Le directeur national de campagne du candidat du Rhdp, Me Ahoussou Kouadio qui a coanimé avec le porte-parole principal du président Ouattara, la conférence de presse d'hier, a fait le bilan de la semaine de campagne qu'il a eu la charge de gérer avec le ministre Amadou Gon Coulibaly. Dans l'ensemble, a-t-il soutenu, la campagne s'est déroulée dans des conditions acceptables. " On peut globalement dire que la campagne s'est bien déroulée. Notre candidat a eu à effectuer des grands meetings. L'objectif de cette campagne, c'était de rassembler toutes les voix du Rhdp afin que nous puissions battre Laurent Gbagbo à plate couture avec plus de 75% des voix. Nous savons qu'à ce second tour, il y a encore des indécis dans le camp du Fpi. Nous voulons les inviter à nous rejoindre rapidement. Tous ceux qui, depuis hier (jeudi nuit après le face à face), sont dans le doute, ne croient plus rien Laurent Gbagbo, nous les invitons à nous rejoindre. Pour bâtir ensemble la paix " a dit le directeur national de campagne du candidat Ouattara. Toutefois, il s'est empressé de relever des points d'ombre. " Le siège du Rhdp a été attaqué par des éléments de la Fesci. Il y a eu plusieurs blessés. Il y a eu plusieurs exactions à l'intérieur du pays. Qu'est-ce que le candidat Gbagbo et ses sbires veulent. Ils veulent qu'il y ait des troubles. Or s'il y a des troubles, le président du Conseil constitutionnel va prendre une décision pour dire que l'élection ne peut pas se dérouler et Laurent Gbagbo sera toujours au pouvoir. Pour éviter que Yao N'dré ne prenne une telle décision qui va pénaliser tous les Ivoiriens, nous militants du Rhdp devons amener Laurent Gbagbo à l'élection. Nous ne devons pas céder aux provocations. Le couvre-feu annoncé est une provocation de trop " a martelé Me Ahoussou. Après avoir énuméré les nombreuses exactions subies par les militants du Rhdp, le directeur national de campagne d'Alassane Ouattara a indiqué ceci : " Nous avons fait les démarches qu'il fallait faire. Nous avons rencontré le chef d'état-major des armées le Général Mangou et tout l'état major, nous avons rencontré le Général Bakayoko des Fafn et le Général Nicolas Kouakou du Cci, nous avons rencontré les Généraux de l'Onuci afin de leur faire comprendre que nous avons des inquiétudes, qu'il faut prendre des dispositions afin que le second tour se passe calmement. Nous interpellons Laurent Gbagbo pour assurer la sécurité de tous les Ivoiriens et mettre fin aux empêchements de vote surtout dans les zones forestières. Il est de sa responsabilité d'empêcher cela (…) Nous avons dressé un procès verbal par voie d'huissier de toutes les exactions subies par nos militants. Alors quand le président Gbagbo vient dire à la télévision qu'on n'a touché personne, et qu'il ne compatit pas, nous pouvons conclure que ce monsieur est sans cœur. " Propos du ministre Ahoussou Jeannot.
Paul Koffi
Paul Koffi