Pour financer la campagne de Gbagbo : 6,110 milliards décaissés du Trésor public en 12 jours

En dépit de son faramineux budget de souveraineté de 74 milliards dont il a révélé le montant lors de son passage à la Rti le 29 octobre, avant le premier tour de la présidentielle, Laurent Gbagbo continue de faire souffrir les caisses de l'Etat. L'argent du contribuable ivoirien est mis à rude épreuve pour financer sa campagne électorale. Plus de 6 milliards de Ffca sont sortis des caisses de l'Etat entre le 12 et le 24 novembre 2010 pour prendre la direction de la présidence de la République à l'effet de financer la campagne de LMP. Exclusif !
Depuis le 12 novembre et même peut-être avant, des centaines de milliards francs Cfa sont décaissés chaque jour par le Trésor public ivoirien au profit de la campagne de Gbagbo Laurent. Le robinet est ouvert et l'argent coule à flot au mépris des règles et des procédures comptables en vigueur.
Tenez, pour la seule journée du 12 novembre, l'agent comptable central a instruit l'agent comptable central des dépôts de virer successivement les sommes de 810 millions et de 100 millions de Fcfa. Le 18 novembre, encore deux virements de 350 millions et de 150 millions. Le 19, il y a eu quatre virements successifs : 850 millions, 500 millions 220 millions et 500 millions. Ce qui équivaut à un total de 2,07 milliards de Fcfa sortis des caisses du Trésor public en une journée seulement, au profit de Gbagbo.
En l'espace de 12 jours, plus de 6 milliards ont été tirés des caisses de l'Etat pour appuyer financièrement la campagne du second tour de Gbagbo. Afin de masquer le caractère irrégulier de ces décaissements, le courrier de l'agent comptable central mentionne in fine que "La régularisation de cette opération, considérée comme une avance de trésorerie, interviendra sur les recettes des jours à venir". Voilà à quoi sert l'argent du contribuable, les impôts que l'Etat préserve sont utilisés pour les achats de conscience. On comprend pourquoi le camp présidentiel distribue autant d'argent. Comment quelqu'un qui parle de bonne gouvernance peut-il poser de tels actes ? Aujourd'hui, on exerce une pression incroyable sur les opérateurs économiques, on abrège les délais de règlement des factures dues à l'Etat pour renflouer les caisses de l'Etat.
AKWABA SAINT-CLAIR