A la faveur de la campagne pour le second tour de la présidentielle, le candidat de la Majorité Présidentielle (LMP), Laurent Gbagbo, s’est à nouveau signalé avec ses promesses. De nombreuses actions qu’il compte réaliser une fois au pouvoir, oubliant que les Ivoiriens ne sont plus disposés à l’accompagner dans ses rêveries.
Ce n’est plus un secret. La Côte d’Ivoire possède un sous-sol riche qui regorge de l’or, de fer, de diamant, de gaz et de pétrole etc. Malheureusement, cela ne profite en rien aux populations des zones exploitées. En témoigne la pauvreté accrue et l’exode rural qui ont fini par gagner toutes ces régions. C’est dans ce décor que Gbagbo, à des fins électorales, promet redistribuer les ressources des produits miniers, pétroliers, et autres, une fois maintenu au pouvoir. Plus utopique, il dit qu’il construira une usine dans chaque région, oubliant que les Ivoiriens ne sont pas amnésiques. La guerre leur a ouvert les yeux. Ils savent désormais à qui ils ont affaire. « Celui qui dit une chose le matin et son contraire le soir ». ‘’Le Boulanger’’, un de ses nombreux surnoms. Il est en fait, l’homme de toutes les contradictions. C’est sans nul doute avec son règne que les Ivoiriens ont commencé à ne plus croire aux hommes politiques. Tant Gbagbo s’est révélé comme l’homme de la roublardise, du double langage et de la duplicité. Que de paroles et de signatures reniées durant son règne ! Ce n’est certainement pas par hasard que le Général Guéi l’a surnommé « le boulanger qui roule tout le monde dans la farine ». Que de promesses n’a-t-il pas faites aux Ivoiriens pendant qu’il était dans l’opposition? L’achat du kilogramme de cacao à 3000frs, la construction de 10 universités, l’Assurance Maladie Universelle, l’école gratuite et bien d’autres choses.
Où sont passés les 600 millions de Jacqueville ?
« L’argent est là ! ». Ainsi, s’exprimait le chef de fil des refondateurs lors d’une de ses visites de précampagne dans la région de Jacqueville. Ce, pour dire aux populations Ahizi, Alladian et Akrou, qui voulaient voir clair dans les exploitations de leur sous sol que plus de 600 millions étaient, selon lui, disponibles et dont une bonne partie devait servir à la construction d’infrastructures socioculturelles. Finalement, ce sont des montants variant de 1 à 2 millions qui ont été remis aux chefs de village, 45millions au total au lieu de 600 millions. Et pourtant, il leur avait promis un partage équitable des retombées des produits du pétrole et du gaz. En effet, lors de son passage dans le village d’Adjué dans le département de Jacqueville, à l'occasion de la mise en marche du champ pétrolier, l'opposant historique de Feu le président Félix Houphouët-Boigny avait dit « il est indispensable et juste que les populations qui habitent les zones productrices de ressources minières, bénéficient de retombées pour leur développement ». Une allusion relative aux richesses produites par l'exploitation pétrolière et gazière. Il avait, en outre, fait cas du dédommagement des personnes dont les plantations de cocotiers avaient été entièrement ou partiellement détruites, comme le prévoit le code minier. Ce code, il faut le rappeler, indique que les régions doivent être intéressées indépendamment des différentes indemnisations dues aux riverains et aux propriétaires terriens dont les biens ont été touchés par les installations. Rien de tout ce qu’il a dit, n'a été fait. Aucune unité industrielle dans cette ville qui regorge pourtant d'énormes atouts touristiques (lagune et mer). La Société ivoirienne de coco râpé (SICOR), la seule société qui contribuait un tant soit peu à donner du travail à la jeunesse, est envahie par la broussaille. Et la population continue de broyer du noir malgré les promesses faites par le Champion des rêves.
Zouan -Hounien, ville riche, des populations pauvres
La découverte des ressources minières et énergétiques a donné beaucoup d’espoir à la population des lieux où ces minéraux devaient être extraits. Malheureusement, elles se sont rendu compte qu’elles ne pouvaient compter sur les dirigeants en place. En effet, si certaines zones semblent leur échapper, les refondateurs n’ont pas d’excuses à présenter pour d’autres. Une situation qui a permis à des acteurs de la société civile de s’inviter au débat pour une plus grande prise en compte des points de vue des communautés dont le sous sol est exploité par des compagnies minières. Personne ne comprend que des populations qui dorment sur des pierres précieuses, ne profitent pas de richesses issues de leur sous-sol. Elles ne profitent de rien. Sauf la dégradation de leur l'environnement, l’appauvrissement de leurs terres. Les parents meurent de faim. Pendant que les exploitants se font la poche pleine. « Comment se fait-il que le chef de l'Etat et son entourage ne pensent qu’à mettre la main sur toutes les richesses du pays pour eux et leurs familles ? », continue de se demander un cadre du secteur, avant de poursuivre : « A quoi cela sert de dire qu'on est un pays riche, ou un sous-sol riche, lorsque des dirigeants sont incapables de repartir les richesses ? ». Il faut aussi que le peuple se réveille s’il ne l’a pas encore fait. Parce qu’il faut dire que la découverte des gisements dans le sous-sol doit favoriser le développement de tout le pays.
Aucune retombée financière des exploitations forestières
Tout comme les régions aurifères, les zones forestières sont orphelines des nombreuses exploitations. En effet, la Côte d`Ivoire, qui comptait 16 millions d`hectares de forêts dans les années 60, n’en compterait plus que 6 millions aujourd`hui. Et ce ne sont pas les associations écologiques ivoiriennes qui diront le contraire. Elles qui n’ont pas cessé de dénoncer les exploitations abusives de la forêt nationale par la plupart des entreprises de la filière du bois, qui la menacent "de disparition". En effet, sur 123 entreprises opérant dans l’exploitation du bois, seulement deux respecteraient la législation forestière. Pis, ces entreprises pratiquent une fraude massive en dépassant pas le quota de 2.000 à 10.000 mètres cubes par an imposées dans l’exploitation du bois. Une fraude qui fait perdre à l`Etat ivoirien plus de 200 milliards de FCFA. Ce, avec la complicité des pouvoirs publics. Les perdants dans cette affaire, ce sont les populations riveraines. Elles ne perçoivent rien de cette manne. Plusieurs unités industrielles du secteur ont été priées de mettre la clé sous le paillasson.
Construction d’une usine par région : une utopie
Dans ses nombreuses promesses de campagne, le candidat Gbagbo promet une usine par région, s’il est maintenu au pouvoir. Sur la question également, il ne peut tromper personne. Puisqu’il a déjà montré, lui et son équipe, leur incapacité de création d’emplois. La preuve, c’est sous son règne que toutes les unités industrielles ont fermé. Les investisseurs ont changé de destination. Cela, dans tous les secteurs. Ses amis producteurs, à qui il a remis la gestion de la filière café-cacao, sont aujourd’hui tous en prison. L’usine de fabrication de chocolat rachetée à plusieurs milliards et basée aux Etats Unis, n’a jamais fonctionné. A Gagnoa, sa région d’origine, la scierie qui employait les jeunes n’existe plus. Malgré les démarches entreprises auprès de lui pour une réouverture de l’entreprise, rien n’y fit. Il a promis trouver une solution au dossier après les élections. Aussi, sur quoi compte-t-il pour réaliser ce rêve ? Si pendant 10 ans, avec une caisse noire de près de 75 milliards par an, il n’a rien entrepris, que peut-il faire en 5 ans ? Quand on sait qu’il dirigeait la "partie utile" de la Côte d’Ivoire. Au total, Gbagbo doit savoir que les Ivoiriens sont fatigués de ses promesses. Ils aspirent au concret et au réel. Son plan ne passera plus. Et il le sait !
Jules César
cesaryao32@yahoo.fr
Ce n’est plus un secret. La Côte d’Ivoire possède un sous-sol riche qui regorge de l’or, de fer, de diamant, de gaz et de pétrole etc. Malheureusement, cela ne profite en rien aux populations des zones exploitées. En témoigne la pauvreté accrue et l’exode rural qui ont fini par gagner toutes ces régions. C’est dans ce décor que Gbagbo, à des fins électorales, promet redistribuer les ressources des produits miniers, pétroliers, et autres, une fois maintenu au pouvoir. Plus utopique, il dit qu’il construira une usine dans chaque région, oubliant que les Ivoiriens ne sont pas amnésiques. La guerre leur a ouvert les yeux. Ils savent désormais à qui ils ont affaire. « Celui qui dit une chose le matin et son contraire le soir ». ‘’Le Boulanger’’, un de ses nombreux surnoms. Il est en fait, l’homme de toutes les contradictions. C’est sans nul doute avec son règne que les Ivoiriens ont commencé à ne plus croire aux hommes politiques. Tant Gbagbo s’est révélé comme l’homme de la roublardise, du double langage et de la duplicité. Que de paroles et de signatures reniées durant son règne ! Ce n’est certainement pas par hasard que le Général Guéi l’a surnommé « le boulanger qui roule tout le monde dans la farine ». Que de promesses n’a-t-il pas faites aux Ivoiriens pendant qu’il était dans l’opposition? L’achat du kilogramme de cacao à 3000frs, la construction de 10 universités, l’Assurance Maladie Universelle, l’école gratuite et bien d’autres choses.
Où sont passés les 600 millions de Jacqueville ?
« L’argent est là ! ». Ainsi, s’exprimait le chef de fil des refondateurs lors d’une de ses visites de précampagne dans la région de Jacqueville. Ce, pour dire aux populations Ahizi, Alladian et Akrou, qui voulaient voir clair dans les exploitations de leur sous sol que plus de 600 millions étaient, selon lui, disponibles et dont une bonne partie devait servir à la construction d’infrastructures socioculturelles. Finalement, ce sont des montants variant de 1 à 2 millions qui ont été remis aux chefs de village, 45millions au total au lieu de 600 millions. Et pourtant, il leur avait promis un partage équitable des retombées des produits du pétrole et du gaz. En effet, lors de son passage dans le village d’Adjué dans le département de Jacqueville, à l'occasion de la mise en marche du champ pétrolier, l'opposant historique de Feu le président Félix Houphouët-Boigny avait dit « il est indispensable et juste que les populations qui habitent les zones productrices de ressources minières, bénéficient de retombées pour leur développement ». Une allusion relative aux richesses produites par l'exploitation pétrolière et gazière. Il avait, en outre, fait cas du dédommagement des personnes dont les plantations de cocotiers avaient été entièrement ou partiellement détruites, comme le prévoit le code minier. Ce code, il faut le rappeler, indique que les régions doivent être intéressées indépendamment des différentes indemnisations dues aux riverains et aux propriétaires terriens dont les biens ont été touchés par les installations. Rien de tout ce qu’il a dit, n'a été fait. Aucune unité industrielle dans cette ville qui regorge pourtant d'énormes atouts touristiques (lagune et mer). La Société ivoirienne de coco râpé (SICOR), la seule société qui contribuait un tant soit peu à donner du travail à la jeunesse, est envahie par la broussaille. Et la population continue de broyer du noir malgré les promesses faites par le Champion des rêves.
Zouan -Hounien, ville riche, des populations pauvres
La découverte des ressources minières et énergétiques a donné beaucoup d’espoir à la population des lieux où ces minéraux devaient être extraits. Malheureusement, elles se sont rendu compte qu’elles ne pouvaient compter sur les dirigeants en place. En effet, si certaines zones semblent leur échapper, les refondateurs n’ont pas d’excuses à présenter pour d’autres. Une situation qui a permis à des acteurs de la société civile de s’inviter au débat pour une plus grande prise en compte des points de vue des communautés dont le sous sol est exploité par des compagnies minières. Personne ne comprend que des populations qui dorment sur des pierres précieuses, ne profitent pas de richesses issues de leur sous-sol. Elles ne profitent de rien. Sauf la dégradation de leur l'environnement, l’appauvrissement de leurs terres. Les parents meurent de faim. Pendant que les exploitants se font la poche pleine. « Comment se fait-il que le chef de l'Etat et son entourage ne pensent qu’à mettre la main sur toutes les richesses du pays pour eux et leurs familles ? », continue de se demander un cadre du secteur, avant de poursuivre : « A quoi cela sert de dire qu'on est un pays riche, ou un sous-sol riche, lorsque des dirigeants sont incapables de repartir les richesses ? ». Il faut aussi que le peuple se réveille s’il ne l’a pas encore fait. Parce qu’il faut dire que la découverte des gisements dans le sous-sol doit favoriser le développement de tout le pays.
Aucune retombée financière des exploitations forestières
Tout comme les régions aurifères, les zones forestières sont orphelines des nombreuses exploitations. En effet, la Côte d`Ivoire, qui comptait 16 millions d`hectares de forêts dans les années 60, n’en compterait plus que 6 millions aujourd`hui. Et ce ne sont pas les associations écologiques ivoiriennes qui diront le contraire. Elles qui n’ont pas cessé de dénoncer les exploitations abusives de la forêt nationale par la plupart des entreprises de la filière du bois, qui la menacent "de disparition". En effet, sur 123 entreprises opérant dans l’exploitation du bois, seulement deux respecteraient la législation forestière. Pis, ces entreprises pratiquent une fraude massive en dépassant pas le quota de 2.000 à 10.000 mètres cubes par an imposées dans l’exploitation du bois. Une fraude qui fait perdre à l`Etat ivoirien plus de 200 milliards de FCFA. Ce, avec la complicité des pouvoirs publics. Les perdants dans cette affaire, ce sont les populations riveraines. Elles ne perçoivent rien de cette manne. Plusieurs unités industrielles du secteur ont été priées de mettre la clé sous le paillasson.
Construction d’une usine par région : une utopie
Dans ses nombreuses promesses de campagne, le candidat Gbagbo promet une usine par région, s’il est maintenu au pouvoir. Sur la question également, il ne peut tromper personne. Puisqu’il a déjà montré, lui et son équipe, leur incapacité de création d’emplois. La preuve, c’est sous son règne que toutes les unités industrielles ont fermé. Les investisseurs ont changé de destination. Cela, dans tous les secteurs. Ses amis producteurs, à qui il a remis la gestion de la filière café-cacao, sont aujourd’hui tous en prison. L’usine de fabrication de chocolat rachetée à plusieurs milliards et basée aux Etats Unis, n’a jamais fonctionné. A Gagnoa, sa région d’origine, la scierie qui employait les jeunes n’existe plus. Malgré les démarches entreprises auprès de lui pour une réouverture de l’entreprise, rien n’y fit. Il a promis trouver une solution au dossier après les élections. Aussi, sur quoi compte-t-il pour réaliser ce rêve ? Si pendant 10 ans, avec une caisse noire de près de 75 milliards par an, il n’a rien entrepris, que peut-il faire en 5 ans ? Quand on sait qu’il dirigeait la "partie utile" de la Côte d’Ivoire. Au total, Gbagbo doit savoir que les Ivoiriens sont fatigués de ses promesses. Ils aspirent au concret et au réel. Son plan ne passera plus. Et il le sait !
Jules César
cesaryao32@yahoo.fr