Le vendredi 19 novembre 2010, dans l’après-midi, de violents affrontements ont opposé les jeunes du Rassemblement des Houphouétistes pour la Démocratie et la Paix (RDHP) et ceux de la Fédération Estudiantine et Scolaire de Côte d’Ivoire (FESCI). Informée, la LIDHO s’est rendue à la Maison du Parti Démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), siège du RHDP, théâtre des attaques. Des entretiens et des informations recueillies, il ressort ce qui suit :
I- LES FAITS
Ce vendredi 19 novembre 2010, aux environs de 12 h 00, le jeune Diabaté Aboubacar, arborant un tee-shirt à l’effigie d’Alassane Ouattara, candidat du RHDP, est allé se restaurer à la Cité Universitaire de Mermoz. Il était en compagnie de Koné Mohamed. Sur les lieux, alors que Diabaté Aboubacar venait de finir sa prière à la mosquée de ladite cité, il a été pris à partie par des jeunes se réclamant de la FESCI. Il sera molesté, sa jambe traumatisée par une brique.
Informés de l’infortune de leur camarade, les jeunes du RHDP se sont rendus à la Cité Mermoz à l’effet de le soustraire à ses agresseurs. Chemin faisant, ils ont rencontré leur camarade qui avait réussi à s’échapper. Ensemble, ils se sont repliés à la maison du parti.
Autour de 14 h 00, les étudiants de la FESCI sont venus attaquer le siège du RHDP à coups de pierre, de machettes, de projectiles. Interrogés sur leurs actes, ils répondent que ce sont les jeunes du RHDP qui les ont provoqués.
Alertée, la Police Nationale est arrivée sur les lieux. Cependant, son intervention a été jugée partisane par les jeunes du RHDP qui l’accusent d’avoir pris faits et causes pour les militants de la FESCI. La LIDHO a tenté vainement d’avoir la version de la Police Nationale.
Un responsable national de la Jeunesse du RHDP, Jean Blé Guirao, a lui aussi été agressé par les jeunes de la FESCI alors qu’il avait rendez-vous avec Mian Augustin, Secrétaire Général de la FESCI.
Ces affrontements ont causé plus 60 blessés dont 20 blessés séreux et 2 cas graves, occasionné des destructions de biens meubles et immeubles, dont des voitures, des bâtiments, etc., du côté du RHDP. Selon la presse, deux blessés graves sont également dénombrés au rang de la FESCI.
De tels faits appellent de la part de la LIDHO l’analyse suivante.
II- L’ANALYSE
Dans sa déclaration relative à la situation sociopolitique en période de précampagne pour le second tour de l’élection présidentielle de 2010, déclaration rendue publique le jeudi 18 novembre 2010, soit la veille de l’attaque du siège du RHDP, la LIDHO avait attiré l’attention de l’opinion publique nationale et internationale sur des risques de conflits entre les partisans de La Majorité Présidentielle (LMP) de Laurent Gbagbo et ceux du RHDP d’Alassane Ouattara.
Les faits qui se sont déroulés sont des signes qui confortent l’inquiétude de la LIDHO quant à un second tour apaisé, dans le respect des Droits. En effet, l’agression du jeune Diabaté Aboubacar et de Jean Blé Guirao et l’attaque contre les militants du RHDP réunis à leur siège constituent des
violations graves de Droits de l’Homme en ce qu’ils sont attentatoires aux dispositions constitutionnelles garantissant la liberté de pensée et d'expression; ainsi que le droit d'exprimer et de diffuser librement ses idées (articles 9 et 10).
De plus, la LIDHO voudrait rappeler qu’en Démocratie, les sièges de partis politiques sont protégés. Et tant que tels, ils sont réputés inviolables. Ainsi, l’attaque du siège du PDCI, qui plus est le quartier général d’un candidat à l’élection présidentielle, est condamnable parce que violant les principes universels de Droits de l’Homme tels que les libertés d’association et de réunion, principes auxquels adhère la Constitution Ivoirienne.
La LIDHO note également que le comportement des Forces de l’ordre, son parti pris, son immobilisme et son attentisme ne sont pas de nature à rassurer les populations quant à sa volonté de sécuriser le processus électoral.
La LIDHO rappelle à tous les violateurs de droits de l’homme en général ; et singulièrement en cette période électorale, que le Procureur de la Cour Pénale Internationale (CPI) a déclaré le 18 octobre 2010 qu’il suit de près tout ce qui se passe en Côte d’Ivoire. Ce faisant, la CPI se donnera tous les moyens pour attraire devant elle tous ceux qui auront été reconnus coupables de violations de droits de l’Homme.
Au regard de ce qui précède, la LIDHO voudrait faire les recommandations suivantes.
III- LES RECOMMANDATIONS
Encore une fois, la LIDHO lance l’appel suivant :
1-Aux candidats Laurent Gbagbo et Alassane Ouattara et à leur états-majors de campagne de lancer ensemble un message à la paix aux populations et singulièrement à leurs partisans;
2-Aux partisans des candidats Laurent Gbagbo et Alassane Ouattara de privilégier la force des arguments en vendant les programmes de campagne de leur leader, plutôt que de recourir aux lexiques surannés de la guerre et de la violence qui ne font que rajouter à la douleur des populations qui n’aspirent qu’à la paix ;
3- Au Gouvernement Ivoirien de tout mettre en œuvre pour protéger les quartiers généraux des candidats et les sièges des partis.
4- Au Procureur de la République de poursuivre tous les fauteurs de troubles, quel que soit le bord où ils se trouvent ; car nul n’est au-dessus de la loi ;
5- Aux Forces de Défense et de Sécurité (FDS) d’assumer leurs fonctions en toute impartialité et neutralité ; et ce dans le respect des vertus républicaines et non partisanes qui commandent leurs actions ;
6- Aux populations ivoiriennes, singulièrement à la FESCI, de renoncer à la violence comme moyen d’expression de la différence d’idées et d’opinions ;
7- A la Communauté internationale et aux forces impartiales de tout faire pour mériter des populations en assurant leur sécurité pleine et entière.
Au total, la LIDHO exprime sa compassion aux blessés et leur souhaite un prompt rétablissement.
Fait à Abidjan, le 20 novembre 2010
Pour la LIDHO,
Le Président du bureau Exécutif National
Dr André Banhouman KAMATE
I- LES FAITS
Ce vendredi 19 novembre 2010, aux environs de 12 h 00, le jeune Diabaté Aboubacar, arborant un tee-shirt à l’effigie d’Alassane Ouattara, candidat du RHDP, est allé se restaurer à la Cité Universitaire de Mermoz. Il était en compagnie de Koné Mohamed. Sur les lieux, alors que Diabaté Aboubacar venait de finir sa prière à la mosquée de ladite cité, il a été pris à partie par des jeunes se réclamant de la FESCI. Il sera molesté, sa jambe traumatisée par une brique.
Informés de l’infortune de leur camarade, les jeunes du RHDP se sont rendus à la Cité Mermoz à l’effet de le soustraire à ses agresseurs. Chemin faisant, ils ont rencontré leur camarade qui avait réussi à s’échapper. Ensemble, ils se sont repliés à la maison du parti.
Autour de 14 h 00, les étudiants de la FESCI sont venus attaquer le siège du RHDP à coups de pierre, de machettes, de projectiles. Interrogés sur leurs actes, ils répondent que ce sont les jeunes du RHDP qui les ont provoqués.
Alertée, la Police Nationale est arrivée sur les lieux. Cependant, son intervention a été jugée partisane par les jeunes du RHDP qui l’accusent d’avoir pris faits et causes pour les militants de la FESCI. La LIDHO a tenté vainement d’avoir la version de la Police Nationale.
Un responsable national de la Jeunesse du RHDP, Jean Blé Guirao, a lui aussi été agressé par les jeunes de la FESCI alors qu’il avait rendez-vous avec Mian Augustin, Secrétaire Général de la FESCI.
Ces affrontements ont causé plus 60 blessés dont 20 blessés séreux et 2 cas graves, occasionné des destructions de biens meubles et immeubles, dont des voitures, des bâtiments, etc., du côté du RHDP. Selon la presse, deux blessés graves sont également dénombrés au rang de la FESCI.
De tels faits appellent de la part de la LIDHO l’analyse suivante.
II- L’ANALYSE
Dans sa déclaration relative à la situation sociopolitique en période de précampagne pour le second tour de l’élection présidentielle de 2010, déclaration rendue publique le jeudi 18 novembre 2010, soit la veille de l’attaque du siège du RHDP, la LIDHO avait attiré l’attention de l’opinion publique nationale et internationale sur des risques de conflits entre les partisans de La Majorité Présidentielle (LMP) de Laurent Gbagbo et ceux du RHDP d’Alassane Ouattara.
Les faits qui se sont déroulés sont des signes qui confortent l’inquiétude de la LIDHO quant à un second tour apaisé, dans le respect des Droits. En effet, l’agression du jeune Diabaté Aboubacar et de Jean Blé Guirao et l’attaque contre les militants du RHDP réunis à leur siège constituent des
violations graves de Droits de l’Homme en ce qu’ils sont attentatoires aux dispositions constitutionnelles garantissant la liberté de pensée et d'expression; ainsi que le droit d'exprimer et de diffuser librement ses idées (articles 9 et 10).
De plus, la LIDHO voudrait rappeler qu’en Démocratie, les sièges de partis politiques sont protégés. Et tant que tels, ils sont réputés inviolables. Ainsi, l’attaque du siège du PDCI, qui plus est le quartier général d’un candidat à l’élection présidentielle, est condamnable parce que violant les principes universels de Droits de l’Homme tels que les libertés d’association et de réunion, principes auxquels adhère la Constitution Ivoirienne.
La LIDHO note également que le comportement des Forces de l’ordre, son parti pris, son immobilisme et son attentisme ne sont pas de nature à rassurer les populations quant à sa volonté de sécuriser le processus électoral.
La LIDHO rappelle à tous les violateurs de droits de l’homme en général ; et singulièrement en cette période électorale, que le Procureur de la Cour Pénale Internationale (CPI) a déclaré le 18 octobre 2010 qu’il suit de près tout ce qui se passe en Côte d’Ivoire. Ce faisant, la CPI se donnera tous les moyens pour attraire devant elle tous ceux qui auront été reconnus coupables de violations de droits de l’Homme.
Au regard de ce qui précède, la LIDHO voudrait faire les recommandations suivantes.
III- LES RECOMMANDATIONS
Encore une fois, la LIDHO lance l’appel suivant :
1-Aux candidats Laurent Gbagbo et Alassane Ouattara et à leur états-majors de campagne de lancer ensemble un message à la paix aux populations et singulièrement à leurs partisans;
2-Aux partisans des candidats Laurent Gbagbo et Alassane Ouattara de privilégier la force des arguments en vendant les programmes de campagne de leur leader, plutôt que de recourir aux lexiques surannés de la guerre et de la violence qui ne font que rajouter à la douleur des populations qui n’aspirent qu’à la paix ;
3- Au Gouvernement Ivoirien de tout mettre en œuvre pour protéger les quartiers généraux des candidats et les sièges des partis.
4- Au Procureur de la République de poursuivre tous les fauteurs de troubles, quel que soit le bord où ils se trouvent ; car nul n’est au-dessus de la loi ;
5- Aux Forces de Défense et de Sécurité (FDS) d’assumer leurs fonctions en toute impartialité et neutralité ; et ce dans le respect des vertus républicaines et non partisanes qui commandent leurs actions ;
6- Aux populations ivoiriennes, singulièrement à la FESCI, de renoncer à la violence comme moyen d’expression de la différence d’idées et d’opinions ;
7- A la Communauté internationale et aux forces impartiales de tout faire pour mériter des populations en assurant leur sécurité pleine et entière.
Au total, la LIDHO exprime sa compassion aux blessés et leur souhaite un prompt rétablissement.
Fait à Abidjan, le 20 novembre 2010
Pour la LIDHO,
Le Président du bureau Exécutif National
Dr André Banhouman KAMATE