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Politique Publié le vendredi 26 novembre 2010 | AFP

Simone Gbagbo et Dominique Ouattara, l`autre match de l`élection ivoirienne

© AFP Par F.D
Montage photo de Madame Dominique Ouattara et Simone Gbagbo
ABIDJAN, 22 nov 2010 (AFP) - C`est l`autre match du second tour de la
présidentielle ivoirienne de dimanche: Simone Gbagbo, la "dame de fer" du
régime, et la Française Dominique Ouattara mettent tout leur poids pour faire
gagner "Laurent" et "Alassane".
En militante acharnée, "Simone" a battu la campagne pour ce scrutin à
l`issue très incertaine.
Pour apporter des voix au président-candidat Laurent Gbagbo (38% au premier
tour le 31 octobre), celle qui fonda avec lui clandestinement dans les années
1980 le Front populaire ivoirien (FPI, socialiste) a concentré ses efforts sur
les cruciaux électeurs baoulé.
D`une rencontre avec les "chansonniers baoulé" en visites de terrain, la
native de Bonoua (sud) n`hésite pas à s`exprimer dans leur langue, elle qui
appartient à une ethnie apparentée.
Stature imposante, pagne africain de rigueur, la "première dame" est une
pure politique aussi redoutée que contestée.
Du président français Jacques Chirac à la rébellion qui tenta de renverser
son mari en 2002, la liste est longue de ceux qui ont subi les foudres de
cette nationaliste sourcilleuse. Ses détracteurs voient l`ancienne opposante
en complice ou instigatrice des "dérives" du régime.
Bien avant que le "camarade Laurent" ne s`y mette ces derniers jours, elle
pilonnait l`ancien Premier ministre Ouattara.
En visite jeudi dans le populaire quartier abidjanais d`Abobo, dont elle
députée mais où le candidat d`opposition est arrivé en tête, elle ne se prive
pas de l`accabler.
"Le pouvoir de Laurent Gbagbo a été attaqué par Alassane Ouattara en 2002.
Si tu mets un guerrier à la tête de ton pays, c`est que tu veux la violence!",
tranche-t-elle devant des chefs traditionnels sénoufo, communauté du nord
musulman proche de son rival.
Si elle s`est mise aussi aux pagnes multicolores, la blonde Dominique
Ouattara a choisi le créneau de l`humanitaire, avec sa fondation "Children of
Africa" (Enfants d`Afrique), pour épauler son mari (32% le 31 octobre).
Les supporters de ce dernier l`appellent parfois "Fanta", prénom du nord
musulman dont est originaire son époux. Elle cache derrière ses sourires
presque timides une "femme de pouvoir", témoigne un ex-collaborateur de cette
chef d`entreprise ayant fait fortune dans l`immobilier.
Mais c`est d`une voix fluette que jeudi, tandis que Mme Gbagbo arpentait
les ruelles d`Abobo, elle interpellait les centaines de personnes venues près
d`un centre sportif d`Abidjan recevoir des soins gratuits, trois jours avant
le second tour.
"Cher frère, chère soeur, pense a ta santé!", lance-t-elle.
A ses côtés, la discrète Henriette Bédié, mariée à l`ex-président Henri
Konan Bédié, éliminé au premier tour mais dont les voix, essentiellement
baoulé, sont ardemment courtisées. Façon d`illustrer l`alliance entre leurs
époux, et de tirer un trait sur un passé de déchirements entre les deux camps.
Au plus fort de cette rivalité dans les années 1990, "Dominique" avait été
la cible de violentes attaques de partisans de Bédié. Mais si elle se plaît à
évoquer les "démunis", de ce passé explosif en pleine campagne elle ne parlera
pas.
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