“Le décret n’est pas encore pris. Si j’explique au président l’intérêt de différer le couvre-feu, il n’y a pas de raison que ce ne soit pas fait. Et, mon intention c’est d’expliquer au président que la Commission électorale indépendante (Cei) a un travail à faire dimanche (…). D’ailleurs, nous en avons parlé au téléphone, hier. Et le président était parfaitement ouvert à la proposition que je lui faisais. Donc, que les uns et les autres se calment. Il n’y a pas de feu en la demeure. Le président en a parlé hier au cours du face-à-face (…). L’intérêt, pour lui, c’est que les élections se déroulent bien et que les tensions ne conduisent pas à des violences. Je rassure les uns et les autres. J’ai une séance avec le président, ce soir (hier, Ndlr). On en parlera et tout le monde sera informé (...). Avec la convivialité qui a marqué le face-à-face, la sérénité et l’apaisement qui s’en sont dégagés, il n’y a pas de raison de prendre forcément un décret. Mais, je ferai le point avec le président et la communauté nationale et internationale seront tenues informées (…). Le président a dit que c’est pour prévenir les violences. Je réponds qu’à la lumière du face-à-face où il s’est dégagé cette convivialité et cet effort d’apaisement que les Ivoiriens attendaient (…). Je crois que l’une des leçons retenues de ce face-à-face c’est vraiment la sérénité, l’apaisement qui ont prévalu. S’il n’y a pas d’occasion de violences, il n’y a pas de raison de prendre un décret pour instaurer un couvre-feu. J’ai pu moi-même noter des réactions diverses suscitées par cette annonce. J’en parlerai avec le président, ce soir, et nous ferons au mieux pour la sécurité des Ivoiriens et des citoyens qui vivent en Côte d’Ivoire... Gardez votre sérénité”.
Propos recueillis par D.S.
Propos recueillis par D.S.