Depuis le lancement de la campagne présidentielle pour le second tour de l’élection présidentielle, en Côte d’Ivoire prévue pour le dimanche 28 novembre prochain, les partisans de la majorité présidentielle (Lmp) n’ont qu’un seul argument pour dénigrer le candidat du Rhdp, Dr. Ouattara Alassane. « C’est Ado qui a envoyé la guerre en Côte d’Ivoire », clament-ils, toute honte bue, après 10 ans d’amateurisme dans la gestion du pouvoir. En réalité, comme un devoir de mémoire, l’homme est toujours rattrapé par son passé. Et surtout, par son discours. Au sujet de la guerre, Laurent Gbagbo, candidat à sa propre succession, devait se rappeler qu’en 1992, il avait donné une information qui l’enfonce aujourd’hui. En effet, il avait affirmé sur les antennes de Radio France internationale que « les guerres en Afrique sont le fait des chefs d’Etat africains ». Si aujourd’hui, en tant que chef d’Etat, une guerre est survenue sous son règne, il ne faut pas chercher l’auteur sous d’autres cieux. C’est bel et bien lui Laurent Gbagbo, le premier responsable. Gbagbo est, à cet effet, le premier coupable de la guerre et de la crise de 2002 qui a endeuillé tout le peuple ivoirien et divisé le pays en deux. Ainsi, avant le face-à-face Gbagbo-Alassane, il est normal et opportun de rappeler cela au candidat de la majorité présidentielle qui n’a de projet de société que « Ado est le père de la rébellion ». Les Ivoiriens sont fatigués d’entendre ce refrain.
Laure Gozo
Laure Gozo