Après le taux de participation historique de 83,7% au premier tour du scrutin présidentiel du 31 octobre 2010, la Côte d’Ivoire a encore donné un bel exemple de démocratie en organisant, le jeudi 25 novembre 2010, un débat télévisé à la RTI entre les deux candidats en lice pour le second tour, MM. Laurent Gbagbo et Alassane Ouattara. Les échanges portant sur leurs programmes de gouvernement se sont déroulés dans un climat apaisé contrairement aux appréhensions de beaucoup d’Ivoiriens.
Au vu de ce qui précède, la Convention de la Société Civile ivoirienne (CSCI) félicite le Conseil National de la Communication Audiovisuelle (CNCA) et la Radiodiffusion Télévision Ivoirienne (RTI) pour cette belle initiative et le bon déroulement de cette émission suivie partout en Côte d’Ivoire et à l’étranger.
La CSCI a particulièrement apprécié la courtoisie qui a prévalu entre les deux candidats au cours de ce « Face à face » et qui doit servir d’exemple à leurs partisans sur le terrain pour avoir un climat apaisé avant, pendant et après le scrutin.
Toutefois, la CSCI a relevé au cours de ce débat télévisé, la décision du Chef de l’Etat, de signer ce vendredi 26 novembre 2010, un décret instaurant le couvre-feu sur toute l’étendue du territoire national le dimanche 28 novembre prochain à partir de 22H, le jour même du scrutin présidentiel, afin de circonscrire les violences électorales constatées ces derniers jours dans certaines localités du pays.
Les pouvoirs publics ont certainement des raisons légitimes de prendre une décision aussi importante ; mais la CSCI s’interroge sur l’opportunité de cette décision.
Tout en déplorant des incidents qui ont émaillé le déroulement de la campagne électorale du second tour, la CSCI se pose une série de questions :
1- L’ampleur de ces incidents est-elle suffisante pour justifier un couvre-feu sur l’ensemble du territoire national dans le contexte actuel ?
2- Une mesure instaurant un couvre-feu dans un contexte si sensible ne risque-t-elle pas d’aggraver l’atmosphère déjà tendue ?
3- Quelles dispositions ont-elles été mises en place pour achever les opérations de dépouillement, de compilations et de transferts des résultats dans les commissions électorales indépendantes (locales, départementales, régionales et centrale) avant 22H, heure de prise d’effet du couvre-feu ?
4- Quelles dispositions a-t-on prises pour permettre aux délégués des deux candidats, des observateurs nationaux et internationaux d’effectuer en toute sérénité et liberté leur mission dont les conclusions sont déterminantes pour apprécier la crédibilité du scrutin ?
5- Comment garantir la confiance dans un scrutin sous haute surveillance militaire ?
La CSCI conduit une mission d’observation de long terme depuis deux ans, a déployé 1000 observateurs au premier tour du scrutin et compte déployer le même effectif au second tour sur toute l’étendue du territoire national.
Par conséquent, elle voudrait avoir des réponses précises à toutes ses interrogations afin de rassurer d’une part, ses observateurs sur le terrain et d’autre part, l’opinion publique nationale et internationale.
Fait à Abidjan, le 26 novembre 2010
Le Coordonnateur national de la CSCI
Dr N’GOUAN Patrick
Au vu de ce qui précède, la Convention de la Société Civile ivoirienne (CSCI) félicite le Conseil National de la Communication Audiovisuelle (CNCA) et la Radiodiffusion Télévision Ivoirienne (RTI) pour cette belle initiative et le bon déroulement de cette émission suivie partout en Côte d’Ivoire et à l’étranger.
La CSCI a particulièrement apprécié la courtoisie qui a prévalu entre les deux candidats au cours de ce « Face à face » et qui doit servir d’exemple à leurs partisans sur le terrain pour avoir un climat apaisé avant, pendant et après le scrutin.
Toutefois, la CSCI a relevé au cours de ce débat télévisé, la décision du Chef de l’Etat, de signer ce vendredi 26 novembre 2010, un décret instaurant le couvre-feu sur toute l’étendue du territoire national le dimanche 28 novembre prochain à partir de 22H, le jour même du scrutin présidentiel, afin de circonscrire les violences électorales constatées ces derniers jours dans certaines localités du pays.
Les pouvoirs publics ont certainement des raisons légitimes de prendre une décision aussi importante ; mais la CSCI s’interroge sur l’opportunité de cette décision.
Tout en déplorant des incidents qui ont émaillé le déroulement de la campagne électorale du second tour, la CSCI se pose une série de questions :
1- L’ampleur de ces incidents est-elle suffisante pour justifier un couvre-feu sur l’ensemble du territoire national dans le contexte actuel ?
2- Une mesure instaurant un couvre-feu dans un contexte si sensible ne risque-t-elle pas d’aggraver l’atmosphère déjà tendue ?
3- Quelles dispositions ont-elles été mises en place pour achever les opérations de dépouillement, de compilations et de transferts des résultats dans les commissions électorales indépendantes (locales, départementales, régionales et centrale) avant 22H, heure de prise d’effet du couvre-feu ?
4- Quelles dispositions a-t-on prises pour permettre aux délégués des deux candidats, des observateurs nationaux et internationaux d’effectuer en toute sérénité et liberté leur mission dont les conclusions sont déterminantes pour apprécier la crédibilité du scrutin ?
5- Comment garantir la confiance dans un scrutin sous haute surveillance militaire ?
La CSCI conduit une mission d’observation de long terme depuis deux ans, a déployé 1000 observateurs au premier tour du scrutin et compte déployer le même effectif au second tour sur toute l’étendue du territoire national.
Par conséquent, elle voudrait avoir des réponses précises à toutes ses interrogations afin de rassurer d’une part, ses observateurs sur le terrain et d’autre part, l’opinion publique nationale et internationale.
Fait à Abidjan, le 26 novembre 2010
Le Coordonnateur national de la CSCI
Dr N’GOUAN Patrick