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Politique Publié le dimanche 28 novembre 2010 | LeMonde.fr

Cote d`Ivoire : nouvelles violences à la veille du scrutin

© LeMonde.fr Par Emma
RHDP / Dernier jour de campagne : Alassane Ouattara anime un meeting géant à Abobo
Vendredi 26 novembre 2010. Abidjan, rond-point de la mairie d`Abobo.
Des heurts ont opposé samedi 27 novembre la police à des manifestants ivoiriens, qui protestaient contre l'instauration d'un couvre-feu à la veille de l'élection présidentielle en Côte-d'Ivoire, selon l'envoyé spécial du journal Libération.La police aurait tiré sur la foule en colère des partisans d'Alassane Ouattara dans le quartier d'Abobo, à Abidjan, faisant trois morts. Le chef d'Etat-major de l'armée ivoirienne, le général Philippe Mangou, demande à ses compatriotes de rester calmes, à la veille du second tour de l'élection présidentielle, prévu dimanche 28 octobre.

Le scrutin, très indécis est décisif pour l'avenir du pays, et la violence est montée dans l'entre-deux tours entre partisans du président sortant Laurent Gbagbo et de son rival l'ancien Premier ministre Alassane Ouattara. On a déjà compté deux morts et une dizaines de blessés.

COUVRE-FEU

Officiellement pour éviter de nouveaux heurts, un couvre-feu a été décrété partir de 22 heures et jusqu'à 6 heures du matin. Décidé à la surprise générale par le président sortant Laurent Gbadbo, vendredi 26 novembre, il sera en vigueur jusqu'à mercredi. L'opposition a protesté contre cette initiative, évoquant un stratagème destiné à manipuler les résultats du vote. La communauté internationale et le premier ministre Guillaume Soro ont protesté contre cette mesure, sans succès.

Le général Mangou réfute ces accusations, estimant que "le couvre-feu n'aura pas aucun impact sur la transparence du scrutin". Pour lui, "il est de notre devoir de tirer la sonnette d'alarme et de prendre toutes les dispositions sécuritaires pour épargner les vies. Nous ne voulons plus de morts. Nous ne voulons plus de blessés". La mesure ne s'applique pas aux "personnes impliquées dans l'organisation des élections", officiels de la Commission électorale indépendante (CEI), ou observateurs et journalistes.

SCRUTIN DÉCISIF

5,7 millions d'Ivoiriens sont appelés aux urnes dimanche pour départager le président sortant Laurent Gbagbo et son rival Alassane Ouattara, ex-premier ministre. Au premier tour, ils ont obtenu 38% et 32% des suffrages.

C'est la septième tentative de réaliser un scrutin présidentiel dans le pays depuis 2005 et la fin officielle du mandat de Laurent Gbagbo. Le scrutin permettra peut-être à la Côte d'Ivoire de sortir d'une décennie de violences. En 2002, un putsch raté avait coupé le pays en deux entre le sud, loyal à M. Gbagbo, et le nord tenu par les Forces nouvelles.

La tension et la peur de violences suite aux élections ne font que grimper depuis le premier tour, malgré un débat télévisé cordial, jeudi 25 novembre, entre les deux adversaires. Le jour même, un militant pro-Gbagbo avait été tué à Abidjian et les heurts s'étaient multipliés.

LeMonde.fr avec Reuters
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