Daoukro : Les populations moins enthousiastes qu’au premier tour

Le scrutin du dimanche 28 novembre 2010 a démarré à 07h dans tous les bureaux de vote dans le calme et la discipline à Daoukro. Le moins que l’on puisse affirmer, c’est que ce n’était pas la grande affluence comme ce fut le cas pour le premier tour. A écouter certains électeurs, les raisons qui militent à la faveur de cette situation sont essentiellement de deux ordres. Ainsi, pour certains, le découragement a gagné un bon nombre de votants, quand pour d’autres, le couvre-feu instauré par le chef de l’Etat a installé une psychose au sein des populations. Mais jusqu’à dix heures, d’autres étaient optimistes parce que, pour eux, les populations allaient sortir une fois les différents cultes terminés. A onze heures cependant, deux centres de votes se révélaient particulièrement chauds. Il s’agit du centre du centre culturel, où la présence en ce lieu de la DDC de LMP n’a pas été du goût d’un groupe de jeunes du RHDP. Ceux-ci ont donc demandé avec insistance qu’elle quitte les lieux, au risque de les voir à leur tour investir ce centre de vote. La température va donc monter entre les deux camps jusqu’à l’intervention pacifique des forces de l’ordre, qui malheureusement, n’ont pu rien faire face aux nombreux jets de pierres qui ont fait volé en éclats presque toutes les vitres de la voiture de la DDC de LMP. Aux dernières nouvelles, elle aurait été blessée par les brisures des vitres cassées, mais nos tentatives pour la rencontrer en personne à l’hôpital général de Daoukro sont restées vaines. Le deuxième point de tension, était le centre de vote de la grande école où partisans du RHDP et de LMP étaient au bord de l’affrontement, quand le préfet de Daoukro, M. GUIDI GEORGES, entouré de policiers et gendarmes est intervenu pour leur tenir un langage d’apaisement. Par la suite, pour des mesures sécuritaires, tous les votants qui s’étaient déjà acquittés de ce devoir ont été priés de quitter les lieux pour permettre aux autres de le faire en toute quiétude. Le scrutin s’est donc poursuivi dans le calme et la sérénité, à l’instar des autres centres de vote.

Agnès Kouao