Contrairement au scrutin du 31 octobre, le 2ème tour de l’élection présidentielle en Côte d’Ivoire commence à réveiller les vieux démons. De plus en plus, la campagne, débutée il y a à peine 3 jours, bascule dans la violence. En témoignent les nombreux incidents enregistrés çà et là dans les deux journées de dimanche et de lundi. Le tout dernier en date, qui nous a été signalé, dans la soirée d’hier, c’est l’agression subie par la Haute Autorité de développement de la Région des Montagnes, Siki Blon Blaise, président du Conseil général de Man, dans ladite localité. Des informations, sui nous sont parvenues, le cortège de M. Blon Blaise, en campagne dans sa région, a fait l’objet d’une attaque de la part de militants déchainés du Rassemblement des Républicains, après le passage du candidat du RDR, Alassane Ouattara, qui a animé un meeting dans la ville. Joint pour en savoir davantage, la victime a confirmé elle-même les faits et nous a conté tels qu’ils se sont déroulés. Selon le Haute Autorité des Montagnes, la Majorité présidentielle (LMP) dont il est l’un des illustres membres à l’ouest, a annulé toutes ses activités d’envergure de campagnes dans la ville de Man, dès que l’annonce leur a été faite de l’arrivée de M. Ouattara pour un meeting. Ces dispositions ont été prises en vu d’éviter tout débordement susceptibles de causer des incidents éventuels entres les militants des deux camps adverses. Cependant, son malheur commence, quand joint dans la matinée par le correspondant local d’un confrère de la place, il se décide à aller porter assistance à ce dernier, frappé par le deuil de son fils par noyade. En route, Il essuie les injures et les attaques des militants du RHDP, bruissant d’effervescence dans la ville, dans l’attente de leur mentor. Après le service rendu au confrère endeuillé, par un chemin détourné, M. Blon Blaise dit avoir rejoint ses militants dans u village de la sous-préfecture de Logoualé, à quelques dizaines de kilomètres sur l’axe Man – Bangolo - Abidjan. C’est de cette localité qu’il a été avisé de ce que son quartier général (QG), où des centaines de jeunes se trouvaient en pleine spéculation sur les dernières actions à mettre en œuvres pour faire triompher leur candidat, a été attaqué par le nommé Barou, président du quartier ‘’Babadjan’’ de Man. « J’ai donné aussitôt des instructions aux jeunes de ne pas céder à la provocation et d’éviter toute riposte susceptible de faire dégénérer la situation». Mais, le portails fermés de ce lieu de rassemblement n’empêcheront pas les agresseurs de faire pleuvoir des projectiles sur les occupants à l’intérieur. Bilan, 7 blessés dont une des femmes commises à la restauration des militants grièvement touchée à la tête et évacuée dans le coma à l’hôpital. Selon le proche collaborateur du président Gbagbo, c’est sur son retour précipité pour rejoindre ses militants dans la détresse qu’il aura la mésaventure de croiser, à l’entrée de la ville, le cortège toujours escorté par les militants, de M. Ouattara. « Ils se sont attaqués à nous aussitôt. Ils ont cassé la voiture d’escorte qui précède la mienne. Ils se sont rabattus sur mon véhicule, qu’ils ont ensuite cassé. Nous avons eu nos vies sauves grâce à la promptitude des soldats de l’ONU qui sont dans le cortège de Alassane. Arrivés au Qg, un 2ème groupe est venu tomber encore sur nous. Cette fois, il y a eu l’intervention des soldats du Centre de commandement intégré (CCI). Avisé, a poursuivi la victime, le préfet de région l’a convoqué, lui et autres personnalités politiques présentes dans la ville. Notamment les leaders du RHDP, dont le ministre des transports Albert Flindé que nous tenterons en vains de joindre pour recouper les faits. « Quand le préfet a porté les faits à leur connaissance, ils ont répondu qu’ils n’étaient pas au courant. Donc, j’ai décidé de porter plainte », a indiqué M. Blon Blaise, qui souligne avoir effectué une visite avec les responsables du RHDP à l’hôpital pour s’enquérir de l’état de la dame grièvement blessée. La vie de cette dernière, ne serait plus en danger, selon l’autorité LMP très amère qu’un tel incident puisse se produire encore dans une région déjà sinistré par la crise militaro-politique dont tente de sortir le pays.
Williamsville, Korhogo, Boundiali, encore
Dans la même journée, l’ambiance était toute aussi mouvementée à Abidjan Williamsville, dans la commune d’Abidjan. Des partisans de Laurent Gbagbo et ceux de Alassane Ouattara se sont affrontés en fin de journée au moment où la foule venue assister nombreux au meeting du candidat au pouvoir, avait commencé à se disperser. Selon les témoignages, ces affrontements ont éclaté entre des étudiants de la fédération estudiantine de Côte d’Ivoire (FESCI) et des militants du RHDP à l’issue de la manifestation. L0 aussi, on dénombrera de nombreux blessés dans les deux camps dispersés très vite par la police intervenue à coup de gaz lacrymogène. La veille, au nord, l’atmosphère n’a pas été aussi appréciable dans le nord, notamment dans les localités de Korhogo et de Boundiali où l’on a également enregistré des incidents non moins négligeables. Dans la première circonscription administrative, l’on a annoncé une agression sur des émissaires du directeur national de campagne de Laurent Gbagbo, dont le véhicule du chargé de mission a été cassé. Quand à Boundiali, ce sont des mobylettes offertes à des membres de LMP pour faire campagne, qui sont arrachés de force à leur propriétaire. A 5 jours du scrutin, ces incidents avec atteinte à l’intégrité physique d’individus font redouter des lendemains. Et c’est maintenant qu’il faut tout anticiper pour éviter de prolonger encore la misère des Ivoiriens. Attention à l’étincelle qui pourrait mettre le feu aux poutres.
Félix D.BONY
Williamsville, Korhogo, Boundiali, encore
Dans la même journée, l’ambiance était toute aussi mouvementée à Abidjan Williamsville, dans la commune d’Abidjan. Des partisans de Laurent Gbagbo et ceux de Alassane Ouattara se sont affrontés en fin de journée au moment où la foule venue assister nombreux au meeting du candidat au pouvoir, avait commencé à se disperser. Selon les témoignages, ces affrontements ont éclaté entre des étudiants de la fédération estudiantine de Côte d’Ivoire (FESCI) et des militants du RHDP à l’issue de la manifestation. L0 aussi, on dénombrera de nombreux blessés dans les deux camps dispersés très vite par la police intervenue à coup de gaz lacrymogène. La veille, au nord, l’atmosphère n’a pas été aussi appréciable dans le nord, notamment dans les localités de Korhogo et de Boundiali où l’on a également enregistré des incidents non moins négligeables. Dans la première circonscription administrative, l’on a annoncé une agression sur des émissaires du directeur national de campagne de Laurent Gbagbo, dont le véhicule du chargé de mission a été cassé. Quand à Boundiali, ce sont des mobylettes offertes à des membres de LMP pour faire campagne, qui sont arrachés de force à leur propriétaire. A 5 jours du scrutin, ces incidents avec atteinte à l’intégrité physique d’individus font redouter des lendemains. Et c’est maintenant qu’il faut tout anticiper pour éviter de prolonger encore la misère des Ivoiriens. Attention à l’étincelle qui pourrait mettre le feu aux poutres.
Félix D.BONY