x Télécharger l'application mobile Abidjan.net Abidjan.net partout avec vous
Télécharger l'application
INSTALLER
PUBLICITÉ

Politique Publié le mercredi 24 novembre 2010 | Notre Voie

Ahmed Bakayoko - L’histoire d’un loubard armé par Ouattara

© Notre Voie Par DR
Opération porte à porte des "Ado boys et girls" - Hamed Bakayoko à Yopougon
Samedi 2 octobre 2010. Yopougon. Le ministre Hamed Bakayoko, directeur de campagne chargé de la jeunesse du Alassane Ouattara du RDR, rencontre les jeunes
La campagne électorale qui s’achève dans deux jours est l’occasion pour certains candidats d’afficher publiquement ce qu’ils ne sont pas en réalité. Le cas du candidat Alassane Ouattara est révélateur à cet égard. Le candidat du Rassemblement des républicains (RDR) fait par exemple croire qu’il a une équipe d’hommes et de femmes compétents, rigoureux et honnêtes qui mettront les Ivoiriens au travail. La réalité est pourtant tout autre. Il n’y a qu’à citer celui qui, depuis une vingtaine d’années, représente le modèle de réussite qu’Alassane Ouattara exhibe partout et qu’il ne s’est même pas gêné à faire nommer ministre de la république, Ahmed Bakayoko. Cet individu sulfureux est connu comme l’homme des sales besognes d’Alassane Ouattara qui est à la base de sa fortune aux origines douteuses. C’est au Burkina Faso qu’il se signale au milieu des années 90 quand il détourne l’argent que le président Houphouët-Boigny avait offert aux étudiants ivoiriens vivant dans ce pays, en sa qualité de président de l’association des étudiants ivoiriens. Conséquence immédiate, il est sévèrement battu au cours des élections de renouvellement de mandat. Il fuit Ouagadougou alors qu’il était en deuxième année de médecine. On le retrouvera au début des années 90 en troisième année de médecine à l’université d’Abidjan. Le vent de la démocratie souffle alors sur la Côte d’Ivoire. La Fédération estudiantine et scolaire (Fesci) fait son apparition donnant du fil à retordre aux dirigeants de l’époque parmi lesquels Alassane Ouattara débarqué de Dakar. Ahmed Bakayoko a la démoniaque idée de s’offrir comme bras armé pour casser la Fesci par la violence. Il devient rapidement le chef des loubards du PDCI payés par Alassane Ouattara. L’un de ses compagnons, Thierry Zébié, sera ainsi tué dans des conditions dramatiques à la cité Mermoz à Cocody.
Renvoyé de l’université en troisième année de médecine, Ahmed Bakayoko se met entièrement à la disposition du couple Ouattara qui crée pour lui l’hebdomadaire Le Patriote, dont la mission affichée était d’insulter et de diffamer les leaders de l’opposition de l’époque conduite par Laurent Gbagbo.
Mariée à une notaire, Maître Yolande Tano, Ahmed Bakayoko a également une liaison coutumière avec la fille de N’Golo Coulibaly, le président du conseil général de Korhogo avec qui il a d’ailleurs un enfant qu’il cache tant bien que mal. Sans compter un autre qu’il a mis sous le couvert d’un de ses cousins.
C’est donc cet individu qui n’a même pas achevé ses études de médecine qu’Alassane Ouattara a fait nommer ministre des nouvelles technologies de l’information et de la communication (NTIC). Quoi de plus normal pour quelqu’un qui n’a ni la compétence ni le profil de l’emploi de chercher à s’enrichir plutôt que de travailler. On n’évoquera pas le chantage auquel certains opérateurs du secteur de la téléphonie ont été soumis pour obtenir la signature de leurs licences d’exploitation. On n’insistera pas non plus sur un arrêté pris par lui pour instaurer une taxe parallèle qui se retrouvait dans sa poche. Le harcèlement des opérateurs pour leurs extorquer de l’argent. Tout y est passé. Ainsi, son départ du ministère a été ressenti comme un soulagement par tous. Y compris ses collaborateurs qui soutiennent qu’avec lui, on peut dire que la Côte d’Ivoire a touché le fond.
A cela, on pourrait aisément ajouter qu’il n’a pas le sens de l’honneur. Car, il a beau soutenir décrire Laurent Gbagbo comme un monstre, on n’oubliera pas sa déculottée quand ce dernier s’était rendu en visite d’Etat à Séguéla. En effet, en présence de ses parents et devant de nombreux témoins, Ahmed Bakayoko avait affirmé qu’il admirait Laurent Gbagbo parce qu’il lui avait appris le sens du pardon.
Un homme qui est capable d’encenser quelqu’un aujourd’hui
et dire sur lui des méchancetés quelques heures après ne mérite pas respect.
Augustin Kouyo
PUBLICITÉ
PUBLICITÉ

Playlist Politique

Toutes les vidéos Politique à ne pas rater, spécialement sélectionnées pour vous

PUBLICITÉ