Présidentielle ivoirienne: Guillaume Soro estime que le couvre-feu n`est pas justifié

Les deux finalistes de l’élection présidentielle ivoirienne, Laurent Gbagbo et Alassane Ouattara, ont tenu vendredi 26 novembre leur dernier meeting avant le second tour du scrutin dimanche. De son côté, le Premier ministre, Guillaume Soro, a donné une conférence de presse, en cherchant à calmer les esprits. Jeudi, le président-candidat Laurent Gbagbo a annoncé l’instauration d’un couvre-feu à l'issue du second tour. Les partisans du RHDP ont, quant à eux, annoncé qu'ils ne s'y conformeraient pas. Et Alassane Ouattara a, lui, déclaré que ce couvre-feu n'aurait pas lieu. Guillaume Soro estime qu’il n’y a « pas de raison » d’instaurer un couvre-feu dimanche.
Avant toute chose, le Premier ministre a lancé un appel au calme et à la discipline de la population. Ensuite, Guillaume Soro a assuré que le résultat issu des urnes sera le même que celui qui sera proclamé et pour mieux appuyer son propos il a engagé la responsabilité du gouvernement pour que le choix des électeurs sera respecté.
« Aujourd’hui, dit-il, on a le devoir de montrer au monde entier que nous sommes un grand peuple capable d’aller à la démocratie », avant de poursuivre en expliquant que « le gouvernement a pris des mesures tel qu’un redéploiement sécuritaire pour corriger les imperfections du premier tour ».
Guillaume Soro qui se considère comme un « arbitre sans carton rouge » s’est par ailleurs s’exprimé sur le sujet polémique du jour : le couvre-feu annoncé jeudi soir par Laurent Gbagbo. Le RHDP a affirmé dans la journée qu’il ne respectera pas cette mesure. Le Premier ministre, lui, a estimé que ce couvre-feu n’est pas justifié car la tension est retombée avec le débat. Il doit justement rencontrer ce vendredi soir le chef de l’Etat pour lui demander de différer cette mesure qui pourrait selon lui gêner le travail dimanche soir de la Commission électorale.

Dernier jour de la campagne

Malgré la polémique sur le couvre-feu, la campagne s'est poursuivie ce vendredi. Les deux candidats ont tenu de vastes rassemblements à Abidjan.
Devant des dizaines de milliers de militants, réunis sur la place de la République, Laurent Gbagbo a promis de dédommager les victimes de la guerre en cas de victoire.