Les candidats à l'élection présidentielle étaient pourtant bien partis. Avec eux, la Côte d'Ivoire tout entière. Campagne civilisée, vote sans heurt et même bonne note de la part des observateurs nationaux et internationaux. En un mot, la palme d'une démocratie naissante était acquise. Mais les bons élèves, restés deux à s'affronter en finale, dimanche prochain, ont commencé à dévier. Ils sont tombés dans la violence verbale, inimaginable. Le troisième homme qui va en pâtir, c'est bien l'Ivoirien. Lui qui a maintes fois ressassé qu'il est « fatigué » de la crise, devra craindre le pire. Quand toutes ces décharges de mots virulents vont dégénérer (ce n'est pas souhaitable) en affrontements physiques, il en subira bon gré mal gré les corollaires. Apparemment l'« appel urgent » à mettre balle à terre de l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (Onuci) est tombé dans des oreilles de sourds, samedi. Car, faisant fi de l'interpellation à s'abstenir de déclarations pouvant déclencher la violence physique, les deux rivaux se sont laissés aller aux attaques. Ceci, au grand dam des électeurs qui devront être à se demander où va le processus électoral avec la montée de tension.
B.I.
B.I.