Par RFI
Les bureaux de vote ont fermé dimanche 28 novembre peu après 17H00 (heure locale et TU) en Côte d'Ivoire, après le second tour d'une présidentielle historique censée de mettre fin à une décennie de crise politique dans le pays. Le couvre-feu mis en place samedi soir pour la nuit et la nuit à venir est maintenu. Les premiers résultats ne seront pas annoncés avant ce lundi 29 novembre.
Quelque 5,7 millions de personnes devaient départager le président sortant Laurent Gbagbo et l'ex-Premier ministre Alassane Ouattara. Ce second tour s'est déroulé sans incident majeur. Mais selon des témoignages le taux de participation est en baisse par rapport au premier tour où 83% des électeurs ivoiriens se sont exprimés. La Commission électorale indépendante a indiqué en début de soirée, ce dimanche, qu'aucun résultat ne sera annoncé avant ce lundi 29 novembre.
Moindre affluence et des incidents
Dans les provinces, c’est partout le même constant qu’à Abidjan. Une moindre affluence des électeurs par rapport au premier tour, que ce soit à Yamoussoukro, à Korogho, à Bondoukou ou à San Pedro.
Par ailleurs, ce second tour a été émaillé de nombreux incidents. Selon le ministère de l'intérieur, un militaire et un civil ont été tués dans le centre-ouest du pays lorsque des «chasseurs traditionnels communément appelés dozo ont ouvert le feu sur des militaires et des civils», indique un communiqué lu à la télévision nationale. Le ministère de l'Intérieur évoque, par ailleurs, plusieurs cas de perturbation du vote par des membres des Forces armées des Forces nouvelles (ex-rebelles).
Dans le centre du pays, à Bouaké, il y a eu quelques incidents sans gravité dès l’ouverture du scrutin. Une incompréhension entre représentants de la majorité présidentielle et ceux du RHDP, rapidement réglé dans ce fief de l'ex-rébellion.
En revanche, à Sinfra, région de Maraoué, dans le sud-ouest du pays, selon un membre de la direction de campagne du RHDP, des barricades ont été érigées très tôt ce matin pour empêcher les représentants du RHDP d’accéder aux bureaux de vote. Des électeurs ont été agressés. La même source parle de 5 blessés qui ont nécessité une hospitalisation. Trois d’entre eux ont été transportés à Yamoussoukro.
Le même scénario se serait produit à Soubré, région du Bas-Sassandra, toujours dans le sud-ouest. A Zokobeu, dans le Haut-Sassandra, des planteurs ont été empêchés de voter et des urnes ont été cassées. Et à Divo, dans le sud-Bandama, le représentent des observateurs de l’Union européenne a signalé que des urnes y ont été volées. Christian Preda Christian Preda précise que « dans les zones de l'ouest et du sud du pays, il y a eu à plusieurs endroits des barricades, des barrages pour empêcher les gens de voter ». Ce sont les régions où Henri Konan Bédié du PDCI eu plus de voix au premier tour.
Interrogé à propos de ces différents témoignages, Martin Sokouri Bohui, chargé des élections au FPI, a déclaré à RFI qu’il n’avait aucune information sur ces cas. Il a seulement insisté sur des représentants de la majorité présidentielle empêchés d’assister au vote dans le nord, notamment à Korhogo.
Probable baisse d'affluence à Abidjan
Première tendance chiffrée à Abidjan, la participation sera probablement en baisse par rapport au premier tour. Deux exemples: au bureau de vote numéro 5 du lycée technique de Cocody, elle est de 77%, mais au bureau numéro 7, elle n’est que de 65%. Ce ne sont que des indications très parcellaires, mais elles semblent corroborer ce que laissait entendre, dans l’après-midi de ce dimanche, Youssouf Bakayoko, le président de la Commission électorale indépendante. Tout au long de la journée, on s’en est aperçu, l’affluence n’était pas au rendez-vous comme lors du premier tour à Abidjan, même si on pouvait penser que les électeurs ont étalé leur vote tout au long de la journée.
S’agissant de l’ambiance en ville, notre correspondant à Abidjan à traversé les quartiers du plateau et de Cocody en début de soirée. Tout était apparemment calme, aucun signe de tension palpable. Il faut dire que la plupart des Abidjanais sont rentrés à la maison pour suivre la soirée électorale à la télévision. Dans la journée, des incidents ont émaillé le vote à Abidjan. Ici, on interdisait l’accès des bureaux aux journalistes, là on apercevait des barrages, rapidement démantelés, notamment au quartier Blockhaus, fief du président Gbagbo au bord de la lagune de la capitale économique. Plus loin, des accrochages ont eu lieu entre militants qui auraient pu mal tourner au quartier de Treichville. Mais dans l’ensemble, le second tour semble s’être à peu près bien passé à Abidjan.
Polémique et maintien du couvre-feu
Tout au long de la journée, le principal sujet de polémique aura été le couvre-feu. Le camp présidentiel estimant que la multiplication des incidents à travers le pays justifient cette décision, l'opposition et les organisations de droits humains étant d'un avis contraire.
Au moment de son vote ce dimanche matin, Alassane Ouatarra a annoncé la levée du couvre-feu en affirmant que c'est une décision prise par le président Gbagbo à l'issue de son entretien avec le facilitateur de la crise ivoirienne Blaise Compaoré.
L'information a été ensuite démentie par Laurent Gbagbo qui a annoncé que le couvre-feu est « maintenu ». Dans la soirée, dans deux communiqués, lus à la télévision nationale, des porte-parole de l'armée et de la présidence de la République se sont succédés pour annoncer le maintien du couvre-feu, sauf pour les personnels électoraux, les observateurs et les journalistes.
Les bureaux de vote ont fermé dimanche 28 novembre peu après 17H00 (heure locale et TU) en Côte d'Ivoire, après le second tour d'une présidentielle historique censée de mettre fin à une décennie de crise politique dans le pays. Le couvre-feu mis en place samedi soir pour la nuit et la nuit à venir est maintenu. Les premiers résultats ne seront pas annoncés avant ce lundi 29 novembre.
Quelque 5,7 millions de personnes devaient départager le président sortant Laurent Gbagbo et l'ex-Premier ministre Alassane Ouattara. Ce second tour s'est déroulé sans incident majeur. Mais selon des témoignages le taux de participation est en baisse par rapport au premier tour où 83% des électeurs ivoiriens se sont exprimés. La Commission électorale indépendante a indiqué en début de soirée, ce dimanche, qu'aucun résultat ne sera annoncé avant ce lundi 29 novembre.
Moindre affluence et des incidents
Dans les provinces, c’est partout le même constant qu’à Abidjan. Une moindre affluence des électeurs par rapport au premier tour, que ce soit à Yamoussoukro, à Korogho, à Bondoukou ou à San Pedro.
Par ailleurs, ce second tour a été émaillé de nombreux incidents. Selon le ministère de l'intérieur, un militaire et un civil ont été tués dans le centre-ouest du pays lorsque des «chasseurs traditionnels communément appelés dozo ont ouvert le feu sur des militaires et des civils», indique un communiqué lu à la télévision nationale. Le ministère de l'Intérieur évoque, par ailleurs, plusieurs cas de perturbation du vote par des membres des Forces armées des Forces nouvelles (ex-rebelles).
Dans le centre du pays, à Bouaké, il y a eu quelques incidents sans gravité dès l’ouverture du scrutin. Une incompréhension entre représentants de la majorité présidentielle et ceux du RHDP, rapidement réglé dans ce fief de l'ex-rébellion.
En revanche, à Sinfra, région de Maraoué, dans le sud-ouest du pays, selon un membre de la direction de campagne du RHDP, des barricades ont été érigées très tôt ce matin pour empêcher les représentants du RHDP d’accéder aux bureaux de vote. Des électeurs ont été agressés. La même source parle de 5 blessés qui ont nécessité une hospitalisation. Trois d’entre eux ont été transportés à Yamoussoukro.
Le même scénario se serait produit à Soubré, région du Bas-Sassandra, toujours dans le sud-ouest. A Zokobeu, dans le Haut-Sassandra, des planteurs ont été empêchés de voter et des urnes ont été cassées. Et à Divo, dans le sud-Bandama, le représentent des observateurs de l’Union européenne a signalé que des urnes y ont été volées. Christian Preda Christian Preda précise que « dans les zones de l'ouest et du sud du pays, il y a eu à plusieurs endroits des barricades, des barrages pour empêcher les gens de voter ». Ce sont les régions où Henri Konan Bédié du PDCI eu plus de voix au premier tour.
Interrogé à propos de ces différents témoignages, Martin Sokouri Bohui, chargé des élections au FPI, a déclaré à RFI qu’il n’avait aucune information sur ces cas. Il a seulement insisté sur des représentants de la majorité présidentielle empêchés d’assister au vote dans le nord, notamment à Korhogo.
Probable baisse d'affluence à Abidjan
Première tendance chiffrée à Abidjan, la participation sera probablement en baisse par rapport au premier tour. Deux exemples: au bureau de vote numéro 5 du lycée technique de Cocody, elle est de 77%, mais au bureau numéro 7, elle n’est que de 65%. Ce ne sont que des indications très parcellaires, mais elles semblent corroborer ce que laissait entendre, dans l’après-midi de ce dimanche, Youssouf Bakayoko, le président de la Commission électorale indépendante. Tout au long de la journée, on s’en est aperçu, l’affluence n’était pas au rendez-vous comme lors du premier tour à Abidjan, même si on pouvait penser que les électeurs ont étalé leur vote tout au long de la journée.
S’agissant de l’ambiance en ville, notre correspondant à Abidjan à traversé les quartiers du plateau et de Cocody en début de soirée. Tout était apparemment calme, aucun signe de tension palpable. Il faut dire que la plupart des Abidjanais sont rentrés à la maison pour suivre la soirée électorale à la télévision. Dans la journée, des incidents ont émaillé le vote à Abidjan. Ici, on interdisait l’accès des bureaux aux journalistes, là on apercevait des barrages, rapidement démantelés, notamment au quartier Blockhaus, fief du président Gbagbo au bord de la lagune de la capitale économique. Plus loin, des accrochages ont eu lieu entre militants qui auraient pu mal tourner au quartier de Treichville. Mais dans l’ensemble, le second tour semble s’être à peu près bien passé à Abidjan.
Polémique et maintien du couvre-feu
Tout au long de la journée, le principal sujet de polémique aura été le couvre-feu. Le camp présidentiel estimant que la multiplication des incidents à travers le pays justifient cette décision, l'opposition et les organisations de droits humains étant d'un avis contraire.
Au moment de son vote ce dimanche matin, Alassane Ouatarra a annoncé la levée du couvre-feu en affirmant que c'est une décision prise par le président Gbagbo à l'issue de son entretien avec le facilitateur de la crise ivoirienne Blaise Compaoré.
L'information a été ensuite démentie par Laurent Gbagbo qui a annoncé que le couvre-feu est « maintenu ». Dans la soirée, dans deux communiqués, lus à la télévision nationale, des porte-parole de l'armée et de la présidence de la République se sont succédés pour annoncer le maintien du couvre-feu, sauf pour les personnels électoraux, les observateurs et les journalistes.