n Côte d’Ivoire, le second tour de l’élection présidentielle a lieu demain dimanche 28 novembre. Il oppose le président sortant Laurent Gbagbo à l’ancien Premier ministre Alassane Ouattara. Les deux candidats ont eu sept jours pour convaincre : la campagne électorale officielle est terminée depuis le 26 novembre minuit TU. Retour sur cette campagne du second tour.
Elle devait durer du samedi 20 à zéro heure au vendredi 26 novembre à minuit. Elle, c’est la campagne électorale officielle du second tour. De fait, c’est bien samedi dernier, au réveil, que les électeurs ont découvert, placardées un peu partout dans les villes de Côte d’Ivoire, les nouvelles affiches des deux candidats. Sur celles de Laurent Gbagbo, de nouveaux visages apparaissent. A la différence du premier tour, le candidat de la majorité présidentielle n’est plus seul sur toutes ses affiches. Parfois même, son sourire solitaire, version campagne du premier tour, a laissé place à des héros ordinaires, Ivoiriens anonymes venus porter ses slogans et vanter son programme.
Sur les affiches d’Alassane Ouattara, coucou, le revoilà ! Pourtant éliminé au premier tour, Henri Konan Bédié pose en majesté au côté de l’ancien Premier ministre. Le RHDP en 4 X 3. Le RHDP du sol au plafond. Paradoxe de cette campagne, l’électeur aura davantage aperçu la photo de Bédié au second tour qu’au premier. Le rôle de faiseur de roi siérait-il mieux au roi baoulé que celui de candidat ? Pas le temps de se poser la question. Car, justement, le temps presse. Pour la coalition d’opposition, c’est cette semaine ou jamais. Sept jours pour convaincre. Avec un cumul de 60 % des voix au premier tour et le soutien de l’ancien Président Bédié, la mission est tout sauf impossible pour Alassane Ouattara.
La guerre des mots.
Mais dans les meetings, la campagne du second tour, c’est surtout la veille de son départ officiel qu’elle a débuté. Vendredi 19 novembre, à Vridi, commune de Port-Bouët, dans le port d’Abidjan, Laurent Gbagbo ouvre le bal. Et le feu. A boulets rouges, le Président sortant tire sur son adversaire. Pour la première fois directement, il accuse son rival d’avoir « fait le coup d’Etat de 99 », et d’être responsable de trois tentatives de coup d’Etat. La guerre des mots éclate. Et s’achèvera le jeudi 26 novembre au soir, à l’issue du face-à-face télévisé Gbagbo-Ouattara. Entre temps, c’est l’escalade verbale. Six jours durant, le berger répondra à la bergère. Samedi 20, Alassane Ouattara tient meeting au Parc des sports de Treichville. Piqué au vif la veille, le challenger fait parler la poudre. « Quand on n’a aucun bilan, aucun programme, on la ferme », lance-t-il à son rival, qu’il accuse en écho d’être arrivé au pouvoir en l’an 2000 par un « coup d’Etat ».
Pour faire bonne mesure, le candidat de l’opposition accuse le Front populaire ivoirien, parti créé par Laurent Gbagbo, d’avoir « amené la violence en Côte d’Ivoire en 1992 » et d’avoir « assassiné le Général Gueï ». N’en jetez-plus.
Porté au pouvoir par les mutins lors du coup d’Etat militaire de décembre 1999, Robert Gueï avait été assassiné aux premières heures de la guerre en septembre 2002. A ce jour, l’énigme demeure. Qui a tué « Bob » ? Et sa famille ? Que s’est-t-il passé le 19 septembre 2002 ? Qui a armé le bras de la rébellion ? Pourquoi l’ancien Premier ministre de Félix Houphouët-Boigny est-il toujours craint de nombre d’Ivoiriens qui lui imputent, à tort ou à raison, la responsabilité de la guerre ? Au coup d’envoi de la campagne électorale, à Treichville, devant une foule compacte, surexcitée par les chauffeurs de stade, tout à son enthousiasme, Alassane Ouattara s’enhardi. A deux reprises, il menace. « On se connaît ici en Côte d’Ivoire, attention, on se connaît » prévient-il. Mais le Président-candidat n’en a cure. A la même heure, en meeting à Agboville, Laurent Gbagbo résume le vote de dimanche 28 novembre en une bataille entre « les démocrates et les putschistes (…) le jour contre la nuit (…) le bien contre le mal ». Bigre ! Le temps d’une campagne, les candidats vont haranguer les foules comme on tire à la carabine. Et ce vitriol va faire craindre le pire aux Ivoiriens.
La paix des braves.
Laurent Gbagbo a réussi son « coup ». L’histoire récente de la Côte d’Ivoire s’invite dans la campagne électorale. Dans les journaux, à la radio, sur les écrans de télévision, dans les maquis, le programme d’Alassane Ouattara est enseveli par le flot des petites phrases. Car le candidat de l’opposition est contraint de répliquer, sous peine d’étayer les accusations de son adversaire contre lui portées. Pas questions, pour autant, de se justifier. La meilleure défense, c’est l’attaque. L’ancien Premier ministre passe alors à l’offensive sur le même terrain que son imprécateur. Genoux à terre, les religieux implorent, le Premier ministre, la société civile, la communauté internationale, crient « Halte-au-feu ». Médusés, les Ivoiriens assistent à un pancrace verbal qui menace à tout moment de déborder dans la rue. A Cocody déjà, militants de l’opposition et battling-étudiants de la Fesci, la Fédération estudiantine de Côte d'Ivoire, proche de Laurent Gbagbo, ont tourné le quartier en ring de boxe. Le 19 novembre, devant le siège du PDCI, le Parti démocratique de Côte d’Ivoire, devenu la maison du RHDP, le Rassemblement des Houphouëtistes, les coups ont plu comme à Gravelotte. Vingt blessés plus tard, Cocody se réveillera entouré de barricades et de barrages filtrants. Les étudiants montent la garde. Au siège du RHDP, Fort Alamo de l’opposition, les renforts sont arrivés. Nuit et jour, on monte la garde, on est là, on attend. Mais s’il n’y avait que Cocody. D’un jour l’autre, on signalera, ici, un passage à tabac, là, des échauffourées. Jusqu’à l’irréparable, le meurtre, en province, d’un jeune homme, dont le seul tort était aux yeux de ses agresseurs, de voter Gbagbo. Alors, dans sursaut civique, les deux candidats, sans se concerter, vont signer la paix des braves.
Face-à-face, face à l’histoire
Ce fut le clou de cette campagne et nul ne doute qu’il restera dans les annales. Jeudi 26 novembre 2010 au soir. Malgré quelques banderilles plantées de part et d’autre dans les premières minutes, le débat télévisé entre les deux finalistes redonnera espoir aux Ivoiriens. Par leur calme, leur maîtrise, leur bienveillance, Laurent Gbagbo et Alassane Ouattara prouveront aux yeux de l’Afrique toute entière et au-delà, qu’un vrai homme d’Etat, quel qu’il soit, conduira, demain, la Côte d’Ivoire pour au moins cinq ans. Sans précédent en Afrique de l’ouest depuis 1992, le face-à-face télévisé laissera certes les va-t-en guerre sur leur faim. Car la grande lessive n’a pas eu lieu. Remise à plus tard peut-être. Très vite, les téléspectateurs s’apercevront qu’Alassane Ouattara et Laurent Gbagbo feront l’impasse sur les dix dernières années de la Côte d’ivoire. Laurent Gbagbo fera bien observer une minute de silence en mémoire des victimes des violences, il annoncera bien un couvre-feu à partir de dimanche, mesure qu’Alassane Ouattara regrettera. Mais voilà tout. A deux reprises, chacun s’engagera à respecter le verdict des urnes. Et la messe sera dite. Qui a gagné ? « La Côte d’Ivoire et la démocratie », nous dira Laurent Gbagbo. « Côte d’Ivoire – Démocratie ».. Et si ce duo tournait au pléonasme ? Fin de campagne. On peut toujours rêver.
Guillaume Soro l’enfant terrible à deux pas d’entrer dans l’histoire
J-1 avant le second tour de l’élection présidentielle en Côte d’ivoire. Si les Ivoiriens vont se rendre aux urnes demain, ils le doivent en bonne partie à Guillaume Soro, l’actuel Premier ministre. Nommé suite à l’accord de Ouagadougou en 2007, le chef politique des Forces nouvelles est donc en passe d’avoir accompli sa mission.
Les Ivoiriens toujours gourmands lorsqu’il s’agit d’utiliser le verbe lui ont donné un surnom Tieni Banani, l’enfant terrible en Malinké, celui qui à la naissance va chiper une cuisse de poulet plutôt que téter le sein de sa mère. Pourtant, l’ancien leader étudiant devenu chef rebelle s’est assagi avec les années.
A 38 ans, Guillaume Soro a pris de l’épaisseur politique et sauf catastrophe il devrait très prochainement entrer dans l’histoire comme celui qui a permis à la Côte d’Ivoire d’organiser ses premières élections démocratiques. Sans regret pour la lutte armée, le patron des forces nouvelles sait qu’il est passé entre les gouttes d’un destin tragique et que la mort rôde toujours près de lui.
En juin 2007, trois mois après sa nomination à la primature une roquette a frappé son avion qui venait d’atterrir à Bouaké. Que ce soit dans l’ex-rébellion ou dans certains cercles proches de la présidence, Guillaume Soro a de farouches ennemis. Prévoyant, à l’approche de l’élection il a sérieusement renforcé sa sécurité.
Une fois le verdict des urnes tombé, l’actuel Premier ministre rendra sa démission et prendra du recul. Patient mais pas trop, il devrait ensuite, selon ses proches, briguer un mandat de député dans la région de Ferkessedougou. Sûr que pour lui ce ne sera qu’une étape.
Par Norbert Navarro
Elle devait durer du samedi 20 à zéro heure au vendredi 26 novembre à minuit. Elle, c’est la campagne électorale officielle du second tour. De fait, c’est bien samedi dernier, au réveil, que les électeurs ont découvert, placardées un peu partout dans les villes de Côte d’Ivoire, les nouvelles affiches des deux candidats. Sur celles de Laurent Gbagbo, de nouveaux visages apparaissent. A la différence du premier tour, le candidat de la majorité présidentielle n’est plus seul sur toutes ses affiches. Parfois même, son sourire solitaire, version campagne du premier tour, a laissé place à des héros ordinaires, Ivoiriens anonymes venus porter ses slogans et vanter son programme.
Sur les affiches d’Alassane Ouattara, coucou, le revoilà ! Pourtant éliminé au premier tour, Henri Konan Bédié pose en majesté au côté de l’ancien Premier ministre. Le RHDP en 4 X 3. Le RHDP du sol au plafond. Paradoxe de cette campagne, l’électeur aura davantage aperçu la photo de Bédié au second tour qu’au premier. Le rôle de faiseur de roi siérait-il mieux au roi baoulé que celui de candidat ? Pas le temps de se poser la question. Car, justement, le temps presse. Pour la coalition d’opposition, c’est cette semaine ou jamais. Sept jours pour convaincre. Avec un cumul de 60 % des voix au premier tour et le soutien de l’ancien Président Bédié, la mission est tout sauf impossible pour Alassane Ouattara.
La guerre des mots.
Mais dans les meetings, la campagne du second tour, c’est surtout la veille de son départ officiel qu’elle a débuté. Vendredi 19 novembre, à Vridi, commune de Port-Bouët, dans le port d’Abidjan, Laurent Gbagbo ouvre le bal. Et le feu. A boulets rouges, le Président sortant tire sur son adversaire. Pour la première fois directement, il accuse son rival d’avoir « fait le coup d’Etat de 99 », et d’être responsable de trois tentatives de coup d’Etat. La guerre des mots éclate. Et s’achèvera le jeudi 26 novembre au soir, à l’issue du face-à-face télévisé Gbagbo-Ouattara. Entre temps, c’est l’escalade verbale. Six jours durant, le berger répondra à la bergère. Samedi 20, Alassane Ouattara tient meeting au Parc des sports de Treichville. Piqué au vif la veille, le challenger fait parler la poudre. « Quand on n’a aucun bilan, aucun programme, on la ferme », lance-t-il à son rival, qu’il accuse en écho d’être arrivé au pouvoir en l’an 2000 par un « coup d’Etat ».
Pour faire bonne mesure, le candidat de l’opposition accuse le Front populaire ivoirien, parti créé par Laurent Gbagbo, d’avoir « amené la violence en Côte d’Ivoire en 1992 » et d’avoir « assassiné le Général Gueï ». N’en jetez-plus.
Porté au pouvoir par les mutins lors du coup d’Etat militaire de décembre 1999, Robert Gueï avait été assassiné aux premières heures de la guerre en septembre 2002. A ce jour, l’énigme demeure. Qui a tué « Bob » ? Et sa famille ? Que s’est-t-il passé le 19 septembre 2002 ? Qui a armé le bras de la rébellion ? Pourquoi l’ancien Premier ministre de Félix Houphouët-Boigny est-il toujours craint de nombre d’Ivoiriens qui lui imputent, à tort ou à raison, la responsabilité de la guerre ? Au coup d’envoi de la campagne électorale, à Treichville, devant une foule compacte, surexcitée par les chauffeurs de stade, tout à son enthousiasme, Alassane Ouattara s’enhardi. A deux reprises, il menace. « On se connaît ici en Côte d’Ivoire, attention, on se connaît » prévient-il. Mais le Président-candidat n’en a cure. A la même heure, en meeting à Agboville, Laurent Gbagbo résume le vote de dimanche 28 novembre en une bataille entre « les démocrates et les putschistes (…) le jour contre la nuit (…) le bien contre le mal ». Bigre ! Le temps d’une campagne, les candidats vont haranguer les foules comme on tire à la carabine. Et ce vitriol va faire craindre le pire aux Ivoiriens.
La paix des braves.
Laurent Gbagbo a réussi son « coup ». L’histoire récente de la Côte d’Ivoire s’invite dans la campagne électorale. Dans les journaux, à la radio, sur les écrans de télévision, dans les maquis, le programme d’Alassane Ouattara est enseveli par le flot des petites phrases. Car le candidat de l’opposition est contraint de répliquer, sous peine d’étayer les accusations de son adversaire contre lui portées. Pas questions, pour autant, de se justifier. La meilleure défense, c’est l’attaque. L’ancien Premier ministre passe alors à l’offensive sur le même terrain que son imprécateur. Genoux à terre, les religieux implorent, le Premier ministre, la société civile, la communauté internationale, crient « Halte-au-feu ». Médusés, les Ivoiriens assistent à un pancrace verbal qui menace à tout moment de déborder dans la rue. A Cocody déjà, militants de l’opposition et battling-étudiants de la Fesci, la Fédération estudiantine de Côte d'Ivoire, proche de Laurent Gbagbo, ont tourné le quartier en ring de boxe. Le 19 novembre, devant le siège du PDCI, le Parti démocratique de Côte d’Ivoire, devenu la maison du RHDP, le Rassemblement des Houphouëtistes, les coups ont plu comme à Gravelotte. Vingt blessés plus tard, Cocody se réveillera entouré de barricades et de barrages filtrants. Les étudiants montent la garde. Au siège du RHDP, Fort Alamo de l’opposition, les renforts sont arrivés. Nuit et jour, on monte la garde, on est là, on attend. Mais s’il n’y avait que Cocody. D’un jour l’autre, on signalera, ici, un passage à tabac, là, des échauffourées. Jusqu’à l’irréparable, le meurtre, en province, d’un jeune homme, dont le seul tort était aux yeux de ses agresseurs, de voter Gbagbo. Alors, dans sursaut civique, les deux candidats, sans se concerter, vont signer la paix des braves.
Face-à-face, face à l’histoire
Ce fut le clou de cette campagne et nul ne doute qu’il restera dans les annales. Jeudi 26 novembre 2010 au soir. Malgré quelques banderilles plantées de part et d’autre dans les premières minutes, le débat télévisé entre les deux finalistes redonnera espoir aux Ivoiriens. Par leur calme, leur maîtrise, leur bienveillance, Laurent Gbagbo et Alassane Ouattara prouveront aux yeux de l’Afrique toute entière et au-delà, qu’un vrai homme d’Etat, quel qu’il soit, conduira, demain, la Côte d’Ivoire pour au moins cinq ans. Sans précédent en Afrique de l’ouest depuis 1992, le face-à-face télévisé laissera certes les va-t-en guerre sur leur faim. Car la grande lessive n’a pas eu lieu. Remise à plus tard peut-être. Très vite, les téléspectateurs s’apercevront qu’Alassane Ouattara et Laurent Gbagbo feront l’impasse sur les dix dernières années de la Côte d’ivoire. Laurent Gbagbo fera bien observer une minute de silence en mémoire des victimes des violences, il annoncera bien un couvre-feu à partir de dimanche, mesure qu’Alassane Ouattara regrettera. Mais voilà tout. A deux reprises, chacun s’engagera à respecter le verdict des urnes. Et la messe sera dite. Qui a gagné ? « La Côte d’Ivoire et la démocratie », nous dira Laurent Gbagbo. « Côte d’Ivoire – Démocratie ».. Et si ce duo tournait au pléonasme ? Fin de campagne. On peut toujours rêver.
Guillaume Soro l’enfant terrible à deux pas d’entrer dans l’histoire
J-1 avant le second tour de l’élection présidentielle en Côte d’ivoire. Si les Ivoiriens vont se rendre aux urnes demain, ils le doivent en bonne partie à Guillaume Soro, l’actuel Premier ministre. Nommé suite à l’accord de Ouagadougou en 2007, le chef politique des Forces nouvelles est donc en passe d’avoir accompli sa mission.
Les Ivoiriens toujours gourmands lorsqu’il s’agit d’utiliser le verbe lui ont donné un surnom Tieni Banani, l’enfant terrible en Malinké, celui qui à la naissance va chiper une cuisse de poulet plutôt que téter le sein de sa mère. Pourtant, l’ancien leader étudiant devenu chef rebelle s’est assagi avec les années.
A 38 ans, Guillaume Soro a pris de l’épaisseur politique et sauf catastrophe il devrait très prochainement entrer dans l’histoire comme celui qui a permis à la Côte d’Ivoire d’organiser ses premières élections démocratiques. Sans regret pour la lutte armée, le patron des forces nouvelles sait qu’il est passé entre les gouttes d’un destin tragique et que la mort rôde toujours près de lui.
En juin 2007, trois mois après sa nomination à la primature une roquette a frappé son avion qui venait d’atterrir à Bouaké. Que ce soit dans l’ex-rébellion ou dans certains cercles proches de la présidence, Guillaume Soro a de farouches ennemis. Prévoyant, à l’approche de l’élection il a sérieusement renforcé sa sécurité.
Une fois le verdict des urnes tombé, l’actuel Premier ministre rendra sa démission et prendra du recul. Patient mais pas trop, il devrait ensuite, selon ses proches, briguer un mandat de député dans la région de Ferkessedougou. Sûr que pour lui ce ne sera qu’une étape.
Par Norbert Navarro