Parti solliciter les voix des milliers de militants et de sympathisants rassemblés, samedi dernier, sur le terrain du Parc des Sports de Treichville, le candidat Alassane Ouattara les a galvanisés avec un discours très offensif contre son rival Laurent Gbagbo.
Alassane Ouattara est certainement résolu à croiser le verbe avec son rival Laurent Gbagbo dans le registre du ton offensif. En témoigne le discours cru qu'il a adressé au président sortant, samedi, au Parc des Sports à Treichville. C'était lors de son premier meeting de campagne comptant pour le second tour du scrutin présidentiel, prévu le 28 novembre, « Quand on n'a aucun bilan, aucun programme de campagne, on la ferme ; on ne va pas mentir ». A l'idée que la présente campagne, devant prendre fin vendredi à minuit, c'est le lieu de comparer les projets de société qu'attendent les Ivoiriens, selon lui. De là à dire qu'il ne concédera plus aucune insulte ni la moindre accusation sur son compte, il n'y a qu'un pas. Que l'ancien premier ministre a franchi, encouragé qu'il était par des milliers de militants du Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (Rhdp), trépignant de joie. Ainsi, corsant davantage son discours, il s'est débarrassé, pour la première fois en public, des formules de politesse. « Laurent, arrête le mensonge ; arrête tes manipulations ; ça t'a réussi pendant dix ans, dans une semaine tu seras out », lui a-t-il asséné. Il a aussi enjoint M. Gbagbo de ne pas traîner la campagne dans la boue, sinon il pourrait lui opposer dans un pied à pied la même violence verbale. « Si nous ne répondons pas, ce n'est pas parce que nous avons peur, c'est parce que nous voulons la paix pour notre pays. C'est tout simplement parce que nous sommes des houphouétistes qui ne veulent pas tomber dans la poubelle », a-t-il justifié son indifférence, jusqu'au vendredi dernier aux attaques du camp présidentiel. Qu'à cela ne tienne, il retourne l'accusation à Laurent Gbagbo et à ses supporters. « Ce sont eux qui ont introduit la violence dans la politique. Ce sont eux qui ont introduit la violence à l'école», a chargé l'orateur. Et d'en venir au fameux putsch que lui a vertement imputé le président Gbagbo, vendredi. «C'est toi Laurent Gbagbo qui a amené la violence dans la politique, tu as fait le coup d'Etat contre le général Guéï. Il y a des militaires qui ont été manipulés par toi qui sont à la retraite et qui sont prêts à témoigner», a révélé M. Ouattara. Qui en veut pour preuve les déclarations du président du Front populaire ivoirien (Fpi), Pascal Affi N'Guessan sur l'assassinat de l'ancien chef d'Etat Robert Guéï. «C'est le Fpi qui a assassiné le général Guéï car Affi N'Guessan l'a accusé d'avoir fait une tentative de coup d'Etat et après cela, il a été assassiné», a-t-il dénoncé. La raison principale qui disculpe Alassane Ouattara, selon lui, c'est le fait que Laurent Gbagbo a dit en 2002 : «Si Alassane Ouattara était l'auteur du coup d'Etat, je l'aurais arrêté». «Alors, pourquoi il ne m'a pas arrêté ? Il m'accuse pour motif politicien», a attaqué le candidat du Rhdp. Son coup de gueule qui a fait monter l'hystérie d'un cran aura été celui à travers lequel il a mis Lmp en garde. «On se connaît ici en Côte d'Ivoire et à Abidjan, alors vous arrêtez autrement dit vous allez m'entendre», les a-t-il prévenus.
Bidi Ignace
Alassane Ouattara est certainement résolu à croiser le verbe avec son rival Laurent Gbagbo dans le registre du ton offensif. En témoigne le discours cru qu'il a adressé au président sortant, samedi, au Parc des Sports à Treichville. C'était lors de son premier meeting de campagne comptant pour le second tour du scrutin présidentiel, prévu le 28 novembre, « Quand on n'a aucun bilan, aucun programme de campagne, on la ferme ; on ne va pas mentir ». A l'idée que la présente campagne, devant prendre fin vendredi à minuit, c'est le lieu de comparer les projets de société qu'attendent les Ivoiriens, selon lui. De là à dire qu'il ne concédera plus aucune insulte ni la moindre accusation sur son compte, il n'y a qu'un pas. Que l'ancien premier ministre a franchi, encouragé qu'il était par des milliers de militants du Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (Rhdp), trépignant de joie. Ainsi, corsant davantage son discours, il s'est débarrassé, pour la première fois en public, des formules de politesse. « Laurent, arrête le mensonge ; arrête tes manipulations ; ça t'a réussi pendant dix ans, dans une semaine tu seras out », lui a-t-il asséné. Il a aussi enjoint M. Gbagbo de ne pas traîner la campagne dans la boue, sinon il pourrait lui opposer dans un pied à pied la même violence verbale. « Si nous ne répondons pas, ce n'est pas parce que nous avons peur, c'est parce que nous voulons la paix pour notre pays. C'est tout simplement parce que nous sommes des houphouétistes qui ne veulent pas tomber dans la poubelle », a-t-il justifié son indifférence, jusqu'au vendredi dernier aux attaques du camp présidentiel. Qu'à cela ne tienne, il retourne l'accusation à Laurent Gbagbo et à ses supporters. « Ce sont eux qui ont introduit la violence dans la politique. Ce sont eux qui ont introduit la violence à l'école», a chargé l'orateur. Et d'en venir au fameux putsch que lui a vertement imputé le président Gbagbo, vendredi. «C'est toi Laurent Gbagbo qui a amené la violence dans la politique, tu as fait le coup d'Etat contre le général Guéï. Il y a des militaires qui ont été manipulés par toi qui sont à la retraite et qui sont prêts à témoigner», a révélé M. Ouattara. Qui en veut pour preuve les déclarations du président du Front populaire ivoirien (Fpi), Pascal Affi N'Guessan sur l'assassinat de l'ancien chef d'Etat Robert Guéï. «C'est le Fpi qui a assassiné le général Guéï car Affi N'Guessan l'a accusé d'avoir fait une tentative de coup d'Etat et après cela, il a été assassiné», a-t-il dénoncé. La raison principale qui disculpe Alassane Ouattara, selon lui, c'est le fait que Laurent Gbagbo a dit en 2002 : «Si Alassane Ouattara était l'auteur du coup d'Etat, je l'aurais arrêté». «Alors, pourquoi il ne m'a pas arrêté ? Il m'accuse pour motif politicien», a attaqué le candidat du Rhdp. Son coup de gueule qui a fait monter l'hystérie d'un cran aura été celui à travers lequel il a mis Lmp en garde. «On se connaît ici en Côte d'Ivoire et à Abidjan, alors vous arrêtez autrement dit vous allez m'entendre», les a-t-il prévenus.
Bidi Ignace