Contrairement au premier tour, les commerces et les transports en commun ont assuré plus que le service minimum.
Ce n’est certes pas l’affluence des jours habituels, mais Adjamé n’est pas, ce dimanche 28 novembre, une zone fantôme. La circulation est fluide. L’on est loin des embouteillages habituels au carrefour Liberté. Mais ça bouge… Les ‘’coxers’’ (démarcheurs de clients pour conducteurs de véhicules de transport en commun) hèlent, avec énergie, de potentiels voyageurs. Quelques vendeurs ambulants proposent leurs marchandises. Un supermarché, près de la station Texaco, reçoit des clients. Ils ne sont pas nombreux. Par contre, les deux célèbres restaurants-chawarma du coin ont baissé rideau.
A l’opposé du premier tour, certains Abidjanais ont voulu prendre leur temps avant d’aller accomplir leur devoir civique. En allant au culte dominical, par exemple. Ce qui explique la relative petite ruée vers les bureaux de vote. A l’Epp Gare-Sud 1 de Yopougon, Coulibaly Issouf soutient que l’engouement est largement en-deçà de celui du premier round. « J’habite non loin d’ici. Au premier tour, le rang allait jusque sur la route. Mais aujourd’hui, il n’y a personne devant ce bureau (il parle du n°3, ndlr). Il est 11h 35mn. La présidente du bureau en question ne partage pas totalement cet avis. Elle confie que la moitié des inscrits (ils sont 392 au total) a déjà voté. « Avant midi, je pense que c’est un bon chiffre », estime-t-elle après avoir argué qu’elle n’a pas le droit de nous parler. La raison ? Nous n’avons pas d’ordre de mission. Ce document n’avait pourtant pas été exigé dans la première partie du vote. « Au premier tour, des gens munis d’accréditations de presse sont venus nous interroger. Ils ont pris nos noms. Or, en réalité, ils avaient de faux procès-verbaux (PV, ndlr) et n’avaient besoin que des noms pour les remplir. Et, lorsqu’après, des partis ont voulu contester des pv, il s’est avéré qu’ils portaient effectivement les noms des responsables desdits bureaux », a-t-elle expliqué. Par prudence donc, elle ne décline pas son identité. La consigne est confirmée à l’Institut des aveugles, toujours à Yopougon. Les responsables consentent seulement, après insistance, à lâcher ce commentaire relativement à la mobilisation : « Le taux sera faible ». Ira Bruno est du même avis. Il est observateur pour le compte du Groupe international pour la promotion de la démocratie et du système électoral. Il pense que le taux de participation devrait baisser pour atteindre les 70%. Ce n’est toutefois pas ‘’mauvais’’, commente-t-il. A notre passage à la gare de taxis du carrefour du zoo, 17 wôrô wôrô attendent des clients.
Bamba K. Inza
Ce n’est certes pas l’affluence des jours habituels, mais Adjamé n’est pas, ce dimanche 28 novembre, une zone fantôme. La circulation est fluide. L’on est loin des embouteillages habituels au carrefour Liberté. Mais ça bouge… Les ‘’coxers’’ (démarcheurs de clients pour conducteurs de véhicules de transport en commun) hèlent, avec énergie, de potentiels voyageurs. Quelques vendeurs ambulants proposent leurs marchandises. Un supermarché, près de la station Texaco, reçoit des clients. Ils ne sont pas nombreux. Par contre, les deux célèbres restaurants-chawarma du coin ont baissé rideau.
A l’opposé du premier tour, certains Abidjanais ont voulu prendre leur temps avant d’aller accomplir leur devoir civique. En allant au culte dominical, par exemple. Ce qui explique la relative petite ruée vers les bureaux de vote. A l’Epp Gare-Sud 1 de Yopougon, Coulibaly Issouf soutient que l’engouement est largement en-deçà de celui du premier round. « J’habite non loin d’ici. Au premier tour, le rang allait jusque sur la route. Mais aujourd’hui, il n’y a personne devant ce bureau (il parle du n°3, ndlr). Il est 11h 35mn. La présidente du bureau en question ne partage pas totalement cet avis. Elle confie que la moitié des inscrits (ils sont 392 au total) a déjà voté. « Avant midi, je pense que c’est un bon chiffre », estime-t-elle après avoir argué qu’elle n’a pas le droit de nous parler. La raison ? Nous n’avons pas d’ordre de mission. Ce document n’avait pourtant pas été exigé dans la première partie du vote. « Au premier tour, des gens munis d’accréditations de presse sont venus nous interroger. Ils ont pris nos noms. Or, en réalité, ils avaient de faux procès-verbaux (PV, ndlr) et n’avaient besoin que des noms pour les remplir. Et, lorsqu’après, des partis ont voulu contester des pv, il s’est avéré qu’ils portaient effectivement les noms des responsables desdits bureaux », a-t-elle expliqué. Par prudence donc, elle ne décline pas son identité. La consigne est confirmée à l’Institut des aveugles, toujours à Yopougon. Les responsables consentent seulement, après insistance, à lâcher ce commentaire relativement à la mobilisation : « Le taux sera faible ». Ira Bruno est du même avis. Il est observateur pour le compte du Groupe international pour la promotion de la démocratie et du système électoral. Il pense que le taux de participation devrait baisser pour atteindre les 70%. Ce n’est toutefois pas ‘’mauvais’’, commente-t-il. A notre passage à la gare de taxis du carrefour du zoo, 17 wôrô wôrô attendent des clients.
Bamba K. Inza