Jeudi soir, on n'attendait pas seulement de savoir comment allaient se passer les échanges entre Alassane Ouattara et Laurent Gbagbo … On attendait également de voir comment le journaliste-modérateur allait tenir le gouvernail. Pascal Brou-Aka a bien pris son rôle.
Tous les observateurs sont unanimes à reconnaître que le débat a été bien mené par le modérateur que vous étiez. Etes-vous soulagé ?
Ah ! C'est un compliment qui me rend forcément fier. Il y a tellement de plaisir à entendre cela. Si on en juge par le nombre de félicitations et de coups de fil reçus, bien sûr que j’ai des motifs d’être content. Ce débat n’était pas inutile et si je ne l’avais pas réussi, j’aurais eu des regrets. Par ailleurs, l’ambiance de travail a été assez cordiale ! Cela dit, je pense quand-même que la démarche et le succès de l’émission sont à mettre à l’actif des deux personnalités, des hommes de valeur, qui ont accepté les règles du jeu. Ils ont fait preuve de beaucoup d’humilité et ils ont scrupuleusement respecté le timing. Cela m’a facilité la tâche.
Avez-vous eu une préparation particulière ?
Non, pas spécialement. Toutes les situations me conviennent. Et puis, tout a été goupillé par le Conseil national de la communication audiovisuelle (Cnca) qui a balisé le terrain.
N’empêche qu’il faut avoir des talents, être cultivé… être équilibré par exemple.
Rester professionnel, ça reste la voie royale pour être sûr de tenir la route. Avoir des idées, être motivé, s’intéresser à tout, aimer et connaître les règles oui, mais aussi sans prendre la grosse tête et en gardant le sens des réalités. Cela paraît abstrait comme ça, mais dans ce métier, l’essentiel c’est d’y prendre goût et le risque, c’est tout simplement de perdre la mesure. C’est indispensable de garder son objectivité et son intégrité.
Et le stress de l’inédit? On vous a vu constamment replacer votre oreillette.
Le problème de l’oreillette est une question de logistique qui n’était pas liée à un quelconque stress. En clair, je n'ai pas eu de stress ou de crise de nerfs. Ni avant ni après l’émission. Et puis, tous les deux candidats sont des Ivoiriens. Nous vivons ensemble dans ce pays et il n’y a pas de raison de perdre pieds.
Parmi de nombreux confrères, votre nom a fait l’unanimité pour modérer ce débat important. Comment vous ressentez cela ?
C’est un grand honneur et je voudrais exprimer ma gratitude à tous ceux qui m’ont fait confiance en me désignant comme modérateur. Je prends ça comme une invitation à mieux faire.
Vous avez pu rester à équidistance des clivages. Est-ce-à-dire que vous n’avez pas d’opinion ?
Il n’existe pas d’Ivoirien qui n’ait son opinion. Mais ce ne sont pas mes convictions qui doivent primer quand je fais mon métier de journaliste et surtout à ce genre de tribunes. Et puis, sur ces questions-là, j'ai choisi de me taire.
Qu’est-ce que chacun des candidats vous a dit après l’émission ?
Ils m’ont tous félicité pour la façon dont les débats ont été menés. Ce sont des moments de vie qu’on ne peut pas oublier. Pour ma part, je salue la courtoisie et l’esprit qui ont prévalu durant tout le débat. C’est une grande victoire pour la jeune démocratie ivoirienne. J’espère que les électeurs suivront l’exemple.
Interview réalisée par Lanciné Bakayoko
Tous les observateurs sont unanimes à reconnaître que le débat a été bien mené par le modérateur que vous étiez. Etes-vous soulagé ?
Ah ! C'est un compliment qui me rend forcément fier. Il y a tellement de plaisir à entendre cela. Si on en juge par le nombre de félicitations et de coups de fil reçus, bien sûr que j’ai des motifs d’être content. Ce débat n’était pas inutile et si je ne l’avais pas réussi, j’aurais eu des regrets. Par ailleurs, l’ambiance de travail a été assez cordiale ! Cela dit, je pense quand-même que la démarche et le succès de l’émission sont à mettre à l’actif des deux personnalités, des hommes de valeur, qui ont accepté les règles du jeu. Ils ont fait preuve de beaucoup d’humilité et ils ont scrupuleusement respecté le timing. Cela m’a facilité la tâche.
Avez-vous eu une préparation particulière ?
Non, pas spécialement. Toutes les situations me conviennent. Et puis, tout a été goupillé par le Conseil national de la communication audiovisuelle (Cnca) qui a balisé le terrain.
N’empêche qu’il faut avoir des talents, être cultivé… être équilibré par exemple.
Rester professionnel, ça reste la voie royale pour être sûr de tenir la route. Avoir des idées, être motivé, s’intéresser à tout, aimer et connaître les règles oui, mais aussi sans prendre la grosse tête et en gardant le sens des réalités. Cela paraît abstrait comme ça, mais dans ce métier, l’essentiel c’est d’y prendre goût et le risque, c’est tout simplement de perdre la mesure. C’est indispensable de garder son objectivité et son intégrité.
Et le stress de l’inédit? On vous a vu constamment replacer votre oreillette.
Le problème de l’oreillette est une question de logistique qui n’était pas liée à un quelconque stress. En clair, je n'ai pas eu de stress ou de crise de nerfs. Ni avant ni après l’émission. Et puis, tous les deux candidats sont des Ivoiriens. Nous vivons ensemble dans ce pays et il n’y a pas de raison de perdre pieds.
Parmi de nombreux confrères, votre nom a fait l’unanimité pour modérer ce débat important. Comment vous ressentez cela ?
C’est un grand honneur et je voudrais exprimer ma gratitude à tous ceux qui m’ont fait confiance en me désignant comme modérateur. Je prends ça comme une invitation à mieux faire.
Vous avez pu rester à équidistance des clivages. Est-ce-à-dire que vous n’avez pas d’opinion ?
Il n’existe pas d’Ivoirien qui n’ait son opinion. Mais ce ne sont pas mes convictions qui doivent primer quand je fais mon métier de journaliste et surtout à ce genre de tribunes. Et puis, sur ces questions-là, j'ai choisi de me taire.
Qu’est-ce que chacun des candidats vous a dit après l’émission ?
Ils m’ont tous félicité pour la façon dont les débats ont été menés. Ce sont des moments de vie qu’on ne peut pas oublier. Pour ma part, je salue la courtoisie et l’esprit qui ont prévalu durant tout le débat. C’est une grande victoire pour la jeune démocratie ivoirienne. J’espère que les électeurs suivront l’exemple.
Interview réalisée par Lanciné Bakayoko
