Le mercure monte petit à petit dans la campagne électorale à Daloa et à Issia. Les premières rixes entre les jeunes du Rhdp et ceux de Lmp ont éclaté dans la nuit de mardi au mercredi dernier à Daloa. A 19 heures, des jeunes de Lmp s’adonnent à l’arrachage des posters d’ADO, affichés depuis la veille à la gare routière pour les remplacer par ceux de leur candidat, Laurent Gbagbo. La réaction des jeunes du Rhdp ne s’est pas fait attendre. Ils arrachent, à leur tour, les affiches de Laurent Gbagbo. Une rixe éclate entre les deux groupes. Le jeune Sinkolé Zobo Célestin reçoit en plein visage, un caillou lancé sur lui. Il s’en sort avec une plaie profonde au front. Dans la même soirée, une bagarre est signalée entre deux autres groupes des deux camps au quartier Fadiga. Les jeunes du Rhdp de ce quartier qui s’opposaient à la projection d’un film sur les atrocités de la crise, se sont mesurés à ceux de Lmp. Le préfet de police a dû dépêcher des policiers du district sur les lieux. L’arrivée des forces de l’ordre vers 20 heures, a été précédée de celle du sous-préfet central, Ouassolou Gnépa, venu en pompier. Son appel au calme lancé aux deux camps a été entendu. Pour le sous-préfet, la campagne ne veut pas dire se bagarrer. Il a souhaité un débat d’idées autour des programmes des deux candidats. Le sous-préfet a convoqué les deux groupes à son bureau dans la matinée d’hier, pour relancer son appel au calme. On dénombre deux blessés par jets de cailloux. Le même mercredi, le front s’est déplacé à Issia. Une délégation du Rhdp, conduite par Soumahoro Félix de l’Udpci, Coulibaly Zoumana du Mfa, Doumbia Nabintou et Koné Lanciné du Rdr, a passé un mauvais quart d’heure dans le village de Golihoua, situé à 35 kilomètres dans le département d’Issia. Des jeunes ont empêché les membres de la délégation venue rencontrer le président des jeunes du Rdr de ce village. Les jeunes gens en question soutiennent que le Rdr est interdit de toute activité dans le village qui aurait perdu trois de ses fils dans la guerre, attribuée à ce parti. Le pire a été évité grâce à l’intervention du chef du village qui, par l’intermédiaire d’un notable, a condamné la conduite des jeunes. Des excuses ont été présentées à la délégation, avant que celle-ci ne quitte les lieux.
Bayo Fatim à Daloa
Bayo Fatim à Daloa