www.afrik.com - La télévision publique ivoirienne a permis à la Côte d’Ivoire de vivre un évènement démocratique inédit dans ce pays. Un débat a opposé jeudi soir Laurent Gbagbo et Alassane Ouattara, les deux candidats aux élections présidentielles en Côte d’Ivoire dont le second tour se tiendra dimanche prochain. Les grands titres ivoiriens ont salué la courtoisie qui a prévalu lors des échanges sans oublier, pour les plus partisans, d’encenser leur champion.
Un exercice inédit en cinquante ans de vie politique et plus de quinze ans de multipartisme en Terre d’Eburnie : un débat entre candidats au second tour de la présidentielle ivoirienne. « Du grand art ! Une rencontre dans le respect et la courtoisie », titrait ce vendredi matin le quotidien public ivoirien Fraternité Matin à propos du face-à-face historique de la veille entre Laurent Gbagbo, le président sortant, et l’ancien Premier ministre Alassane Ouattara. C’est le constat fait presqu’à l’unanimité par ceux qui ont suivi jeudi soir ce débat, dont le journal Notre Voie, proche du régime Gbagbo.
« Le débat d’hier entre le président Laurent Gbagbo et l’ancien Premier ministre Alassane Dramane Ouattara s’est déroulé dans un bel esprit de courtoisie », écrit Augustin Kouyo dans son article intitulé Gbagbo plus concret et publié ce vendredi. « Face-à-face historique et apaisé », lit-on également en une du Nouveau Réveil, lié au Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) d’Henri Konan Bédié et qui par le jeu des alliances soutient désormais l’ancien Premier ministre.
Quelques « piques » et beaucoup de « courtoisie »
Charles Sanga du Patriote, acquis à Alassane Ouattara, arrive à la même conclusion mais rompt le consensus. La courtoisie qui a prévalu entre les deux hommes serait le fait de son champion. « Si le débat a été civilisé et Laurent Gbagbo, bien souvent courtois, surprenant même la plupart des observateurs, c’est que l’ancien directeur général adjoint du FMI (Fonds monétaire international) a d’entrée, planté le décor ». Notre Voie cède aussi aux sirènes partisanes « Chaque camp jugera certainement que son champion a été le meilleur, mais tout le monde aura remarqué au moins une chose : Laurent Gbagbo était totalement détaché de ses notes là où Alassane Ouattara lisait presque toutes ses réponses quand il s’agissait de parler de son programme ». La polémique est lancée. D’autant que Laurent Gbagbo, le candidat de La Majorité présidentielle (LMP), et Alassane Ouattara, leader du Rassemblement des républicains (RDR), candidat du Rassemblement des houphouétistes pour la paix (RHDP), n’ont pas fait qu’échanger des amabilités. « Les deux candidats au second tour de la présidentielle ont profité du débat télévisé d’hier pour s’envoyer encore des piques », note Kesy B. Jacob de Nord-Sud Quotidien qui revendique sa neutralité dans le paysage médiatique ivoirien dominé par les journaux des principales formations politiques ivoiriennes. Au lendemain du débat, ces quotidiens partisans le poursuivent donc.
Ainsi Le Patriote explique Pourquoi Gbagbo s’est dégonflé. « Accusant à hue et à dia, le candidat du RHDP d’être le père de la rébellion, l’auteur du coup d’Etat de 99 et l’homme de toutes les violences politiques en Côte d’Ivoire, avance Le Patriote. Laurent Gbagbo lui-même avait enfoncé le clou en annonçant lors d’un meeting, attendre l’occasion du débat télévisé face à son adversaire, pour dévoiler à la Nation, les preuves qu’il disait détenir quant à l’implication d’Alassane Ouattara dans les différentes violences politiques. En fin de compte, rien. Absolument rien ». Pour Notre Voie, l’attitude de Laurent Gbagbo relevait plutôt d’une stratégie : « Laurent Gbagbo a évité un piège dans lequel ses adversaires et bien d’autres observateurs l’attendaient. A savoir qu’il allait abondamment évoquer la guerre pour justifier certains reproches que ses adversaires lui font. Laurent Gbagbo a certes parlé de la guerre, mais il n’en a nullement abusé et a certainement dérouté Alassane Ouattara qui n’attendait que cela ». Et le journal pro LMP de souligner que « sur la maîtrise des dossiers, Laurent Gbagbo a été plus précis et plus pragmatique que son adversaire ». Conclusion inverse au Patriote : « C’est Alassane Ouattara dont certains disaient qu’il serait acculé, qui a dirigé et orienté le débat. La marque des grands hommes, sûrs de leur fait ». Le mot de la fin sur ce débat après le débat revient certainement à Nord-Sud quotidien qui s’illustre encore une fois par son souci d’objectivité.
« Certes, l’opinion n’aura pas droit à un sondage pour savoir qui de Laurent Gbagbo et d’Alassane Ouattara a remporté le face-à-face d’hier. Mais, elle en a eu pour son compte ». Chaque candidat, selon ses partisans, a convaincu, semble-t-il. Le verdict des urnes ce dimanche, date du second tour d’une présidentielle décisive pour la Côte d’Ivoire et sa sous-région, ne sera pas qu’une expression.
Un exercice inédit en cinquante ans de vie politique et plus de quinze ans de multipartisme en Terre d’Eburnie : un débat entre candidats au second tour de la présidentielle ivoirienne. « Du grand art ! Une rencontre dans le respect et la courtoisie », titrait ce vendredi matin le quotidien public ivoirien Fraternité Matin à propos du face-à-face historique de la veille entre Laurent Gbagbo, le président sortant, et l’ancien Premier ministre Alassane Ouattara. C’est le constat fait presqu’à l’unanimité par ceux qui ont suivi jeudi soir ce débat, dont le journal Notre Voie, proche du régime Gbagbo.
« Le débat d’hier entre le président Laurent Gbagbo et l’ancien Premier ministre Alassane Dramane Ouattara s’est déroulé dans un bel esprit de courtoisie », écrit Augustin Kouyo dans son article intitulé Gbagbo plus concret et publié ce vendredi. « Face-à-face historique et apaisé », lit-on également en une du Nouveau Réveil, lié au Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) d’Henri Konan Bédié et qui par le jeu des alliances soutient désormais l’ancien Premier ministre.
Quelques « piques » et beaucoup de « courtoisie »
Charles Sanga du Patriote, acquis à Alassane Ouattara, arrive à la même conclusion mais rompt le consensus. La courtoisie qui a prévalu entre les deux hommes serait le fait de son champion. « Si le débat a été civilisé et Laurent Gbagbo, bien souvent courtois, surprenant même la plupart des observateurs, c’est que l’ancien directeur général adjoint du FMI (Fonds monétaire international) a d’entrée, planté le décor ». Notre Voie cède aussi aux sirènes partisanes « Chaque camp jugera certainement que son champion a été le meilleur, mais tout le monde aura remarqué au moins une chose : Laurent Gbagbo était totalement détaché de ses notes là où Alassane Ouattara lisait presque toutes ses réponses quand il s’agissait de parler de son programme ». La polémique est lancée. D’autant que Laurent Gbagbo, le candidat de La Majorité présidentielle (LMP), et Alassane Ouattara, leader du Rassemblement des républicains (RDR), candidat du Rassemblement des houphouétistes pour la paix (RHDP), n’ont pas fait qu’échanger des amabilités. « Les deux candidats au second tour de la présidentielle ont profité du débat télévisé d’hier pour s’envoyer encore des piques », note Kesy B. Jacob de Nord-Sud Quotidien qui revendique sa neutralité dans le paysage médiatique ivoirien dominé par les journaux des principales formations politiques ivoiriennes. Au lendemain du débat, ces quotidiens partisans le poursuivent donc.
Ainsi Le Patriote explique Pourquoi Gbagbo s’est dégonflé. « Accusant à hue et à dia, le candidat du RHDP d’être le père de la rébellion, l’auteur du coup d’Etat de 99 et l’homme de toutes les violences politiques en Côte d’Ivoire, avance Le Patriote. Laurent Gbagbo lui-même avait enfoncé le clou en annonçant lors d’un meeting, attendre l’occasion du débat télévisé face à son adversaire, pour dévoiler à la Nation, les preuves qu’il disait détenir quant à l’implication d’Alassane Ouattara dans les différentes violences politiques. En fin de compte, rien. Absolument rien ». Pour Notre Voie, l’attitude de Laurent Gbagbo relevait plutôt d’une stratégie : « Laurent Gbagbo a évité un piège dans lequel ses adversaires et bien d’autres observateurs l’attendaient. A savoir qu’il allait abondamment évoquer la guerre pour justifier certains reproches que ses adversaires lui font. Laurent Gbagbo a certes parlé de la guerre, mais il n’en a nullement abusé et a certainement dérouté Alassane Ouattara qui n’attendait que cela ». Et le journal pro LMP de souligner que « sur la maîtrise des dossiers, Laurent Gbagbo a été plus précis et plus pragmatique que son adversaire ». Conclusion inverse au Patriote : « C’est Alassane Ouattara dont certains disaient qu’il serait acculé, qui a dirigé et orienté le débat. La marque des grands hommes, sûrs de leur fait ». Le mot de la fin sur ce débat après le débat revient certainement à Nord-Sud quotidien qui s’illustre encore une fois par son souci d’objectivité.
« Certes, l’opinion n’aura pas droit à un sondage pour savoir qui de Laurent Gbagbo et d’Alassane Ouattara a remporté le face-à-face d’hier. Mais, elle en a eu pour son compte ». Chaque candidat, selon ses partisans, a convaincu, semble-t-il. Le verdict des urnes ce dimanche, date du second tour d’une présidentielle décisive pour la Côte d’Ivoire et sa sous-région, ne sera pas qu’une expression.