Débat télévisé face à face/ politique nationale : Analyse des 10 années de crise

Enfin ! Le face à face a eu lieu. Une grande première dans l’histoire des élections en Côte d’Ivoire. D’entrée de jeu, c’est au candidat ADO qu’il est revenu de répondre à la première préoccupation du modérateur. A LA question de savoir qu’est ce qui a motivé la candidature à l’élection présidentielle, le premier ministre ADO s’est voulu très explicite. « J’ai accepté sa candidature de mon parti pour rendre service à mon pays. Je considère que le pays a besoin de tous ses fils surtout en cette période de sortie crise. Et j’ai eu de l’expérience non seulement dans la gestion du pouvoir d’Etat de mon pays ? mais également dans la sous région et dans le monde entier. Quand il y a des difficultés dans mon pays on doit pouvoir apporter sa contribution », a-t-il appelé les Ivoiriens pour que les élections se déroulent dans un environnement apaisé. A l’opposé le candidat Laurent Gbagbo ne s’est pas écarté de son argument de campagne qui est autre que la guerre. C’est dans cet esprit qu’il a demandé une minute de silence en la mémoire de ceux qui sont ont perdu la vie dans la crise. En outre le candidat du Lmp dit avoir été candidat à sa propre succession parce que, cela est l’aboutissement d’une longue lutte syndicale depuis l’université jusqu’à la fonction d’enseignement. La violence avant les élections a été soumise à l’analyse des invités. Sur ce sujet, Gbagbo dit être inquiet pour cette situation. «La gendarmerie de Daloa m’a informé que des camions de cartouches et des plein sacs de machettes ont été saisi. Cette atmosphère n’est pas bonne » C’est pourquoi, dira Gbagbo des mesures ont été prises. « J’ai décidé de réquisitionné l’armée, qui est en généralement en troisième position dans le maintient d’ordre. Demain (Aujourd’hui) je signerai un décret pour instaurer le couvre feu à partir du dimanche. Il faut que les élections aient lieu mais que à partir de 22 heures, il est le couvre -feu pour que les rues soient libres et que les policiers et les gendarmes patrouille ». Car selon le président candidat sortant le déraparage n’arrangerait personne même pas les acteurs politique. Le candidat ADO ‘s’est montré plutôt courtois et rassembleur sur la question « La Côte d’Ivoire est un pays de paix. Je condamne les violences que ce soit à Daloa, à Lakota, ou Abidjan où le siége du Rhdp a été attaqué. Enfin, bref, je ne veux pas revenir sur des choses qui peuvent créer de l’animosité. Je regarde, mes compatriotes droit dans les yeux et je leur dirai chers compatriotes, la violence ne mène nulle part. Mais, je ne veux pas que l’armée intervienne. Avec le couvre feu on a l’impression qu’il y aura péril en la demeure. Et je voulais dire à mes compatriotes, que ces élections doivent être des élections apaisées. C’est pourquoi, je vous demande de ne pas répondre à la provocation ».

Analyse des 10 années de crise

Pour le candidat du Rhdp la Côte d’Ivoire sortira de cette crise à suite des élections. Même si, cette crise a crée la fracture sociale. Mais face à cette situation, ADO propose que les leaders expliquent aux Ivoiriens que la Côte d’Ivoire est notre seul pays et que nous devons tout faire pour la préserver. Aussi a –t-il souligné que la démocratie ne peut pas aller sans la paix sociale. « Il faut la politique que nous allons mener soit une politique sociale pour que l’ambition des uns et des autres ait satisfaction » Au lieu de répondre à la question le candidat du Lmp s’est contenté à revenir sur des déclarations qu’il attribue à Alassane Ouattara. Un raccourci qui a joué contre le Gbagbo. Pour ne pas tomber dans ce débat puéril le champion du Rassemblement des houphouetiste, a ignoré ces accusations en ces termes « Je pense qu’il est facile d’accuser sans preuves, sans enquête. Dire qu’Alassane a fait ceci cela, a fait des déclarations, attention moi, j’ai une série de déclarations de Laurent Gbagbo. Quand le coup d’état est arrivé il a dit que le coup d’état est salutaire. Il a dit que s’était un coup de pousse à la démocratie… Mais, pour moi, cela ne permet de dire pas que c’est lui qui fait le coup d’Etat. Mais ? Je pense qu’on devait essayer d’aller plus loin » Pour son appréciation du régime de gouvernement ivoirien, Ado dit apprécier ce régime présidentiel actuel. Cependant, il propose de créer un sénat pour que la magistrature soit dirigée par les magistrats afin de favoriser la séparation du pouvoir exécutif, législatif et judiciaire »

JN