Le camp Gbagbo est à la manœuvre. Des moyens et des actes les plus abjects sont mis en œuvre pour tripatouiller le vote des Ivoiriens. Hier, à la Rue Lépic, le collectif des avocats du RHDP accompagné du Directeur national de campagne associé, le ministre Amon Tanoh Marcel ont révélé le visage « hideux » du brigandage électoral du FPI et ses mouvements satellites. « Nous sommes particulièrement préoccupés », a dit d’entrée le ministre Amon Tanoh. Un sentiment visiblement à la hauteur de la gravité de la situation qui prévaut. Les faits sont graves d’autant qu’ils ont trait à des « empêchements systématiques des militants ou sympathisants du RHDP par ceux de LMP avec des armes à feu » sous le regard passif et complice des Forces de l’ordre. Les cibles visées sont, selon Amon Tanoh, « les zones à forte concentration Baoulé et les zones forestières », ainsi que dans le District d’Abidjan notamment à Abobo où selon ses dires « Simone Gbagbo se promène avec une cohorte d’éléments FDS pour intimider les militants du RHDP et entraver ainsi le bon déroulement du scrutin». Me Soungalo, prenant la parole, a appuyé les dires du DNCA. Il a rappelé les exactions commises depuis la veille sur les militants du RHDP dans le but d’instaurer la terreur et la peur. « Il y a eu des cas avérés de violations graves, d’intimidations et d’empêchements de vote », a affirmé Me Coulibaly Soungalo. Ainsi, « à Anyama, dans les villages Ebimpé, Ebrabé, Kongokoua, les militants de LMP ont dressé des barrages pour empêcher d’aller voter ceux du RHDP », a révélé l’orateur. Le FPI a poussé sa technologie électorale jusqu’à précocher des bulletins de vote à la faveur du candidat Gbagbo. Ces cas ont été relevés à Marcory. Pire, le siège de la Cojep de Blé Goudé, à Yopougon, a servi de bureaux de vote. A Aboisso, Agboville, Toroguhé, Fresco, Lakota etc, les militants du RHDP ont été empêchés de voter sauf s’ils acceptent de voter le candidat Gbagbo. Dans toutes ces régions, en particulier dans les zones forestières, les allogènes sont systématiquement empêchés de voter. Dans le pire des cas, « les allogènes sont consignés dans leur maison », a ajouté Me Soungalo. Il en conclut que « le vote n’a pas été libre ». Me Blessi a énuméré les manquements similaires à Blockhauss, Attécoubé, Koumassi etc. Partout en Côte d’Ivoire, il y a un empêchement de vote, la démocratie est piétinée». Et de mettre en garde le camp présidentiel en ces termes : « Nous disons simplement que ce qui entrave la sincérité de fraude, à de violations de principes élémentaires démocratiques, ne peut nous être imposé»
Ibrahima B. Kamagaté
Ibrahima B. Kamagaté
