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Politique Publié le vendredi 26 novembre 2010 | Notre Voie

La fausse note

© Notre Voie
Dans les coulisses du "Face-à-face" : Arrivée du candidat du RHDP à la RTI
Alassane Ouattara est fidèle à son principe de ne jamais respecter les institutions de l’Etat. Hier, devant les caméras de la RTI, il a montré combien il est irrespectueux de l’ordre établi. A aucun moment, il n’a prononcé le groupe de mots “Monsieur le président de la République” pour interpeller son vis-à-vis, Laurent Gbagbo, qui est toujours chef de l’Etat jusqu’à ce que le peuple de Côte d’Ivoire en décide autrement et que le nouveau chef de l’Etat prête serment. C’est l’article 39 de la Constitution qui le dit.

Il a quitté les fonctions de Premier ministre en décembre 1993, à la mort du premier président de la Côte d’Ivoire. Mais, chaque fois que Laurent Gbagbo devrait intervenir, c’est avec solennité qu’il le faisait : “Monsieur le Premier ministre. Je suis heureux que Monsieur le Premier ministre ait la même vision que moi etc.”. Le monde entier qui a regardé cette émission s’est fait, sûrement, une opinion sur la philosophie politique des deux candidats. L’un, Laurent Gbagbo, respectueux des lois de la République et l’autre, Alassane Ouattara, champion de tous ceux qui prennent nos institutions comme des serpillères. De là à penser et conclure que ses nombreuses professions de foi sur la paix qu’il incarnerait sont un leurre, le pas est vite franchi. “Laurent ou Laurent Gbagbo et moi” ou “Encore tu aurais dû me passer un coup de fil” etc., voilà comment le candidat du RDR parlait au chef de l’Etat. C’est dommage pour quelqu’un qui aspire à être chef de l’Etat.

La preuve que tout ce qu’il a dit hier soir n’avait aucun fondement est qu’il a toujours répété, depuis le début de la campagne, qu’il n’accepterait pas la défaite d’un Laurent Gbagbo qu’il trouve minoritaire dans le pays en raison de son ethnie qui serait la plus petite. Il a toujours dit aussi qu’il n’accepterait pas n’importe quelle défaite parce que si Laurent Gbagbo gagne, c’est qu’il a fraudé. Hier soir, comme il parlait au monde entier, il a dit ce qu’il ne pense pas. Notre sentiment est qu’il n’acceptera pas sa défaite s’il perd le 28 novembre. Et il faut avoir peur qu’il ne finance encore une autre rébellion.

Abdoulaye Villard Sanogo
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