Mon général, il y a danger !

Ecœurant, dégoutant, révoltant, irresponsable, dramatique, il n'y a pas de mots assez forts pour qualifier ce qui se déroule sous nos yeux au quotidien. La violence s'est invitée dans le processus électoral par la seule volonté du Fpi et de ses alliés. Qui mettent tout en œuvre pour faire déraper le processus électoral. Invectives, attaques physiques, représailles, destructions de biens, tout y passe.
Avant-hier, le chef d'état-major s'est adressé aux acteurs politiques pour leur dire que "nous ne voulons plus de morts, de violence et de destructions de biens". Seulement voilà, le Général de corps d'armée a royalement passé sous silence les violences qui secouent le pays avant le second tour de la présidentielle. N'est-ce pas de la violence quand certains de nos concitoyens sont agressés, pourchassés dans les zones forestières à cause de leurs opinions politiques ? N'est-ce pas de la violence lorsque le QG de campagne d'un candidat est attaqué et a failli être incendié ? Est-il tolérable, non Général, qu'un député de la nation en mission à l'intérieur du pays soit séquestré et humilié par des militants d'un candidat durant plus de 12 heures à Lakota ?
Est-il acceptable que des militants du FPI à Abobo s'organisent pour jeter des pierres au candidat du RHDP qui devrait avoir une rencontre avec des chefs traditionnel ?
Tous ces actes que nous venons d'énumérer ne sont-ils pas de nature violente ? Si oui, de quelle violence parlez-vous ?
Mon Général, nous sommes tous citoyens de ce pays, et à ce titre, avons tous droit à votre protection. Vous êtes l'ultima ratio regum. Mais telle que les choses se passent, certains concitoyens ont le sentiment d'être brimés avec la bienveillante tolérance des FDS.
Akwaba Saint Clair