Rien n'inspirait véritablement le couvre-feu instauré par le candidat de Lmp, Laurent Gbagbo, depuis samedi. Une mesure devant courir jusqu'au mercredi comme l'indique clairement le décret. En effet, au-delà de la révélation faite d'une volonté de fraude massive par l'adversaire du candidat du Rhdp, ce sont, avec ce couvre-feu, les prémisses d'une contestation sérieuse du résultat de l'élection comptant pour le 2ème tour de la présidentielle ivoirienne qui s'est déroulée, hier, sur toute l'étendue du territoire ivoirien et dans les autres endroits du monde accrédités par la Commission électorale indépendante (Cei). Hier, des informations ont fait état d'empêchement de vote, surtout dans les zones forestières, mais aussi à Abidjan. Cette opération condamnable a été constatée à Attécoubé (Abidjan), à Guiglo…Et pourtant, c'est pour éviter tous ces mouvements fâcheux que Laurent Gbagbo et Philippe Mangou ont déployé les Forces de défense et de sécurité (Fds) à l'intérieur du pays. Mais, les Ivoiriens qui connaissent maintenant, dans les moindres détails, Gbagbo, étaient assurés que la sécurité des citoyens ne serait pas garantie dans certaines contrées du pays. Ils ont été confortés dans leur conviction, hier, dimanche, jour du vote. Le couvre-feu vient davantage éclairer les populations sur l'intention du candidat de Lmp d'enlever toute crédibilité à ce scrutin dont les résultats doivent permettre l'élection "d'un président digne et sérieux", comme le souhaitent les Ivoiriens, dans leur écrasante majorité. Ainsi, convaincu de son échec, des mesures ont été prises pour pousser les Ivoiriens à contester les résultats du 2ème tour. Gbagbo sait qui troublerait la tranquillité des populations. Ce sont ses partisans qui ont toujours attaqué les premiers, ceux du Rhdp. La Côte d'Ivoire ne peut se complaire dans cette situation lamentable. Elle doit en sortir pour reprendre son développement (économique, social, culturel, scientifique…).
P. Koudou
P. Koudou