Les Ivoiriens ont écouté. Ils ont compris : « Le FPI est à cours d’arguments». Le face-à-face télévisé qui a opposé dimanche les représentants du Rassemblement des Houphouétistes pour la démocratie et la paix à ceux de la « Majorité présidentielle », a été l’occasion pour nos compatriotes de noter deux choses. D’une part, le candidat de « LMP » n’a pas de programme et en plus, il a honte de son bilan désastreux dont il veut partager la responsabilité avec l’opposition sous prétexte que celle-ci participe depuis janvier 20003 au Gouvernement. D’autre part, le candidat du RHDP à travers ses représentants, fait d’une grande ambition pour la Côte d’Ivoire. Ainsi, au cours du débat qui a tourné autour de la bonne gouvernance, la tribalisation de la vie politique, la corruption de l’Administration, la dépravation des mœurs, le Pr. Séka Roche et Kaba Nialé pour le compte du RHDP ont dominé les sujets abordés. Pendant ce temps, le Pr. Mamadou Koulibaly et Attébi Williams donnaient dans la diversion la plus ahurissante. Concernant le premier thème, Mamadou Koulibaly a avoué qu’il n’y avait pas de bonne gouvernance en Côte d’Ivoire et que « l’Etat est défaillant ». Attéby, dans un argumentaire digne du « coq à l’âne » saute sur la question et affirme que la Côte d’Ivoire a un problème de bonne gouvernance depuis 19990 date à laquelle, le candidat Alassane Ouattara, alors Premier ministre, avait raccroché les nouveaux enseignants. Il n’en fallait pas plus pour que le Pr. Séka réagisse en disant que le camp présidentiel fait de cette question « une propagande électorale ». Et que c’était de « la pure démagogie ». « En 1990, M. Ouattara est venu sauver une situation qu’il n’a pas créée », a-t-il martelé. Et Kaba Nialé d’enfoncer le clou pour dire qu’en 1990, le budget national était dans l’ordre de 400 à 500 milliards FCFA, mais qu’il n’y avait pas autant de pauvreté qu’en 2010 où le budget est passé à 2.500 milliards. Et pire, « il n’y a pas d’investissement depuis dix ans », a-t-elle ajouté. Pendant ce temps, le budget de souveraineté de Gbagbo est à 75 milliards CFA. Alors, où vont les 2.500 milliards par an après le salaire des Fonctionnaires et agents de l’Etat ? Violente question à laquelle les avocats de « LMP » n’ont pu répondre. Ils se sont contentés de dire qu’en zone CNO, plus de 3.000 milliards sont volés par l’ex-rébellion. Face à cette pluie de forfaitures de leur régime, les représentants de « LMP », n’ont trouvé d’autre explication que la guerre. « Oui, l’administration est corrompue. Nous partageons votre point de vue » a avoué le président de l’Assemblée nationale. Lui qui avait dénoncé le tribalisme et le népotisme qui ont cours au cours des recrutements, a expliqué que tout cela était dû à la faiblesse de l’Etat, elle-même corolaire de la crise politico-militaire. Arguments puérils qui ne sauraient convaincre aucun Ivoirien.
IBK
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