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Politique Publié le lundi 29 novembre 2010 | L’Inter

Décret de couvre-feu : Alassane Ouattara : « C’est une volonté de fraude et d’intimidation » ; Bédié : « Nos militants ne vont pas obtempérer »

Les deux hommes forts de l’opposition ivoirienne, réunis au sein du Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (RHDP), Alassane Ouattara, le candidat encore en lice contre le président sortant, Laurent Gbagbo, et le président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), Henri Konan Bédié, refusent le couvre-feu instauré par le chef de l’Etat pour la sécurisation du second tour de l’élection présidentielle. Ils l’ont exprimé clairement samedi 27 novembre 2010 au palais présidentiel du Plateau, à leur sortie d’audience avec le président burkinabé, facilitateur dans la crise ivoirienne. Blaise Compaoré est arrivé en pompier ce samedi pour tenter de calmer la tension entre les deux camps rivaux. Alassane Ouattara a été reçu à deux reprises par le président élu burkinabé. Après la première audience, le président du Rassemblement des républicains (RDR) a affirmé qu’il n’acceptera pas cette décision du chef de l’Etat Laurent Gbagbo, car à l’en croire, c’est une manière pour le camp présidentiel d’intimider les votants pour pouvoir facilement frauder. « En fait, c’est une volonté de fraude, de tricherie, d’intimidation qui est inacceptable. Je reviens tout à l’heure voir le président Compaoré. Et le président Gbagbo et moi, nous aurons un entretien entre candidats, il faut que ce décret soit annulé purement et simplement pour qu’il y ait la paix en Côte d’Ivoire. Les Ivoiriens veulent la paix, qu’on les laisse aller aux élections dans la paix », a indiqué Alassane Ouattara à la presse. Il a exprimé son mécontentement face à la décision du président sortant, estimant qu’elle a été prise de façon unilatérale, à 24 heures du scrutin d’hier dimanche 28 novembre 2010. Il a déclaré ne pas comprendre la présence de chars de l’armée et de la police dans les rues abidjanaises avant la tenue de l’élection. « En venant ici, nous avons vu des chars en ville. On me dit qu’il y a des affrontements à Abobo, qui ont été bien sûr manipulés et en définitive, un couvre-feu qui commence ce soir jusqu’à mercredi littéralement. Dans tous les pays du monde, il n’y a pas de couvre-feu avant l’élection. Le couvre-feu, c’est après l’élection quand il y a des problèmes. Une telle décision est inacceptable et nous avons dit au facilitateur que nous ne l’accepterons pas. Nous considérons qu’elle est illégale, anticonstitutionnelle. Laurent Gbagbo, à 24 heures du scrutin, n’a pas le droit de prendre de manière unilatérale une décision qui crée des troubles en Côte d’Ivoire. Nous voulons aller à des élections apaisées, nous voulons aller à ces élections comme au premier tour, sans char dans la rue, sans militaire, où les Ivoiriens pourront choisir librement la personne qu’ils veulent pour essayer de sortir le pays de la crise », a-t-il signifié. Pour sa part, le candidat malheureux du premier tour, membre du RHDP, Henri Konan Bédié, a déclaré que les militants de leur coalition ne respecteront pas le couvre-feu instauré. « Nos militants n’obtempéreront pas », a-t-il assené, notant que le camp présidentiel veut tricher à ce scrutin.

Hervé KPODION
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