. Un confrère blanc est surpris en train de faire des photos. Il est tabassé et doit son salut à une famille des environs qui le recueille. Maintenant deux heures que dure l’état de siège devant la maison du parti. Un renfort des houphouétistes en provenance d’Abobo est annoncé. Lorsqu’il arrive, ils sont à peine 15 personnes. Mais suffisant pour chasser les envahisseurs. Ceux-ci veulent aller plus loin en pourchassant leurs adversaires jusqu’à la cité. Les éléments de la Crs1 qui assistent, jusque-là sans réagir aux casses des fescistes, sortent les gaz lacrymogènes. Les ‘’Abobolais’’ se dispersent. Il n’y aura plus d’affrontements directs. Selon Mian Augustin, la Fesci n’a fait que riposter à une attaque de la cité. «C’est pour laver cet affront, que nous avons riposté», confie-t-il. Quant à Kouadio Konan Bertin, il met en garde : «Il faut que ceux qui s’adonnent à ces actes sachent que la violence appelle la violence». Lorsque le soleil se couche sur Cocody, l’air est encore envahi par l’odeur du lacrymogène.
Bamba K. Inza
A l’heure du bilan, il est 18 heures. Mian Augustin, le secrétaire général de la Fesci parle de « plusieurs blessés ». Au Rhdp, la liste n’est pas encore arrêtée mais il y en a pas mal. Les houphouétistes présentent certains de leurs éléments qui ont été tabassés par des Fds. Ceux-ci auraient même servi de bouclier aux fescistes pendant les jets de pierres. Un communiqué du ministère de l’Intérieur dit, quant à lui, qu’il y a « une vingtaine de blessés dont deux agents de la police nationale ainsi que des dégâts matériels. Pour l’heure, aucune perte en vie humaine n’est à déplorer ». Flash back ! A 13h, un groupe de jeunes du Rhdp se rendent à la cité Mermoz en vue de secourir leur camarade, Diabaté Aboubacar. Il vient d’être tabassé et séquestré par des éléments de la Fesci parce qu’il portait un tee-shirt à l’effigie d’Henri Konan Bédié et d’Alassane Ouattara. Aboubacar était allé se restaurer avec son ami, Koné Mouhamed, à la cité Mermoz. A leur vue, des fescistes prennent leurs jambes à leur cou. Les renforts arrivent à extraire Aboubacar. De retour au siège du Rhdp, ils chantent et dansent leur victoire. Croyant que tout était fini. Que non ! A 14h 25, un détachement de fescistes revient vers la maison du parti. Les jeunes houphouétistes les repoussent par des jets de pierres jusqu’à leur base. Les mouvements se poursuivent sous les regards passifs de la police. A 14h 41, un 4X4 double cabine du 8ème arrondissement immatriculé D48 508 vient faire un tour. Peu de temps après, c’est une voiture de reportage qui manque de recevoir des projectiles n’eut été la dextérité avec laquelle le chauffeur a quitté les lieux. Une demi-heure plus tard, c’est un véhicule du Cecos 41 immatriculé 12120835 qui vient stationner à quelques mètres du champ de combat. Aucun responsable du Rhdp n’est sur place. Le secrétaire général adjoint à la mobilisation de l’Udpci, Blé Guirao, vient juste d’arriver. En sa qualité d’ancien de la Fesci, il tente une médiation. Mal lui en prit. Il est tabassé à coups de ceinturon, de cailloux et de bois. Au nez et à la barbe des quatre occupants de la voiture du Cecos. Finalement, ceux-ci viennent à son secours sans grande conviction. Puisque ses agresseurs continuent de le frapper. Les fescistes sont, depuis une heure, maîtres des lieux. En infériorité numérique parce que certains de leurs amis sont partis, ils ont dû reculer. D’autres se refugient à l’intérieur du siège. Les éléments de la Fesci brûlent la banderole géante Rhdp collée au mur ainsi qu’un poster de Konan Bédié. Ils écrivent des propos injurieux sur le mur : « Alassane Ouattara mossi », « Bédié, tu as vendu la Côte d’Ivoire ». La violence monte d’un cran. Un confrère blanc est surpris en train de faire des photos. Il est tabassé et doit son salut à une famille des environs qui le recueille. Maintenant deux heures que dure l’état de siège devant la maison du parti. Un renfort des houphouétistes en provenance d’Abobo est annoncé. Lorsqu’il arrive, ils sont à peine 15 personnes. Mais suffisant pour chasser les envahisseurs. Ceux-ci veulent aller plus loin en pourchassant leurs adversaires jusqu’à la cité. Les éléments de la Crs1 qui assistent, jusque-là sans réagir aux casses des fescistes, sortent les gaz lacrymogènes. Les ‘’Abobolais’’ se dispersent. Il n’y aura plus d’affrontements directs. Selon Mian Augustin, la Fesci n’a fait que riposter à une attaque de la cité. «C’est pour laver cet affront, que nous avons riposté», confie-t-il. Quant à Kouadio Konan Bertin, il met en garde : «Il faut que ceux qui s’adonnent à ces actes sachent que la violence appelle la violence». Lorsque le soleil se couche sur Cocody, l’air est encore envahi par l’odeur du lacrymogène.
Bamba K. Inza
