Les deux candidats Laurent Gbagbo et Alassane Ouattara sont toujours en campagne. Chacun a tenu meeting hier, et quelques affrontements ont été signalés entre partisans des deux camps à l`issue du meeting de Laurent Gbagbo à Abidjan. Alors, de source policière, des incidents se sont produits aussi dimanche à Port-Bouët et à Marcory. Laurent Gbagbo est aussi allé dans les quartiers de Williamsville et d’Adjamé, deux quartiers d’Abidjan présentés comme des fiefs de son rival, Alassane Ouattara. Visiblement les esprits s’échauffent.
La crise de nerfs menace en Côte d’Ivoire et les chefs religieux s’en alarment. A six jours de la finale, la liste des incidents s’allonge. Le plus sérieux, à ce jour, s’est produit vendredi dernier dans le quartier de Cocody, lors d’échauffourées ayant violemment opposé supporters d’Alassane Ouattara et étudiants du syndicat Fesci, proche de Laurent Gbagbo.
Depuis, même s’ils furent sérieux, les débordements signalés par la police, à Williamsville, Port-Bouet, Marcory ou dans l’intérieur du pays, ont été de moindre intensité. Le souci, c’est l’escalade verbale des meetings de campagne. La différence est saisissante avec le premier tour de la présidentielle. Les coups de menton des candidats échauffent en effet les esprits.
Pour l’instant, les Ivoiriens ont réussi à conserver leur sang froid.
Mais la presse est dans la tourmente. Souvent accusée par les partis politiques de souffler sur les braises, elle se défend en soulignant, comme le disait si bien un confrère ivoirien, que « lorsque la société se fracture, les journalistes suivent les lignes de fracture ». Or, comme souvent en Afrique, les journaux ivoiriens sont essentiellement des media d’opinion. Et malgré les codes de bonne conduite ou de déontologie, si leur candidat cogne, ils en font autant, ce qui fait grimper, davantage encore, le thermomètre.
Par RFI
La crise de nerfs menace en Côte d’Ivoire et les chefs religieux s’en alarment. A six jours de la finale, la liste des incidents s’allonge. Le plus sérieux, à ce jour, s’est produit vendredi dernier dans le quartier de Cocody, lors d’échauffourées ayant violemment opposé supporters d’Alassane Ouattara et étudiants du syndicat Fesci, proche de Laurent Gbagbo.
Depuis, même s’ils furent sérieux, les débordements signalés par la police, à Williamsville, Port-Bouet, Marcory ou dans l’intérieur du pays, ont été de moindre intensité. Le souci, c’est l’escalade verbale des meetings de campagne. La différence est saisissante avec le premier tour de la présidentielle. Les coups de menton des candidats échauffent en effet les esprits.
Pour l’instant, les Ivoiriens ont réussi à conserver leur sang froid.
Mais la presse est dans la tourmente. Souvent accusée par les partis politiques de souffler sur les braises, elle se défend en soulignant, comme le disait si bien un confrère ivoirien, que « lorsque la société se fracture, les journalistes suivent les lignes de fracture ». Or, comme souvent en Afrique, les journaux ivoiriens sont essentiellement des media d’opinion. Et malgré les codes de bonne conduite ou de déontologie, si leur candidat cogne, ils en font autant, ce qui fait grimper, davantage encore, le thermomètre.
Par RFI