A quelques jours du second tour du scrutin présidentiel, qui aura lieu le 28 novembre, la majorité des étudiants désertent les résidences universitaires pour se mettre à l’abri des violences de la Fesci.
A quatre jours du scrutin présidentiel, Koffi I. craint fortement pour sa sécurité. Pour ce faire, il a décidé de mettre ses appareils à l’abri et de rentrer en famille avec ses diplômes. Logé au bâtiment M du campus de Cocody, cet étudiant en maîtrise de Sociologie estime que la vie est devenue insupportable au campus. « Je ne me sens plus en sécurité. Je vois mes camarades se faire bastonner à cause de leur appartenance politique. Je crois donc qu’il est plus sage de se mettre à l’abri en rentrant en famille », confie-t-il. Apeuré par les menaces que ne cessent de proférer des membres de la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire (Fesci), ce militant du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci) craint d’être la prochaine cible de ceux-ci. Selon lui, depuis que son parti a décidé de soutenir Alassane Ouattara, il ne cesse de recevoir quotidiennement des menaces. «La majorité des étudiants qui n’épousent pas les idéaux du candidat de La majorité présidentielle ont choisi de rentrer à la maison », révèle-t-il. Il ajoute que son palier se déserte à mesure que la date fatidique approche. Anne Christelle a choisi la même option que Koffi. Cette étudiante en Licence de Lettres modernes, qui occupe une chambre au bâtiment S.T., toujours au campus, ne veut pas rester dans sa chambre tant qu’elle ne sera pas située sur les résultats définitifs de ce second tour des élections présidentielles, qui selon elle, font de plus en plus peur. « Mes voisines et moi avons décidé de quitter la cité. L’atmosphère est top tendue. Nous allons revenir probablement le 1er décembre », précise-t-elle. Elle ajoute que les étudiants, membres de la Fesci, acquis à la cause du candidat de La majorité présidentielle (Lmp), Laurent Gbagbo, sont à l’affût actuellement. « Ils ne veulent pas de contradiction. Soit tu es avec eux, soit tu es contre eux. Et dans le dernier cas, tu t’exposes à toute sorte de menaces qui peuvent aller d’une bastonnade à une expulsion pure et simple de ta chambre», déplore-t-elle. Et c’est pour se mettre à l’abri de ces menaces que la majorité de ces étudiants ont choisi de quitter les résidences universitaires qui se sont littéralement transformées en Quartiers généraux (QG) pour le candidat de la Lmp. Les membres de la Fesci, dans ces bastions, sont aux aguets, veillant sur les intérêts de leur ‘’parrain’’, Laurent Gbagbo. Konaté D. est conscient de cet état de fait. Ce jeune sympathisant de la Fesci est véritablement perdu. Il est membre de la Fesci et épouse les idéaux du candidat de Lmp. Pourtant, il reçoit les menaces de la part de ses ‘’camarades’’. « On me traite de Rdr tout simplement parce que je porte un nom à consonance nordique », déplore-t-il. C’est donc la mort dans l’âme que Konaté a pris la résolution de rentrer chez un cousin à Abobo. Même son de cloche à la résidence universitaire de Mermoz, située dans la commune de Cocody. Dans cette autre citadelle de la Fesci qui se trouve à proximité la maison du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix en Côte d’Ivoire (Rhdp) (ex-siège du Pdci), la majorité des résidents ont préféré se mettre à l’abri de toute violence probable après la proclamation des résultats. «J’ai véritablement peur pour les autres étudiants qui ne soutiennent pas Laurent Gbagbo », craint Raphael D., résident du bâtiment B. Toute cette campagne pour Laurent Gbagbo au campus de Cocody et dans les autres cités universitaires n’est que la résultante de l’appel lancé par le secrétaire général de la Fesci. L’on se souvient encore que, pour marquer son engagement indéfectible au Candidat de Lmp, Mian Augustin, avait promis à la célébration du vingtième (20e) anniversaire de son syndicat : « Je sais que vous aspirez à une école digne. Je sais que vous aspirez à une école libre et responsable. C’est pourquoi, à la veille des élections présidentielles, du haut de cette tribune, je voudrais vous exhorter, je voudrais vous inviter, je voudrais vous engager à opérer un choix responsable, à faire le choix de l’avenir, le choix qui sauvera à jamais l’école ivoirienne. C'est-à-dire, voter massivement le candidat des élèves et étudiants de Côte d’Ivoire, le candidat de l’espoir, de l’espérance, de la Côte d’Ivoire, le candidat Laurent Gbagbo». C’est fort de cet appel, que déjà au premier tour, des étudiants et sympathisants du candidat du Rdr ont été empêchés d’avoir accès à la présidence de l’Université de Cocody, par des éléments de la Fesci. Et pour ce second tour, cette fédération a choisi la diffusion de films retraçant les atrocités et les affres de la guerre afin de faire un lavage de cerveau aux derniers récalcitrants qui n’ont pas encore compris la lutte de leur ‘’parrain’’. Dans tous les cas de figure, au campus de Cocody et dans la majorité des résidences universitaires, c’est la politique du ‘’tout, sauf Alassane Ouattara’’.
Metchro Ayah Yacine
A quatre jours du scrutin présidentiel, Koffi I. craint fortement pour sa sécurité. Pour ce faire, il a décidé de mettre ses appareils à l’abri et de rentrer en famille avec ses diplômes. Logé au bâtiment M du campus de Cocody, cet étudiant en maîtrise de Sociologie estime que la vie est devenue insupportable au campus. « Je ne me sens plus en sécurité. Je vois mes camarades se faire bastonner à cause de leur appartenance politique. Je crois donc qu’il est plus sage de se mettre à l’abri en rentrant en famille », confie-t-il. Apeuré par les menaces que ne cessent de proférer des membres de la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire (Fesci), ce militant du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci) craint d’être la prochaine cible de ceux-ci. Selon lui, depuis que son parti a décidé de soutenir Alassane Ouattara, il ne cesse de recevoir quotidiennement des menaces. «La majorité des étudiants qui n’épousent pas les idéaux du candidat de La majorité présidentielle ont choisi de rentrer à la maison », révèle-t-il. Il ajoute que son palier se déserte à mesure que la date fatidique approche. Anne Christelle a choisi la même option que Koffi. Cette étudiante en Licence de Lettres modernes, qui occupe une chambre au bâtiment S.T., toujours au campus, ne veut pas rester dans sa chambre tant qu’elle ne sera pas située sur les résultats définitifs de ce second tour des élections présidentielles, qui selon elle, font de plus en plus peur. « Mes voisines et moi avons décidé de quitter la cité. L’atmosphère est top tendue. Nous allons revenir probablement le 1er décembre », précise-t-elle. Elle ajoute que les étudiants, membres de la Fesci, acquis à la cause du candidat de La majorité présidentielle (Lmp), Laurent Gbagbo, sont à l’affût actuellement. « Ils ne veulent pas de contradiction. Soit tu es avec eux, soit tu es contre eux. Et dans le dernier cas, tu t’exposes à toute sorte de menaces qui peuvent aller d’une bastonnade à une expulsion pure et simple de ta chambre», déplore-t-elle. Et c’est pour se mettre à l’abri de ces menaces que la majorité de ces étudiants ont choisi de quitter les résidences universitaires qui se sont littéralement transformées en Quartiers généraux (QG) pour le candidat de la Lmp. Les membres de la Fesci, dans ces bastions, sont aux aguets, veillant sur les intérêts de leur ‘’parrain’’, Laurent Gbagbo. Konaté D. est conscient de cet état de fait. Ce jeune sympathisant de la Fesci est véritablement perdu. Il est membre de la Fesci et épouse les idéaux du candidat de Lmp. Pourtant, il reçoit les menaces de la part de ses ‘’camarades’’. « On me traite de Rdr tout simplement parce que je porte un nom à consonance nordique », déplore-t-il. C’est donc la mort dans l’âme que Konaté a pris la résolution de rentrer chez un cousin à Abobo. Même son de cloche à la résidence universitaire de Mermoz, située dans la commune de Cocody. Dans cette autre citadelle de la Fesci qui se trouve à proximité la maison du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix en Côte d’Ivoire (Rhdp) (ex-siège du Pdci), la majorité des résidents ont préféré se mettre à l’abri de toute violence probable après la proclamation des résultats. «J’ai véritablement peur pour les autres étudiants qui ne soutiennent pas Laurent Gbagbo », craint Raphael D., résident du bâtiment B. Toute cette campagne pour Laurent Gbagbo au campus de Cocody et dans les autres cités universitaires n’est que la résultante de l’appel lancé par le secrétaire général de la Fesci. L’on se souvient encore que, pour marquer son engagement indéfectible au Candidat de Lmp, Mian Augustin, avait promis à la célébration du vingtième (20e) anniversaire de son syndicat : « Je sais que vous aspirez à une école digne. Je sais que vous aspirez à une école libre et responsable. C’est pourquoi, à la veille des élections présidentielles, du haut de cette tribune, je voudrais vous exhorter, je voudrais vous inviter, je voudrais vous engager à opérer un choix responsable, à faire le choix de l’avenir, le choix qui sauvera à jamais l’école ivoirienne. C'est-à-dire, voter massivement le candidat des élèves et étudiants de Côte d’Ivoire, le candidat de l’espoir, de l’espérance, de la Côte d’Ivoire, le candidat Laurent Gbagbo». C’est fort de cet appel, que déjà au premier tour, des étudiants et sympathisants du candidat du Rdr ont été empêchés d’avoir accès à la présidence de l’Université de Cocody, par des éléments de la Fesci. Et pour ce second tour, cette fédération a choisi la diffusion de films retraçant les atrocités et les affres de la guerre afin de faire un lavage de cerveau aux derniers récalcitrants qui n’ont pas encore compris la lutte de leur ‘’parrain’’. Dans tous les cas de figure, au campus de Cocody et dans la majorité des résidences universitaires, c’est la politique du ‘’tout, sauf Alassane Ouattara’’.
Metchro Ayah Yacine