La Côte d’Ivoire se retrouve demain, dimanche, aux urnes, dans le cadre du deuxième tour de l’élection présidentielle. Il s’agira au terme de ce scrutin, de départager le candidat du RHDP et celui de LMP. Après le verdict du premier tour et au regard de son programme de gouvernement et du face-à-face qui l’a opposé au président sortant, Laurent Gbagbo, il ne fait l’ombre d’aucun soupçon qu’Alassane Ouattara est largement en avance dans la dernière bataille pour la conquête de la Magistrature suprême. Le candidat qui porte les couleurs et espoirs du Rassemblement des Houphouétistes pour la Démocratie et la Paix, est auréolé de plus de 60% des voix de ses compatriotes, avec le soutien ferme des présidents Bédié, Mabri, Anaky, Gnamien, Wodié pour sa victoire. Des acquis solides que les électeurs, séduits par la culture de paix, de dialogue, de réconciliation et la qualité du programme de Ouattara, se doivent de confirmer, mieux, de conforter demain. Dans ce qui se précise comme une coalition nationale contre un pouvoir vermoulu et corrompu, qui a conspué les nombreuses chances de la Côte d’Ivoire, par une décennie de gabegie, de prédation, de scandales financiers et de crimes de sang, le temps doit être à la remobilisation des troupes et à la vigilance renforcée. En effet, lors du premier tour, Laurent Gbagbo, le perdant s’est retrouvé en première position, grâce à la « technologie électorale », faite de fraudes de tous genres, notamment les achats de consciences, l’empêchement au vote, le vote multiple des miliciens, la manipulation des procès verbaux. Il est à parier que pour le scrutin, la LMP usera et abusera de ce type de pratiques, pour espérer vainement de prolonger sa survie, voire sa survivance. La panique généralisée qui s’est emparée de Laurent Gbagbo et de ses partisans, la montée des dérives langagières et de la provocation, devenues les vecteurs communs à ceux qui ont introduit la violence en politique, ne sont pas un bon présage pour la Côte d’Ivoire. Face aux comportements de ces hommes du passé et de ce régime mourant, les Ivoiriens, dans la droite ligne de la culture de paix que leur a inculquée le président Félix Houphouët-Boigny, doivent donner toute la pleine mesure à la solidarité et à la ténacité, pour protéger la victoire du candidat du RHDP, et la rendre plus éclatante. Demain donc, cap sur la confirmation, pour la préservation et la consolidation des acquis.
Charles Sanga
Charles Sanga