La grande vedette du deuxième tour de la présidentielle ce n’est ni Alassane Ouattara, ni Laurent Gbagbo, les deux qualifiés de la finale. Il faut aller chez les soldats trouver celui qui tient le haut du pavé. Le général de corps d’armée Philippe Mangou, c’est de lui qu’il s’agit, parle et se fait voir. Le lundi dernier, sur les antennes de la télévision nationale, en moins de dix minutes, les ivoiriens ont pu avaler deux sorties de leur chef d’état major. La première pour présenter le départ en grande pompe de ses éléments en zone centre Nord et Ouest, et la seconde lors d’une adresse solennelle. Le général quatre étoiles a demandé à ses fantassins de ne se laisser intimider par personne, et de veiller à la sécurité des élections, en particulier, dans cette partie du pays où les lieutenants de Laurent Gbagbo ont raconté à leur maitre que les intimidations et des violences supposées, seraient la cause de leur déculottée lors du premier tour de la présidentielle. Ne chercher pas des poux dans les cheveux du chef militaire. Personne n’oserait soutenir que le show médiatique de cette colonne loyaliste allant domestiquer la zone ex rebelle n’est qu’une mise en scène au profit de politiciens à la recherche de motivation pour troupe désemparée. Mais tout le monde aura remarqué, lors de la deuxième sortie du patron des forces nationales de défense et de sécurité, que le général a tenu à avertir « les fauteurs de troubles et autres mauvaises gens mal intentionnées » qu’elles trouveront la glaive de l’armée dressée devant eux. Une affirmation qui du coup à fait penser à ces personnes sorties de la cité universitaire de Mermoz attaquer le siège du de l’opposition RHDP à la maison du PDCI. Les assaillants ont sévit sous l’œil des forces de sécurité qui n’ont réagit qu’une fois les assiégés en position offensive. A Williamsville, Abobo, les mêmes hordes barbares sévissent. Et pourtant, Mangou a promis sécuriser tous les citoyens…
D. Al Seni
D. Al Seni