2e tour de la présidentielle / Le peuple Akan lagunaire : «La Côte d’Ivoire n’est pas à vendre»

A quelques heures du scrutin présidentiel où va se jouer le destin de notre pays, la Ci, nous, peuples Akan lagunaires Tchaman, Akye , Abbey, Abouré, Alladjan, Goa, Abidji, Adjoukrou, après avoir examiné la situation politique qui prévaut en ce moment avec toutes les menaces et les tensions qu’elle comporte, avons décidé de nous déterminer, d’accomplir, en tant que 1ères autorités , en tant que premières autorités coutumières de nos peuples et garants de la tradition ainsi que des valeurs morales et culturelles, notre devoir de vérité devant l’histoire afin que la communauté nationale et internationale soit saisie de façon nette et précise de notre position par rapport à l’élection présidentielle du dimanche 28 novembre 2010.

- Vu l’instabilité politique de notre pays due aux différents coups d’Etat et tentatives de coup d’Etat, notamment celui de la nuit du 18 au 19 septembre 2002 qui s’est mué en rébellion ayant entraîné des pertes de milliers de vies humaines, des pertes de milliers d’emplois, l’exode massif des populations vers le Sud, les détournements de nos ressources vers les pays limitrophes, laissant à la seule partie Sud du pays le poids des charges régaliennes de l’Etat,
- Vu l’ingérence intempestive et outrageante des étrangers dans la vie politique de notre pays ;
- Vu leur volonté farouche de s’emparer coûte que coûte et par tous les moyens du pouvoir d’Etat, affichant ainsi leur intention hégémonique.

Nous, peuples Akan lagunaires déclarons que la Côte d’Ivoire n’est pas à vendre. La Côte d’Ivoire appartient aux Ivoiriens qui doivent choisir librement leur Président, un fils du pays.
C’est pourquoi, nous appelons tous les Ivoiriens à taire leurs querelles intestines et à faire bloc, sans hésitation et sans tergiversation, autour de l’Ivoirien Koudou Laurent Gbagbo le seul candidat de la Côte d’Ivoire pour sauver la mère patrie, face au candidat de l’étranger aux mains souillées de notre sang que les Ivoiriens n’accepteront jamais, ni aujourd’hui, ni demain, à la tête de leur pays.

Fait à Abidjan, le 25-10-2010

Le porte-parole
Jean Yapo
Les peuples lagunaires de Côte d’Ivoire