Second tour de l`élection présidentielle : Ce que le monde économique attend du futur Président
La " Finale " du scrutin présidentiel en Côte d`Ivoire aura lieu le 28 novembre 2010. Le monde économique a d`énormes attentes vis-à-vis du futur Président de la République.
La Côte d`Ivoire a été de tout temps un pôle économique vital tant au niveau interne qu`externe. C`est d`ailleurs à juste titre qu`on l`a baptisée la locomotive de l`économie ouest africaine. C`est dire comment ce secteur revêt une grande importance pour le pays. Minée depuis une dizaine d`années par une crise militaro-civile, la Côte d`Ivoire semble avoir atteint le bout du tunnel avec l`organisation de l`élection présidentielle en cours.
Renforcer et sécuriser le monde des affaires
Les investisseurs ivoiriens et étrangers n`investissent plus en Côte d`Ivoire à cause du manque de garantie sécuritaire. Le code des investissements qui en théorie offre des garde-fous est dans la pratique une coquille vide. De nombreux investisseurs se sont vus grugés et laissés pour compte. Car, ni le fameux code ni la loi économique ne leur ont donné satisfaction.
Faire jouer la concurrence dans l`octroi des marchés publics
Situation de guerre oblige, certains marchés publics dont par exemple la cession du terminal à conteneurs ont été octroyés de gré à gré. Une telle démarche ne doit plus être de mise dans une situation de retour à la normalité. Il faudra dans ce nouveau contexte faire jouer la concurrence dans l`octroi des marchés publics.
Lutter contre les sociétés écrans
Bien de sociétés ont été créées par des financiers obscurs, souvent des politiciens pour pouvoir injecter de l`argent souvent mal acquis. D`où la profusion de sociétés écrans qui exercent dans un flou juridique et qui font de la concurrence déloyale aux autres entreprises exerçant la même activité. Le futur président devra lutter contre ce phénomène qui constitue une gangrène pour l`économie ivoirienne.
Reformer le binôme café - cacao
La libéralisation de la filière café - cacao a été un échec. Des structures ont été créées juste pour pomper l`argent. Conséquence : de nombreux détournements et un lourd passif estimé à environ 300 milliards de Fcfa. L`un des premiers chantiers du président élu sera de restructurer la filière café - cacao qui représente le poumon de l`économie ivoirienne. Face aux effets néfastes de la guerre, la quasi-totalité des agriculteurs est dans un dénuement total. Le premier geste du nouveau patron de l`exécutif sera de leur octroyer des secours pour soulager nos braves paysans. D`autre part, la tenue d`un procès équitable et la recherche des fonds détournés doivent être un impératif.
Revenir aux mécanismes normaux de gestion
Beaucoup d`administrations du fait de la crise fonctionnent en violation des prescriptions de l`Ohada. Les conseils d`administration ont disparu. Ce qui n`est pas fait pour rassurer les investisseurs. Il faut donc revenir aux mécanismes normaux de gestion avec des conseils d`administration fonctionnels et des directions générales opérationnelles. Ces fonctionnements logiques contribueraient à crédibiliser un peu plus les structures étatiques et donner un signal fort aux investisseurs.
Régler définitivement le problème du racket
Le racket est un fléau tant décrié qui doit être le combat du futur Président de la République. Il doit l`inscrire au chapitre des crimes économiques et punir les agents des Forces de défense et de sécurité véreux. Car cette pratique malsaine fait perdre à l`Etat d`énormes devises.
L`unicité effective des caisses de l`Etat
L`unicité effective des caisses de l`Etat n`est pas encore visible sur le terrain. Les zones CNO ne figurent pas encore dans les tablettes du ministère de l`Economie et des Finances. Le trésor et autres institutions bancaires, la Douane et les Impôts ne tournent pas à plein régime. Un état de fait qu`on doit vite corriger.
En définitive, les attentes du monde économique sont diverses. Et tellement préoccupantes qu`elles devront être les premiers chantiers du nouveau Président.
N`da Jean-Yves
La " Finale " du scrutin présidentiel en Côte d`Ivoire aura lieu le 28 novembre 2010. Le monde économique a d`énormes attentes vis-à-vis du futur Président de la République.
La Côte d`Ivoire a été de tout temps un pôle économique vital tant au niveau interne qu`externe. C`est d`ailleurs à juste titre qu`on l`a baptisée la locomotive de l`économie ouest africaine. C`est dire comment ce secteur revêt une grande importance pour le pays. Minée depuis une dizaine d`années par une crise militaro-civile, la Côte d`Ivoire semble avoir atteint le bout du tunnel avec l`organisation de l`élection présidentielle en cours.
Renforcer et sécuriser le monde des affaires
Les investisseurs ivoiriens et étrangers n`investissent plus en Côte d`Ivoire à cause du manque de garantie sécuritaire. Le code des investissements qui en théorie offre des garde-fous est dans la pratique une coquille vide. De nombreux investisseurs se sont vus grugés et laissés pour compte. Car, ni le fameux code ni la loi économique ne leur ont donné satisfaction.
Faire jouer la concurrence dans l`octroi des marchés publics
Situation de guerre oblige, certains marchés publics dont par exemple la cession du terminal à conteneurs ont été octroyés de gré à gré. Une telle démarche ne doit plus être de mise dans une situation de retour à la normalité. Il faudra dans ce nouveau contexte faire jouer la concurrence dans l`octroi des marchés publics.
Lutter contre les sociétés écrans
Bien de sociétés ont été créées par des financiers obscurs, souvent des politiciens pour pouvoir injecter de l`argent souvent mal acquis. D`où la profusion de sociétés écrans qui exercent dans un flou juridique et qui font de la concurrence déloyale aux autres entreprises exerçant la même activité. Le futur président devra lutter contre ce phénomène qui constitue une gangrène pour l`économie ivoirienne.
Reformer le binôme café - cacao
La libéralisation de la filière café - cacao a été un échec. Des structures ont été créées juste pour pomper l`argent. Conséquence : de nombreux détournements et un lourd passif estimé à environ 300 milliards de Fcfa. L`un des premiers chantiers du président élu sera de restructurer la filière café - cacao qui représente le poumon de l`économie ivoirienne. Face aux effets néfastes de la guerre, la quasi-totalité des agriculteurs est dans un dénuement total. Le premier geste du nouveau patron de l`exécutif sera de leur octroyer des secours pour soulager nos braves paysans. D`autre part, la tenue d`un procès équitable et la recherche des fonds détournés doivent être un impératif.
Revenir aux mécanismes normaux de gestion
Beaucoup d`administrations du fait de la crise fonctionnent en violation des prescriptions de l`Ohada. Les conseils d`administration ont disparu. Ce qui n`est pas fait pour rassurer les investisseurs. Il faut donc revenir aux mécanismes normaux de gestion avec des conseils d`administration fonctionnels et des directions générales opérationnelles. Ces fonctionnements logiques contribueraient à crédibiliser un peu plus les structures étatiques et donner un signal fort aux investisseurs.
Régler définitivement le problème du racket
Le racket est un fléau tant décrié qui doit être le combat du futur Président de la République. Il doit l`inscrire au chapitre des crimes économiques et punir les agents des Forces de défense et de sécurité véreux. Car cette pratique malsaine fait perdre à l`Etat d`énormes devises.
L`unicité effective des caisses de l`Etat
L`unicité effective des caisses de l`Etat n`est pas encore visible sur le terrain. Les zones CNO ne figurent pas encore dans les tablettes du ministère de l`Economie et des Finances. Le trésor et autres institutions bancaires, la Douane et les Impôts ne tournent pas à plein régime. Un état de fait qu`on doit vite corriger.
En définitive, les attentes du monde économique sont diverses. Et tellement préoccupantes qu`elles devront être les premiers chantiers du nouveau Président.
N`da Jean-Yves
